LES CHARMILLES
LES CHARMILLES Trans 09 Théâtre de la Bastille
D’après Les charmilles de Jean-Michel Rabeux, adapration et mise en scène de Cédric Orain
Depuis deux ans, Jean-Michel Rabeux impulse une rencontre autour de spectacles qui bouleversent et qui ont du mal à se faire voir ailleurs : « ce n’est pas un festival, c’est une intermittence, il ne produit pas, il n’en a pas du tout les moyens. Il patiente. Et puis hop, tir groupé, bouquet de fleurs (vénéneuses) feu d’artifice pour vous les offrir, les œuvres. Trans c’est aussi faire contact (électrique ?) entre les professionnels et la profession. Tout un monde de débats, empoignades, embrassades”…Après le Théâtre du Chaudron, c’est Jean-Marie Hordé, fan de toujours de Jean-Michel Rabeux qui leur a ouvert les portes du Théâtre de la Bastille, sans avoir les moyens de produire, tout le monde paye sa place, même les professionnels de la profession et les recettes sont partagées.
Les charmilles c’est un décapant monologue interprété par Eline Holbo Wendelbo, pulpeuse comédienne au léger accent suédois ( ?) qui nous accueille en nettoyant énergiquement un sol blanc qu’elle ne parvient plus à rendre immaculé, puis se dénude pour se laver dans un seau et se livre à des méditations sur la mort « cette enfantine compréhension de la mort est un massacre(…) l’idiotie de l’espoir (…), espérons que ces minutes seront une manière d’éternité »…
Le spectacle se termine sur l’évocation insoutenable du dépeçage amoureux de l’être aimé, dont j’aimerais relire le texte s’il a été publié.
Edith Rappoport