LA JEUNE FILLE DE CRANACH Maison des Métallos 25 octobre par Edith Rappoport
Texte et mise en scène de Jean-Paul Wenzel, avec Claude Duneton, Lou Wenzel, Gabriel Dufay
Un vieil homme dans son fauteuil feuillette un gros livre dans son immense bibliothèque, un orage éclate, on frappe et une jeune fille nue survient dans la pénombre. Elle nageait dans le lac, elle a trouvé ce refuge en attendant la fin de l’orage. Le vieil ouvre une malle, lui propose de revêtir une somptueuse robe bleue et lui montre une peinture de Cranach dont elle est le portrait vivant. La jeune fille revient, une amitié étrange se noue à chaque visite, où elle revêt d’autres robes, elle s’inquiète pour Pierre qui se nourrit de livres, de noix et d’eau du lac. Chacune des robes qu’elle revêt dans ses visites lui font toujours ressembler à Cranach. Elle veut faire rentrer la lumière et la vie dans cet antre sombre, ramener le vieillard à la lumière en faisant abattre l’arbre énorme qui barre la porte d’entrée, faire réparer la barque abandonnée par son ami Michel, le vieillard refuse de revenir à la vie du dehors. Il s’attache à elle et disparaît en lui léguant son château abandonné. L’extraordinaire présence de Claude Duneton et de Lou Wenzel tient le public en haleine.
Wenzel s’est ouvert au théâtre grâce à Duneton, ce magicien des mots qui était son professeur en Corrèze et l’a envoyé à l’école de Strasbourg. Jean-Paul a écrit cette pièce en quelques semaines. Lou Wenzel, sa fille a une splendide et très pudique nudité.
Edith Rappoport