Bones

Bones par Michael Batz (Compagnie Yorick) au Théâtre 95 (Cergy-Pontoise)

Aller voir une pièce montée par Michael Batz, c’est anticiper un moment dense où, les deux pieds ancrés dans le social, et  l’on s’attend toujours à se faire conter une histoire révélant un pan de notre humanité; là où elle atteint ses limites, et aussi là où elle se fait la plus criante.

Résolument signée, à la manière d’un Ken Loach (la comparaison saute vite aux yeux), cette pièce parvient à nous embarquer dans une histoire où la possibilité d’une réconciliation entre Blancs et Noirs d’ Afrique du Sud interroge, tant les silences sont lourds, et masquent une mémoire consumée par les exactions commises. L’histoire met en scène deux femmes opposées en tout point : l’une est blanche, l’autre noire;  l’une est âgée l’autre  jeune;  l’une est riche, l’autre  pauvre, l’une tente d’oublier,  quand l’autre attend son heure pour lui montrer ses fautes…

Deux parcours de vies écorchées dans  un huis clos  bien rythmé qui offre une occasion de libérer les paroles, progressivement portées par des musiques sobres et une magnifique création lumière.
On l’aura compris, la trame est un prétexte qui permet de mettre en lumière des questions fondamentales:le pardon, la mémoire, la réconciliation…, tout  en évitant la tiède opposition et la prise de position facile.
Le texte montre des  faiblesses ( quelques dialogues  inutiles, la suggestion suffisait), le jeu n’est  pas toujours complètement tenu (parfois, les voix dérapent et  certains  déplacements sont hésitants). Malgré tout,  ce travail est une réussite dont il ne faut pas se priver.

Par Jérôme Robert
 
Théâtre 95, du 3 au 6 mars à 21 heures.



Archive pour 6 mars, 2009

Bones

Bones par Michael Batz (Compagnie Yorick) au Théâtre 95 (Cergy-Pontoise)

Aller voir une pièce montée par Michael Batz, c’est anticiper un moment dense où, les deux pieds ancrés dans le social, et  l’on s’attend toujours à se faire conter une histoire révélant un pan de notre humanité; là où elle atteint ses limites, et aussi là où elle se fait la plus criante.

Résolument signée, à la manière d’un Ken Loach (la comparaison saute vite aux yeux), cette pièce parvient à nous embarquer dans une histoire où la possibilité d’une réconciliation entre Blancs et Noirs d’ Afrique du Sud interroge, tant les silences sont lourds, et masquent une mémoire consumée par les exactions commises. L’histoire met en scène deux femmes opposées en tout point : l’une est blanche, l’autre noire;  l’une est âgée l’autre  jeune;  l’une est riche, l’autre  pauvre, l’une tente d’oublier,  quand l’autre attend son heure pour lui montrer ses fautes…

Deux parcours de vies écorchées dans  un huis clos  bien rythmé qui offre une occasion de libérer les paroles, progressivement portées par des musiques sobres et une magnifique création lumière.
On l’aura compris, la trame est un prétexte qui permet de mettre en lumière des questions fondamentales:le pardon, la mémoire, la réconciliation…, tout  en évitant la tiède opposition et la prise de position facile.
Le texte montre des  faiblesses ( quelques dialogues  inutiles, la suggestion suffisait), le jeu n’est  pas toujours complètement tenu (parfois, les voix dérapent et  certains  déplacements sont hésitants). Malgré tout,  ce travail est une réussite dont il ne faut pas se priver.

Par Jérôme Robert
 
Théâtre 95, du 3 au 6 mars à 21 heures.


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