Bios ( quelques tentatives ) , écriture Joseph Danan et Emmanuelle Rodrigues, conception et mise en scène Neus Vila

bios1.jpg             Cela commence par une bonne dose de fumigène sur la scène nue et,  dans le silence, trois personnages face public se débarrassent lentement de l’enveloppe plastique qui les emprisonne: tout cela fait très années 70 ( au moins cela nous rajeunit…). Une console lumière côté jardin, en fond de scène, Julien Gauthier avec un synthé et une guitare dont la création sonore donne un peu de sens ces Bios.  Aucun décor , sinon un piano vu de dos , un écran noir au dessus de la scène qui s’éclairera ensuite. On baigne d’abord dans une douce pénombre, où quelques projecteurs rasant apportent un peu de lumière chaude. Les comédiens débitent  lentement  une  suite de pauvres phrases qui se voudraient poétiques et où Neus Vila trouve  » la compassion, l’espoir,  la vie, le monde malade du temps et de la mémoire, le monde malade de vivre » . ( sic!) .On veut bien … mais on l’ avait connu mieux inspirée dans le choix de ses textes quand elle avait monté Quatre femmes et le soleil  de Jordi Père Cerda, beaucoup mieux inspirée aussi dans  sa direction d’acteurs et dans sa mise en scène.
  Il y a à la fin un tout tout petit instant théâtral – mais c’est bien le seul-quand un comédien fait pivoter le piano qui se révèle être un petit bar à soupe que Neus Vila offre au public.  Mais,  mieux vaut oublier « le lent travail d’élaboration et de sédimentation des couches qui ont fait la matière de l’écriture et qui elles aussi ont disparu au bout du compte mais laissant le champ libre au souffle de la parole  » dit Emmanuelle Rodrigues. Et elle ajoute sans  hésitation aucune:  » l’oreille se prête alors à la surprise de ce jaillissement. »
Mais  les douze personnes qui constituaient le public hier soir  n’avaient pas vraiment l’air de cet avis, et dire qu’on s’ennuyait ferme relève de l’euphémisme.
 C’est triste de dresser un constat d’échec  mais mieux vaut être honnête : on a beaucoup de mal à imaginer que cette chose puisse être de vous, Neus Vila!  De grâce,  faites preuve de lucidité: oubliez  vite toute cette avant-garde de pacotille, à la fois prétentieuse et inutile; l’avant-garde et la recherche au théâtre sont aussi justifiées que dans n’importe quel domaine artistique, mais, encore faut-il y  travailler avec un texte, une dramaturgie, une recherche plastique et une mise en scène solidement étayées par une véritable démarche…. et rendez nous d’urgence la vraie Neus Vila.

Philippe du Vignal

 

Si malgré tout, le coeur vous en dit et si vous ne crachez pas sur une bonne soupe et un coup de rouge ( bien mérités), c’est au Théâtre de l’Opprimé, rue du Charolais dans le 12 ème; métro Dugommier.   Bios ( quelques tentatives ) , écriture Joseph Danan et Emmanuelle Rodrigues,
  conception et mise en scène Neus Vila


Archive pour 30 octobre, 2008

Qui sommes nous?

Le Théâtre du Blog a été créé en 2008 par Edith Rappoport et Philippe du Vignal; depuis onze ans,  7.400 articles ont été publiés sur le théâtre, la danse, les arts de la rue, les performances, le cirque, la magie, les livres, revues et expositions spécialisées, que ce soit en province et en région parisienne mais aussi à l’étranger…

Adresse: philippe.duvignal@gmail.com

L’équipe du Théâtre du Blog:

Rédacteur en chef: Philippe du Vignal a longtemps dirigé l’Ecole du Théâtre National de Chaillot où il enseignait aussi l’histoire du spectacle contemporain. Il a été responsable de la rubrique Théâtre aux Chroniques de l’Art Vivant dirigées par Jean Clair puis à artpress  dont Catherine Millet était la rédactrice en chef. Il a été, entre autres, critique dramatique aux Nuits magnétiques d’Alain Veinstein à France-Culture et au quotidien La Croix. Il a aussi été professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, département scénographie.

Collaborateurs :

Sébastien Bazou, ancien élève de l’Ecole des Beaux-Arts de Dijon, s’est spécialisé dans l’installation multi-médias. Il a cofondé l’association et le magazine Artefake qui publie des articles sur l’histoire de la magie dont il est spécialiste en Europe et aux Etats-Unis.

Jean Couturier est spécialisé dans la critique de danse, et assistant du rédacteur en chef. 

Christine Friedel, critique dramatique, notamment à Réforme où elle a débuté, a aussi été conseillère artistique. Elle a aussi collaboré aux mises en scène du Théâtre du Campagnol, dirigé par Jean-Claude Penchenat et a fait partie du groupe d’experts pour le théâtre à la D.R.A.C.-Île-de-France. Et elle a aussi été la rédactrice de la revue Plaisir(s) éditée par le château de la Roche-Guyon et est l’auteure de La Roche-Guyon le château invisible.

Elisabeth Naud, docteure en esthétique théâtrale,  est enseignante à l’Université Paris VIII.

Béatrice Picon-Vallin, directrice de recherches au C.N.R.S. et auteure d’ouvrages sur le  théâtre russe. Elle dirige les collections : Mettre en scène  à Actes Sud-Papiers, Arts du spectacle aux éditions du C.N.R.S. et Th. XX aux éditions de L’Age d’Homme.

Edith Rappoport, critique de spectacles et spécialiste du théâtre de rue, a été directrice des théâtres de Choisy-le-Roi, puis de Malakoff (Hauts-de-Seine). Elle a aussi été longtemps conseillère pour le théâtre à la D.R.A.C. -Ile-de-France.

Bernard Rémy a fondé la revue Empreintes, écrits sur la danse et a collaboré jusqu’en 2012 à la Cinémathèque française de la danse. Il a écrit de nombreux articles sur Merce Cunningham, Pina Bausch, Hijikata mais aussi sur le mouvement chez Samuel Beckett, Charlie Chaplin et Buster Keaton.

Nicolas Villodre a participé entre autres  à la Coopérative des Cinéastes  et a soutenu en 83 une thèse en arts plastiques consacrée à Christian Schad, Man Ray et Laszlo Moholy-Nagy. Spécialiste de danse contemporaine, il a été jusqu’en 2013 l’assistant du directeur de la Cinémathèque de la Danse et a publié des textes dans La Revue d’esthétique, Pour la Danse, La Cinémathèque Française

Correspondants:


Gérard Conio est professeur émérite de l’Université de Nancy et spécialiste de la civilisation russe et des pays de l’Est.
Nektarios G. Konstantinidis, traducteur et critique de théâtre notamment francophone, à Athènes et en Grèce.
Alvina Ruprecht, professeur émérite du département Théâtre à l’Université d’Ottawa, est une spécialiste du spectacle canadien de langues anglaise et française, mais aussi caraïbéen.

(Tous les documents et archives sont publiés sauf avis contraire des ayants-droit et dans ce cas, seraient aussitôt retirés).

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