EPILOGUE D’UNE TROTTOIRE

ÉPILOGUE D’UNE TROTTOIRE Ménagerie de verre  d’Alain Kamal-Martial, mise en scène Thierry Bédard, compagnie Notoire

 

Marie-Charlotte Biais dite Marotte, immense comédienne (pourtant modeste), profère ce texte d’agonie, celle d’une prostituée sur un trottoir de Tananarive tabassée par son client dépourvu d’argent au moment où elle réclamait son dû, avec une splendide simplicité. On voit d’abord son masque dans la pénombre proférer une plainte répétitive,  « je ne veux pas croire que j’ai un trou à la nuque et au front , (….) je ne veux pas crever de ces coups qui m’ont morcelée, fragmentée par les coups de pieds, les coups de poings et les coups de caillou  et le sang qui gicle des fissures de la peau… ». Heureusement le plateau s’éclaire, elle est debout, se dresse, elle veut vivre en clamant sa déchéance de pute. La silhouette du client interprété par un beau danseur Joao Fernando Cabral surgit derrière elle par instants pour la brutaliser avec une inquiétante violence érotique. On a peur pour l’actrice, mais la violence est maîtrisée, il faut 2 heures d’entraînement quotidien pour chaque représentation.  Il faut voir la terrifiante beauté de cet épilogue !

Edith Rappoport

 

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