Grand Prix de littérature dramatique

Grand Prix de littérature dramatique au Théâtre de la ville-Les Abbesses.

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Ce Grand Prix, comme l’a rappelé, dans une brillante présentation, Michel Corbin, le président d’Aneth*, qui a été créé par le Ministère de la Culture en 2005, a pour objet d’honorer un texte « théâtral « indépendamment de sa réalisation scénique déjà faite ou à venir; le jury, présidé cette année par Daniel Besnehard pour bien marquer cet attachement à l’écrit comme base dramaturgique, est uniquement composé d’écrivains qui ne travaillent pas que pour le théâtre, ce qui est de toute façon assez rare, avec entre autres:  Arnaud Cathrine, Remi de Vos, Koffi Kwahulé, Jean-Pierre Siméon pour ne citer que les plus connus, C’est l’occasion aussi, comme il l’a souligné , de donner un coup de projecteur sur les éditions qui ont publié les pièces des cinq finalistes  pour 2009 : L’Arche éditions et Actes-Sud Papiers  évidemment ,mais aussi Editions Espaces 34 et Les Solitaires Intempestifs. Jean-François Perrier, comédien, a présenté au public chaque auteur en essayant,  avec persévérance et  savoir-faire, de  faire  parler de leur travail d’écriture Carole Fréchette, auteure québécoise bien connue ,pour La Petite Pièce en haut de l’escalier, récemment  mise en scène au Rond-Point ( voir l’article dans le théâtre du blog), Samuel Gallet pour Encore un jour sans, Couteau de nuit de Nadia Xerri-L , jouée sur cette même scène des Abbesses (voir aussi Le Théâtre du blog); Les Arrangements de Pauline Sales et enfin La Conférence de Christophe Pellet, le lauréat qui, sans doute profondément troublé par ce Prix qui allait lui être attribué, avait du mal à trouver ses mots. Mais c’était aussi lui, le plus juste  et le plus émouvant .

  Les quatre autres écrivains, beaucoup plus aguerris à ce type d’exercice, ne dirent cependant  pas des choses bien passionnantes… même quand ils essayaient d’être convaincants. Puis des comédiens ( Christophe Brault, Anne Benoit, Marie-Armelle Deguy, Jérôme Kircher et Frédéric Marignani)  lurent quelques extraits de chaque pièce. Il y en  avait 81 en compétition et le jury ne s’est sans doute pas trompé en couronnant La Conférence de Christophe Pellet dont l’écriture exigeante, était incomparablement la meilleure et la plus originale.
C’est bien que cela soit annuellement rappelé: l’écriture théâtrale contemporaine a besoin de respirations nouvelles et des textes quelque peu audacieux dans leur forme, surtout quand ils ne font pas seulement appel au dialogue à deux ou trois personnages,  ont aussi droit de cité. Mais il ne faut pas se faire trop d’illusions: tant que les auteurs dramatiques ne seront pas correctement rémunérés, ce qui est loin d’être le cas à l’heure actuelle, le cinéma comme les chaînes de télévision kidnapperont les meilleurs dialoguistes et scénaristes…Il ne faudrait pas en tout cas que l’écriture  théâtrale ne devienne la cellule d’apprentissage des médias les plus en vogue.


* ANETH organise ce prix en partenariat avec le Théâtre de la Ville et France-Culture, en association avec le Centre national du Livre , la DMDTS, les Ecrivains associés du Théâtre (EAT), la SACD et le 5 ème salon du théâtre et de l’édition théâtrale.

Philippe du Vignal

 

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