23ème Nuit des Molières.

Les Molières, 23ème édition.

molier09.jpgVingt ans déjà; c’était en 87, rappelez-vous si vous êtiez déjà de ce monde: Philippe Clévenot et Suzanne Flon remportaient le Molière du meilleur comédien, Pierre Arditi et Sabine Haudepin ,celui du meilleur espoir. et Jean-Pierre Vincent était nommé deux fois pour la mise en scène de son très fameux Mariage de Figaro à Chaillot. Côté privé, c’est Philippe Caubère qui remporta la palme. C’était la première fois -ou presque- que le théâtre français se réconciliait un peu  avec lui-même, gauche et droite confondus, public et privé réunis.
Depuis les Molières avaient perdu quelques plumes et  paillettes dans le vent de l’histoire. La « décentralisation » , comme on disait,  attendait encore que Paris veuille bien enfin s’intéresser vraiment au sort des  nombreuses créations théâtrales de la « province », et le théâtre public, par un jeu bizarre des votes, n’estimait pas toujours avoir la grâce d’avoir eu  accès aux récompenses tant convoitées, tant il est vrai qu’être nommé aux Molières assure ,quoi qu’on en dise, une bonne consécration… et augmente clairement la fréquentation du théâtre où se joue l’heureux spectacle élu , du moins quand il s’agit des comédiens principaux  et/ou du metteur en scène. Pour les autres prix, les choses sont moins évidentes mais cela fait toujours du bien par où cela passe; on a sans doute oublié que, Yannis Kokhos fut le premier scénographe récompensé mais, lui s’en souvient encore, et ses chers confrères aussi.
Depuis l’eau a coulé sous les ponts de la Seine,  et il y eut un train de réformes qui visait à mieux prendre en compte les différents secteurs de la production et la diversité de la création, comme le dit Irène Ajer, femme de haute culture théâtrale, énergique et respectée, qui, l’an passé, une fois quittées les hautes sphères du Ministère de la Culture, décida courageusement , comme nouvelle présidente de la déjà vénérable institution,  de mettre un peu d’ordre dans la maison des Molières.

  En effet, il était grand temps que les principes mêmes et les rituels de la fameuse cérémonie soient revus et corrigés. D’abord, c’est bien de remettre à l’honneur le théâtre comique avec un prix spécifique , qui ne pouvait pas rester le domaine privilégié du théâtre privé. C’est vrai que le théâtre public fait plus souvent dans le noir que dans la comédie. On été créés aussi deux Molières pour le théâtre public  :Molière du théâtre public et Molière des compagnies, et deux Molières consacrés au théâtre privé: Molière du théâtre privé et Molière de la pièce comique. Deux partout et la balle au centre ,et que les grincheux aillent se plaindre auprès de Carlita…

  Ce que l’on peut peut-être regretter car cela ne fait que renforcer encore cette espèce de fossé invisible très franco-français qui continue à régner, du moins à Paris où les deux territoires ont chacun  leurs codes, leurs  auteurs, leurs lieux.. et leurs comédiens, et forcément leurs prix de billets. il y a bien quelques passages presque clandestins de frontières mais ce sont deux mondes à part,  qui ne se retrouvent furtivement une fois par an… pour cette fameuse soirée des Molières retransmis cette année par France 2.

  Et c’est bien l’une des rares occasions où la télévision en général s’intéresse de près au théâtre, on pourrait presque dire par remise de prix interposée. même s’il est vrai qu’il y  eut un réel effort ces derniers temps. Patrick de carolis, le patron de France-télévisions a beau citer quelques exemples, le fait théâtral reste le parent pauvre, de la télévision ,que ce soit dans les chaînes d’Etat ou dans les chaînes privées. Et il faut un phénomène comme le Festival d’Avignon pour que le Journal Télévisé daigne consacrer quelques dizaines de secondes au théâtre.

Tailleur pour dames de Georges Feydeau a ainsi eu quelques 5 millions de téléspectateurs; furent aussi programmés Fugueuses avec Muriel Robin et Line Renaud, et plus récemment La Maison du Lac avec Jean Piat et Maria Pacôme. ( voir theatredublog de janvier) qui n’est quand même pas le chef d’oeuvre du siècle passé, même si Patrice de Carolis se félicite de cette évolution. Mais, à chaque fois, ressurgit la polémique: la retransmission télévisée est  accusée de vider les salles…On oublie trop souvent que, même les spectateurs les plus friands de spectacle, quand ils habitent une petite ville, voire un village, n’ont jamais la possibilité d’assister à un spectacle en direct, à moins de faire quelques dizaines de kilomètres, et encore! La France est un aussi un pays montagneux; restent le festivals d’été qui ont lieu… en été, et pas toujours à côté.

