Que voir en Avignon?
Que voir en Avignon?
Dans le Festival in d’abord; on vous parlera du off ensuite. La programmation de Vincent Baudrier et Hortense Arcambault est cette année particulièrement riche en créations de metteurs en scène étrangers, et c’est un vrai bonheur que de pouvoir s’offrir le spectacle du cinéaste Amos Gitai d’après l’historien Flavius Jsephe La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres. Et celui du grand metteur en scène polonais Krzystof Warlikowski d’après Eschyle, Euripide, mêm si cela dure quatre heures dans La cour d’honneur. On aimerait bien voir aussi ce que les deux Hollandais Johan Simmons et Paul Koek ont bien pu faire du Casimir et Caroline d’Odön von Horvath, cette pièce magique qu’Emmanule Demarcy-Motta avait un peu maltraité cet hiver au Théâtre de la Ville ( voir theatredublog). et c’est souvent un régal d’aller voir les spectacles du québécois Denis Marleau, surtout quand c’est, comme cette année, Une fête pour Boris de Thomas Berhard. Et il y a bein sûr l’Intégrale Wajdi Mouawad, maintenant plus toulousain que Canadien, qui est un peu la vedette du Festival et qui a connu un véritable triomphe avec les trois premières parties de son quatuor qui seront jouée toute la nuit dans la Cour d’Honneur le quatrième texte
Pour L’ode martime de l’immense Fernando Pessoa, montée par Régy, nous avouons avec regret que notre passion pour Régy quand il montait, entre autres Peter Handke et Botho Strauss a pris fin depuis un bon moment: donc à vous de voir. Il y aussi le monologue du congolais Dieudonné Niangouna au Cloître des Célestins dont la langue populaire a subi l’influence de Sony Labou Tansi. Et comme Edith vous l’a déjà signalé, Le Préau d’un seul de Jean Michel Bruyère et de toute son équipe ne devrait pas manquer d’intérêt.
Il ya aussi Riesenbutzbach. Une colonie permanente , un projet de Christoph Marthaler et Anna Viebrcok Ses collages et sa façon bien à, lui de s’emparer d’une mise en scène sont toujours fascinants, même s’il ne fait pas toujours l’unanimité de la critique. Ce que nous avions vu en revanche de Pippo Delbono nous avait laissé plutôt sur notre faim, alors, affaire à suivre…Dans un autre registre, nous reconnaissons à Jan fabre qui a été reçu plusieurs fois au Festival d’Avignon son savoir-faire et cette espèce de folie plastique des corps sur la scène mais nous devons avouer que cela ne nous touche pas beaucoup.
Signalons aussi ces cinq spectacles intitulés La Vingt cinquième heure qui ont lieu à partir de minuit dans les sous-sols de l’Ecole d’art, avec des textes et des perforlances de Marie Darieuseq, Christophe Fiat et Waji Mouawad , conception et montage de Cristelle Leheureux à partir d’un film de 36 de Mizoguchi qu’elle a en quelque sorte retraduit pour réaliser un film muet; une installation vidéo est aussi présentée pendant la journée) ainsi qu‘Excuses et dire liminaires de Za d’après Za de Raharimanana, mise en voix par Thierry Bédard qui présentera, par ailleurs, Le cauchemar du Gecko au Gymnase Aubanel; on sait que l’auteur et le metteur en scène ne sont pas en odeur de sainteté dans les bureaux de M. Kouchner, pour cause d’ingérence dans l’histoire coloniale de la France à Madagascar. Et leur dernier spectacle avait été quasiment interdit de séjour dans tout ce qui dépend du Ministère des Affaires Etrangères. Bien entendu, lequel a toujours nié. de toute façon, on a bien vu comment on a viré prestement le Secrétariat aux Droits de l’Homme…
De toute façon, vous ne pourrez pas tout voir: question de dates mais aussi de budget: les places comme les autres années ne sont pas données et le public a le plus souvent les tempes grises; il est loin le temps où il y avait des bandes de jeunes dans la Cour d’Honneur pour le Soulier de Satin mis en scène par Vitez. Mais, il y a aussi le off, où, en étant vigilant, puisque le meilleur y côtoie souvent le pire, on peut cependant faire quelques belles découvertes. Nous vous tenons au courant, et régulièrement, vous pourrez consulter le theatre du blog si vous avez un ordinateur à portée de main: nous vous rendrons compte des spectacles à tour de rôle: d’abord Edith Rappoport, nous-même et enfin Chrisiine Friedel. Nous essayerons de couvrir au maximum l’actualité d’Avignon puis celle des Festivals de Figeac, de Chalons sur Saône, et surtout d’Aurillac
Philippe du Vignal