A LA VEILLE DE CETTE RENCONTRE
A LA VEILLE DE CETTE RENCONTRE Usine Hollander de Choisy le Roi
Création de Patrice Bigel, compagnie la Rumeur
Voilà dix ans que Patrice Bigel mène un travail exigeant dans cette usine Hollander, chaleureux nid d’une compagnie généreuse, talentueuse et néanmoins modeste. Née en 1983, la Rumeur a d’abord monté 8 spectacles avant de s’installer en résidence au Théâtre Paul Éluard de Choisy le Roi en 1993, sur l’invitation de Christine Bertin, la directrice de l’époque. La ville les a aidés à s’installer dans cette belle usine sur l’autre rive de la Seine, qui n’était au départ qu’un lieu de travail. Après des travaux conséquents cofinancés par l’État et la Région, la Rumeur a pu enfin accueillir du public et y développer un magnifique travail de formation avec de jeunes lycéens et des acteurs professionnels. Patrice Bigel bénéficie également de commandes pour des opéras et des spectacles en Allemagne et en Italie.
À la veille de cette rencontre, aucun problème n’a été réglé et le lendemain non plus a été créé à l’Usine Hollander en mai 2008 et présenté à Florence. Une quinzaine de jeunes comédiens rompus à toutes les disciplines dansent, chantent, s’ébrouent somptueusement dans un espace profond jonché de centaines de fines feuilles de plastique blanc. Trois séquences de 20 minutes, la première sur Mai 68 s’ouvre sur le discours du candidat Sarkozy qui vilipendie cette période, la rendant responsable du déclin de la France. La libération de la parole, les affrontements, la joie dionisiaque, toutes les illusions d’un changement de la société sont brossés avec une allégresse rageuse et splendide accompagnée au piano sur fond d’une impeccable bande musicale qui vous arrachent des larmes. Après 20 minutes d’entracte, la dernière séquence sur les errances et les illusions de l’art contemporain, avec des projections sur grand écran ont un peu fait retomber mon enthousiasme, mais j’espère pouvoir y retourner.
Edith Rappoport
Nous avons récemment vu les deux parties et notre enthousiasme n’est nullement retombé. C’est mon « confrère » Cédric qui a fait l’article pour « Les Trois Coups » (www.lestroiscoups.com), site où j’ai le plaisir d’écrire moi-même. On était donc deux, comme pour se persuader qu’on ne rêvait pas. On s’est effectivement pincé. Non, on ne rêvait pas. Le talent était là : flagrant, palpable, suprême. Surtout ne pas profiter de cette impression de bonne conscience, que peut donner la consultation d’un blog, pour ne pas se déplacer. Goûter la pertinence des commentaires sur un specatcle ne dispense pas d’y aller. Sinon on blogue pour rien, on déblogue même ! Assez blogué, courez vraiment voir cette équipe sensationnelle qui fait un travail magnifique à Choisy le Roi, ville d’art méconnue. Une aventure enthousiasmante, nichée dans une oasis d’intelligence et de gentillesse. Alors que ce qu’ils disent n’est pas gentil du tout, par contre TRES intelligent.
J’avais cherché mais pas trouvé, pas de dictionnaire sous la main,j’ai corrigé sur mon blog personnel decrypt.blog.lemonde.fr, merci de la remarque
Faute d’orthographe.
Dionysos s’écrit comme ça et pas Dyonisos.
S’il y a des élèves qui lisent ça, vous pouvez leur faire rater leur bac.