CABARET D’ENVIES

CABARET D’ENVIES Le Prisme de Saint Quentin en Yvelines par Edith Rappoport

De 1978 à 1986, le Théâtre de l’Unité avait allumé des feux de joie dans cette ville nouvelle en construction avec  La Périchole et leurs spectacle de rue, La femme chapiteau, Le boulevard de la rue, Le théâtre pour chien, leurs ateliers, les matchs d’improvisation, Le plus bel âge de la vie dans le dépôt de locomotives de Trappes, Blue lagoon et surtout trois éditions du carnaval des ténèbres qui marque encore les mémoires. Sabine Cossin directrice du Prisme, l’ancienne Maison pour tous qui hébergeait la compagnie organise des soirées cabaret dans un joli bar rénové, elle leur a donné carte blanche pour inventer une soirée, trente ans après leur arrivée dans la ville.

C’est une soirée cabaret  iconoclaste à la sauce de Bertolt Brecht construite autour de quatre comédiens chanteurs, avec des élans poétiques, l’intervention d’amateurs après 2 jours de stage, les 3 petits enfants de Livchine au piano, trombone et violon qui dégénère en bataille d’oreillers avec drapeaux rouges sur fond des splendides musiques épiques de Bastille volante, de Nicolas Frize, et du carnaval des ténèbres.

Edith Rappoport


Archive pour 30 novembre, 2008

LES AMOUREUX De Carlo Goldoni


LES AMOUREUX T.O.P. de Boulogne par Edith Rappoport

 

De Carlo Goldoni, mise en scène Gloria Paris, Chant V

 

Eugenia et Fulgenzio sont amoureux, ils veulent se marier mais la jalousie les dévore et chacune de leurs rencontres dégénère en affrontements violents qui se terminent par des ruptures qu’ils regrettent aussitôt. Fulgenzio doit garder sa belle-soeur pendant que son frère fait un voyage d’affaires, Eugenia est avec sa soeur sous l’autorité de son oncle qui accueille un riche comte, celui-ci voudrait l’épouser avec une dot, bien entendu. L’oncle n’a pas un sou, il se lance dans la préparation d’un somptueux repas avec son cuisinier, il doit mettre en gage l’argenterie pour financer le repas. Tout est bien qui finit bien, au retour du frère, Fulgenzio pourra épouser sa bien aimée sans dot, grâce à la générosité de son frère.

 

Gloria Paris a dirigé les acteurs avec une maîtrise étonnante, dans un jeu de bande dessinée très ferme, habité, aux antipodes de la caricature, proche de la biomécanique de Meyerhold. Olivier Saladin campe un oncle désopilant,  le jeune Jonathan Heckel un vieux cuisinier infirme proche de Chaplin, Anne-Laure Tondu et Olga Grumberg un couple de soeurs émouvant. Il faudrait citer les dix comédiens qui offrent un régal au public dans le décor immaculé d’Alexandre de Dardel.

 

Edith Rappoport

 

 

APRÈS LA PLUIE

APRÈS LA PLUIE Premiers pas Théâtre du Soleil par Edith Rappoport

 

De Seri Belbel, mise en scène Camille de la Guillonière, le rire en carton fat et Ker-lan la Rousse

 

Des employés d’une grande entreprise se retrouvent sur le toit d’un immeuble pour fumer en cachette, malgré l’interdiction promulguée en Espagne, il y a plusieurs années. Les rapports conflictuels de déchaînent, de la séduction amoureuse au rejet violent. La solitude affective des femmes qui s’affrontent dans des rapports de pouvoir, le manque d’intérêt pour un travail auquel on est enchaîné sont dépeints avec vigueur. En ce soir de première, les acteurs se donnent à fond, leur jeu est un peu caricatural. La compagnie issue du Maine et Loire a donné ses premières représentations à la campagne dans des cours d’écoles et sur des places de villages, il y a sans doute un problème de réglage.

 

Edith Rappoport

MANGIARE

MANGIARE Premiers pas Théâtre du Soleil par Edith Rappoport

Mise en scène Fabianna de Mello e Souza, Grupo Pedras Brésil

On est invités à un repas, assis de part et d’autre d’une longue table. Trois femmes, la mère et ses deux filles se disputent sur la manière de préparer la recette, de couper les légumes, elles sont espiègles et mutines. Plusieurs séquences de part et d’autre de la table se jouent pour la préparation des trois délicieux plats végétariens. La plus forte, c’est un repas de deux couples en grande tenue qui s’enivrent devant des images hallucinantes de boucherie industrielle proches de We feed the world ! L’affreux contraste de l’assassinat programmé de la planéte. Un orchestre joue sur des bouteille et à l’accordéon. Fabianna de Mello e Souza a travaillé 9 ans au Théâtre du Soleil. Une vraie belle émotion théâtrale qui rapproche les spectateurs !

 

Edith Rappoport


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