Quant au rituel de la cérémonie des Molières que l’on aurait pu croire immuable, Irène Ajer a décidé de dépoussiérer les choses; ainsi l’accent a été mis, dit-elle, sur la préparation  de la cérémonie, de façon à ce que les gens du public rencontrent vraiment ceux du privé. Mais le déroulement de de la soirée sera aussi moins figé qu’auparavant, puisque les extraits de spectacle seront remplacés par quelques bandes annonces filmées par une société de production privée. Il ya aura aussi un peu de musique avec les Gypsy King, ou l’orchestre de Frédértic Manoukian . mais promis, juré,  la cérémonie ne dépassera pas les deux heures et demi, ce qui n’est déjà pas mal et qui devrait accélérer singulièrement le rythme; par ailleurs, elle a souhaité qu’ une personnalité de premier rang soit le président de la soirée:  cette année,  ce sera Frédéric Mitterrand,  nouveau directeur de la Villa Médicis et c’est Bernard Giraudeau qui sera le maître de cérémonie.

  Du côté du fonctionnement électoral, Irène Ajer et l’association Professionnelle et Artistique qu’elle préside , a décidé de revoir ses modes de fonctionnement, ce qui n’était sans doute pas un luxe; en effet il y avait une liste de 6500 votants, dont 4500 ne se manifestaient pas!  Virage donc à 90 degrés : le conseil d’administration  compte désormais: 6 membres représentant le théâtre public, 6 membres représentant le théâtre privé et enfin 6 personnalités qualifiées choisies parmi des artistes,  qui sont élus par l’assemblée générale qui comprend des directeurs de théâtre,des artistes, d’anciens prix Molière, et des personnalités qualifiées ayant participé aux Molières. mais les membres doivent être à jour de leur cotisation annuelle soit 40 euros.

  Pour l’attribution des prix, d’abord un critère déterminant:  dans le théâtre privé,le spectacle doit avoir au moins 30 représentations en langue française,  et  il y a deux tours d’élection: le premier est confié à un collège de 350 grands électeurs ( artistes, comédiens, metteurs en scène, techniciens et un représentant de chaque théâtre privé ainsi que des personnalités qualifiées.

  Pour l’attribution des prix dans le théâtre public,le spectacle doit avoir au moins 20 représentations en langue française et 195 correspondants régionaux, choisis par Irène Ajer et son assistante  Geneviève Dichamp, ce qui représente un maillage assez fin de l’hexagone et de la Corse ( les Départements d’Outre-Mer en sont malheureusement absents pour des raisons techniques) mais l’an prochain, ce serait bien que l’on fasse preuve  d’imagination mais Irène Ajer trouvera bien une solution pour que cette France là ait aussi droit de cité. Ils élisent un grand électeur ( soit 40 jurés au total)  à raison d’un pour 300.000 habitants qui remet une liste de 12 spectacles éligibles  ( 6 du théâtre institutionnel et 6 du théâtre privé ), laquelle liste est ensuite soumise à un jury national de 40 personnes soit 10 artistes, 10 journalistes, 10 directeurs de structures, et 10 personnalités qualifiées. ( Vous suivez toujours?).

  Le mécanisme ainsi conçu devant être mieux à même de dessiner le véritable paysage théâtral français. Etape suivante; l’ensemble de toutes ces nominations est ensuite envoyé aux membres de l’académie soit 1800, répartis entre plusieurs collèges: théâtre privé, théâtre public, et personnalités qualifiées choisies parmi des artistes, comédiens, auteurs, adaptateurs, collaborateurs artistiques, journalistes, attaché(e)s de presse.. Mais les artistes au sens sens strict du mot représentant au minimum 50 % des membres.

