Les Turbulentes Vieux Condé

D O Q  Les Turbulentes Vieux Condé   Dynamique d’observation du quotidien par le Pudding Théâtre, mise en rue, mise en mots Christophe Chatelain et Sylvie Faivre.

C’est la 11e édition de ce festival des arts de la rue du Valenciennois organisé dans une petite ville chaleureuse et accueillante qui a créé le Boulon, pôle régional des arts de la rue et a su mobiliser des partenariats des collectivités publiques, d’une quinzaine d’entreprises et d’une dizaine de structures culturelles de la région. Le public y afflue, très jeune et familial- on y rencontre aussi les accros de la rue- déambule au gré des spectacles,  et une trentaine de compagnies se relaient sur les deux jours, certaines donnant six représentations par jour.

Le Pudding Théâtre de Franche Comté avait déjà été accueilli par le Festival avec Mémoires des chambres froides (autrement dit Les frigos) que j’avais vu à Chalon dans la rue. Cette Dynamique d’Observation du Quotidien nous rassemble après un voyage en car, sur un terrain de boules dans le quartier de la solitude, vaste espace aéré aux pelouses bien entretenues, avec de petits immeubles un peu décatis, et de petits pavillons en briques. Trois animateurs guides, Natacha, Nicolas et Corentin nous répartissent en trois groupes après nous avoir distribué des autocollants avec nos prénoms, et nous emmènent dans une exploration du quartier.

  Le guide très prolixe et tonique nous demande sans cesse de nous mettre à l’affût en nous accroupissant. On y rencontre une Zana Sedjou qui se rend à l’office de protection des immigrés pour y trouver du travail. On y suit un handicapé dans la chaise, on y voit l’explosion d’un immense camion (en Afganistan ?) d’où Zana parvient à s’échapper pour émigrer. On y voit  un couple se déchirer, se réconcilier, puis se marier dans une liesse explosive et multicolore. La dernière séquence, c’est l’explosion du panneau des Turbulentes, soigneusement préparée par un jeune technicien à la chemise bariolée. Cette déambulation qui nous fait remonter dans le temps demande encore un certain rodage, je n’ai cessé de me poser des questions sur le déroulement des scènes, mais affirme une démarche tonique et originale d’une véritable équipe d’acteurs citoyens.

ÇA TOURNE PAS ROND  Les Turbulentes Vieux Condé
Mise en scène Patrice Cuvelier, compagnie Babylone
Cette fable écologique de 30 minutes est un joli entre /sort présenté dans un bus par Sébastien Delpy, conteur interstellaire qui présente aux enfants petits et grands les mouvements des astres en folie, Mars tombé amoureux de la Lune qui quitte la gravitation de la terre. Celle-ci s’arrête de tourner. Quatre manipulateurs font vivre cette poétique épopée des étoiles qui a ravi le public. La Compagnie Babylone qui sort d’un long tunnel de deuil excelle dans la poésie foraine et dans les petites formes.

Edith Rappoport


Archive pour 3 mai, 2009

Les Turbulentes Vieux Condé

D O Q  Les Turbulentes Vieux Condé   Dynamique d’observation du quotidien par le Pudding Théâtre, mise en rue, mise en mots Christophe Chatelain et Sylvie Faivre.

C’est la 11e édition de ce festival des arts de la rue du Valenciennois organisé dans une petite ville chaleureuse et accueillante qui a créé le Boulon, pôle régional des arts de la rue et a su mobiliser des partenariats des collectivités publiques, d’une quinzaine d’entreprises et d’une dizaine de structures culturelles de la région. Le public y afflue, très jeune et familial- on y rencontre aussi les accros de la rue- déambule au gré des spectacles,  et une trentaine de compagnies se relaient sur les deux jours, certaines donnant six représentations par jour.

Le Pudding Théâtre de Franche Comté avait déjà été accueilli par le Festival avec Mémoires des chambres froides (autrement dit Les frigos) que j’avais vu à Chalon dans la rue. Cette Dynamique d’Observation du Quotidien nous rassemble après un voyage en car, sur un terrain de boules dans le quartier de la solitude, vaste espace aéré aux pelouses bien entretenues, avec de petits immeubles un peu décatis, et de petits pavillons en briques. Trois animateurs guides, Natacha, Nicolas et Corentin nous répartissent en trois groupes après nous avoir distribué des autocollants avec nos prénoms, et nous emmènent dans une exploration du quartier.

  Le guide très prolixe et tonique nous demande sans cesse de nous mettre à l’affût en nous accroupissant. On y rencontre une Zana Sedjou qui se rend à l’office de protection des immigrés pour y trouver du travail. On y suit un handicapé dans la chaise, on y voit l’explosion d’un immense camion (en Afganistan ?) d’où Zana parvient à s’échapper pour émigrer. On y voit  un couple se déchirer, se réconcilier, puis se marier dans une liesse explosive et multicolore. La dernière séquence, c’est l’explosion du panneau des Turbulentes, soigneusement préparée par un jeune technicien à la chemise bariolée. Cette déambulation qui nous fait remonter dans le temps demande encore un certain rodage, je n’ai cessé de me poser des questions sur le déroulement des scènes, mais affirme une démarche tonique et originale d’une véritable équipe d’acteurs citoyens.

ÇA TOURNE PAS ROND  Les Turbulentes Vieux Condé
Mise en scène Patrice Cuvelier, compagnie Babylone
Cette fable écologique de 30 minutes est un joli entre /sort présenté dans un bus par Sébastien Delpy, conteur interstellaire qui présente aux enfants petits et grands les mouvements des astres en folie, Mars tombé amoureux de la Lune qui quitte la gravitation de la terre. Celle-ci s’arrête de tourner. Quatre manipulateurs font vivre cette poétique épopée des étoiles qui a ravi le public. La Compagnie Babylone qui sort d’un long tunnel de deuil excelle dans la poésie foraine et dans les petites formes.

Edith Rappoport

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