  Il y a aussi maintenant un Molière du Théâtre dit Jeune Public; 21 représentants, choisis par Irène Ajer et par Geneviève Dichamp, soit un par région, votent à bulletin secret pour quatre spectacles , c’est une procédure indépendante des précédentes…

Voilà: désolé, c’était un peu long mais ce n’est pas si simple à expliquer  quand on veut faire simple . Mais  maintenant,  vous savez presque tout . Non pas tout.. Et le fric, du Vignal, le fric? Doucetiqilsor ? Pas de la poche de Carlita mais de France-Télévisions, de l’Etat, de la Ville de Paris, de la Société des Auteurs et du Fonds de soutien au Théâtre privé, le tout représentant quelque 350.000 euros… Ce n’est pas si cher quand on voit les sommes dépensées pour le Festival de Cannes , haut lieu promotionnel du cinéma français! La perspective à court terme, rappelle Irène Ajer, est de viser le meilleur choix possible et à réconcilier , comme le souhaite le Ministère de la Culture ,le théâtre public et  le théâtre privé. Comme disait Antoine Vitez à propos de ses élèves:  » au moins, ils se seront rencontrés là… Mais il y a encore des kilomètres à parcourir…

  Il y a, cette année, trente trois spectacles déjà nommés des théâtres privé et public réunis. Et les récompenses devraient logiquement être équilibrés. Les pronostics ,du Vignal?  Sans aucun doute Baby Doll de T. Williams , même si la pièce pouvait être mieux servie par la mise en scène. Et puis, côté public, Le Tartuffe, monté par Stéphane Braunschweig. Et dans cette catégorie ressuscitée  du théâtre comique Les Cochons d’Inde avec Patrick Chesnais. 

  Quant aux déclarations de Patrick de Carolis faisant semblant de croire que la réforme de l’audiovisuel pourra élargir le spectre de la programmation théâtrale, mieux vaut se pincer pour ne pas rire… Ce n’est déjà pas si mal que les Molières signifient de nouveau quelque chose après nombre d’années fort approximatives. A chaque jour suffit sa peine, comme disait ma grand-mère… Bon vent, Irène Ajer!

Philippe du Vignal

Nuit des Molières le dimanche 26 avril (pour la première fois un dimanche) au Théâtre de Paris ou pour la France d’en bas- y compris les Caterpillars) sur France 2,  à 20 h 30.


Archive pour 23 avril, 2009

23ème Nuit des Molières.

Les Molières, 23ème édition.

molier09.jpgVingt ans déjà; c’était en 87, rappelez-vous si vous êtiez déjà de ce monde: Philippe Clévenot et Suzanne Flon remportaient le Molière du meilleur comédien, Pierre Arditi et Sabine Haudepin ,celui du meilleur espoir. et Jean-Pierre Vincent était nommé deux fois pour la mise en scène de son très fameux Mariage de Figaro à Chaillot. Côté privé, c’est Philippe Caubère qui remporta la palme. C’était la première fois -ou presque- que le théâtre français se réconciliait un peu  avec lui-même, gauche et droite confondus, public et privé réunis.
Depuis les Molières avaient perdu quelques plumes et  paillettes dans le vent de l’histoire. La « décentralisation » , comme on disait,  attendait encore que Paris veuille bien enfin s’intéresser vraiment au sort des  nombreuses créations théâtrales de la « province », et le théâtre public, par un jeu bizarre des votes, n’estimait pas toujours avoir la grâce d’avoir eu  accès aux récompenses tant convoitées, tant il est vrai qu’être nommé aux Molières assure ,quoi qu’on en dise, une bonne consécration… et augmente clairement la fréquentation du théâtre où se joue l’heureux spectacle élu , du moins quand il s’agit des comédiens principaux  et/ou du metteur en scène. Pour les autres prix, les choses sont moins évidentes mais cela fait toujours du bien par où cela passe; on a sans doute oublié que, Yannis Kokhos fut le premier scénographe récompensé mais, lui s’en souvient encore, et ses chers confrères aussi.
Depuis l’eau a coulé sous les ponts de la Seine,  et il y eut un train de réformes qui visait à mieux prendre en compte les différents secteurs de la production et la diversité de la création, comme le dit Irène Ajer, femme de haute culture théâtrale, énergique et respectée, qui, l’an passé, une fois quittées les hautes sphères du Ministère de la Culture, décida courageusement , comme nouvelle présidente de la déjà vénérable institution,  de mettre un peu d’ordre dans la maison des Molières.

  En effet, il était grand temps que les principes mêmes et les rituels de la fameuse cérémonie soient revus et corrigés. D’abord, c’est bien de remettre à l’honneur le théâtre comique avec un prix spécifique , qui ne pouvait pas rester le domaine privilégié du théâtre privé. C’est vrai que le théâtre public fait plus souvent dans le noir que dans la comédie. On été créés aussi deux Molières pour le théâtre public  :Molière du théâtre public et Molière des compagnies, et deux Molières consacrés au théâtre privé: Molière du théâtre privé et Molière de la pièce comique. Deux partout et la balle au centre ,et que les grincheux aillent se plaindre auprès de Carlita…

  Ce que l’on peut peut-être regretter car cela ne fait que renforcer encore cette espèce de fossé invisible très franco-français qui continue à régner, du moins à Paris où les deux territoires ont chacun  leurs codes, leurs  auteurs, leurs lieux.. et leurs comédiens, et forcément leurs prix de billets. il y a bien quelques passages presque clandestins de frontières mais ce sont deux mondes à part,  qui ne se retrouvent furtivement une fois par an… pour cette fameuse soirée des Molières retransmis cette année par France 2.

  Et c’est bien l’une des rares occasions où la télévision en général s’intéresse de près au théâtre, on pourrait presque dire par remise de prix interposée. même s’il est vrai qu’il y  eut un réel effort ces derniers temps. Patrick de carolis, le patron de France-télévisions a beau citer quelques exemples, le fait théâtral reste le parent pauvre, de la télévision ,que ce soit dans les chaînes d’Etat ou dans les chaînes privées. Et il faut un phénomène comme le Festival d’Avignon pour que le Journal Télévisé daigne consacrer quelques dizaines de secondes au théâtre.

Tailleur pour dames de Georges Feydeau a ainsi eu quelques 5 millions de téléspectateurs; furent aussi programmés Fugueuses avec Muriel Robin et Line Renaud, et plus récemment La Maison du Lac avec Jean Piat et Maria Pacôme. ( voir theatredublog de janvier) qui n’est quand même pas le chef d’oeuvre du siècle passé, même si Patrice de Carolis se félicite de cette évolution. Mais, à chaque fois, ressurgit la polémique: la retransmission télévisée est  accusée de vider les salles…On oublie trop souvent que, même les spectateurs les plus friands de spectacle, quand ils habitent une petite ville, voire un village, n’ont jamais la possibilité d’assister à un spectacle en direct, à moins de faire quelques dizaines de kilomètres, et encore! La France est un aussi un pays montagneux; restent le festivals d’été qui ont lieu… en été, et pas toujours à côté.

Quant au rituel de la cérémonie des Molières que l’on aurait pu croire immuable, Irène Ajer a décidé de dépoussiérer les choses; ainsi l’accent a été mis, dit-elle, sur la préparation  de la cérémonie, de façon à ce que les gens du public rencontrent vraiment ceux du privé. Mais le déroulement de de la soirée sera aussi moins figé qu’auparavant, puisque les extraits de spectacle seront remplacés par quelques bandes annonces filmées par une société de production privée. Il ya aura aussi un peu de musique avec les Gypsy King, ou l’orchestre de Frédértic Manoukian . mais promis, juré,  la cérémonie ne dépassera pas les deux heures et demi, ce qui n’est déjà pas mal et qui devrait accélérer singulièrement le rythme; par ailleurs, elle a souhaité qu’ une personnalité de premier rang soit le président de la soirée:  cette année,  ce sera Frédéric Mitterrand,  nouveau directeur de la Villa Médicis et c’est Bernard Giraudeau qui sera le maître de cérémonie.

  Du côté du fonctionnement électoral, Irène Ajer et l’association Professionnelle et Artistique qu’elle préside , a décidé de revoir ses modes de fonctionnement, ce qui n’était sans doute pas un luxe; en effet il y avait une liste de 6500 votants, dont 4500 ne se manifestaient pas!  Virage donc à 90 degrés : le conseil d’administration  compte désormais: 6 membres représentant le théâtre public, 6 membres représentant le théâtre privé et enfin 6 personnalités qualifiées choisies parmi des artistes,  qui sont élus par l’assemblée générale qui comprend des directeurs de théâtre,des artistes, d’anciens prix Molière, et des personnalités qualifiées ayant participé aux Molières. mais les membres doivent être à jour de leur cotisation annuelle soit 40 euros.

  Pour l’attribution des prix, d’abord un critère déterminant:  dans le théâtre privé,le spectacle doit avoir au moins 30 représentations en langue française,  et  il y a deux tours d’élection: le premier est confié à un collège de 350 grands électeurs ( artistes, comédiens, metteurs en scène, techniciens et un représentant de chaque théâtre privé ainsi que des personnalités qualifiées.

  Pour l’attribution des prix dans le théâtre public,le spectacle doit avoir au moins 20 représentations en langue française et 195 correspondants régionaux, choisis par Irène Ajer et son assistante  Geneviève Dichamp, ce qui représente un maillage assez fin de l’hexagone et de la Corse ( les Départements d’Outre-Mer en sont malheureusement absents pour des raisons techniques) mais l’an prochain, ce serait bien que l’on fasse preuve  d’imagination mais Irène Ajer trouvera bien une solution pour que cette France là ait aussi droit de cité. Ils élisent un grand électeur ( soit 40 jurés au total)  à raison d’un pour 300.000 habitants qui remet une liste de 12 spectacles éligibles  ( 6 du théâtre institutionnel et 6 du théâtre privé ), laquelle liste est ensuite soumise à un jury national de 40 personnes soit 10 artistes, 10 journalistes, 10 directeurs de structures, et 10 personnalités qualifiées. ( Vous suivez toujours?).

  Le mécanisme ainsi conçu devant être mieux à même de dessiner le véritable paysage théâtral français. Etape suivante; l’ensemble de toutes ces nominations est ensuite envoyé aux membres de l’académie soit 1800, répartis entre plusieurs collèges: théâtre privé, théâtre public, et personnalités qualifiées choisies parmi des artistes, comédiens, auteurs, adaptateurs, collaborateurs artistiques, journalistes, attaché(e)s de presse.. Mais les artistes au sens sens strict du mot représentant au minimum 50 % des membres.

  Il y a aussi maintenant un Molière du Théâtre dit Jeune Public; 21 représentants, choisis par Irène Ajer et par Geneviève Dichamp, soit un par région, votent à bulletin secret pour quatre spectacles , c’est une procédure indépendante des précédentes…

Voilà: désolé, c’était un peu long mais ce n’est pas si simple à expliquer  quand on veut faire simple . Mais  maintenant,  vous savez presque tout . Non pas tout.. Et le fric, du Vignal, le fric? Doucetiqilsor ? Pas de la poche de Carlita mais de France-Télévisions, de l’Etat, de la Ville de Paris, de la Société des Auteurs et du Fonds de soutien au Théâtre privé, le tout représentant quelque 350.000 euros… Ce n’est pas si cher quand on voit les sommes dépensées pour le Festival de Cannes , haut lieu promotionnel du cinéma français! La perspective à court terme, rappelle Irène Ajer, est de viser le meilleur choix possible et à réconcilier , comme le souhaite le Ministère de la Culture ,le théâtre public et  le théâtre privé. Comme disait Antoine Vitez à propos de ses élèves:  » au moins, ils se seront rencontrés là… Mais il y a encore des kilomètres à parcourir…

  Il y a, cette année, trente trois spectacles déjà nommés des théâtres privé et public réunis. Et les récompenses devraient logiquement être équilibrés. Les pronostics ,du Vignal?  Sans aucun doute Baby Doll de T. Williams , même si la pièce pouvait être mieux servie par la mise en scène. Et puis, côté public, Le Tartuffe, monté par Stéphane Braunschweig. Et dans cette catégorie ressuscitée  du théâtre comique Les Cochons d’Inde avec Patrick Chesnais. 

  Quant aux déclarations de Patrick de Carolis faisant semblant de croire que la réforme de l’audiovisuel pourra élargir le spectre de la programmation théâtrale, mieux vaut se pincer pour ne pas rire… Ce n’est déjà pas si mal que les Molières signifient de nouveau quelque chose après nombre d’années fort approximatives. A chaque jour suffit sa peine, comme disait ma grand-mère… Bon vent, Irène Ajer!

Philippe du Vignal

Nuit des Molières le dimanche 26 avril (pour la première fois un dimanche) au Théâtre de Paris ou pour la France d’en bas- y compris les Caterpillars) sur France 2,  à 20 h 30.

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