ESTUAIRE 2009
Nantes Saint Nazaire
Il ne s’agit pas de théâtre, mais d’un parcours artistique en 3 éditions conçu par Jean Blaise, directeur du Lieu Unique de Nantes, grand inventeur d’événements devant l’Éternel, comme les Allumées et Faim de siècle. Pour cette deuxième édition de 2009, on nous emmène en bateau de Nantes à Saint Nazaire, une promenade touristique de 3 heures, qui prend une dimension inédite avec des œuvres artistiques venues du monde entier, certaines pérennes et définitivement acquises par les communes riveraines, d’autres éphémères. Au détour d’installations industrielles souvent en déshérence, on a pu voir le Pendule de Roman Signer, un « serpent » tuyau rouge de Jimmie Durham artiste cherokee, une « installation » de Jeppe Hein , un simple jet d’eau de 20 m de hauteur intitulé Did I miss something ? Ensuite Misconceivable d’Erwin Wurm, voilier de 9 m de long enroulé autour de l’écluse du canal abandonné de la Martinière, la Villa-cheminée de Tatzu Nishi et I.C.I. Instant carnet Island, un rassemblement de microarchitectures et d’habitats légers qu’on nous propose de racheter. Le commentateur des rives nous accompagne agréablement, il laisse la place au rédacteur du catalogue sur les œuvres d’art. On nous débarque à Saint Nazaire ou d’autres œuvres sont installées dans la base sous marine, notamment le jardin du tiers paysage de Gilles Clément, sur le toit, décevant dans son état actuel. Ce qu’on y a vu m’a échappé. Retour en car avec trois arrêts pour arpenter de longues passerelles de bois jusqu’à un observatoire de Kayamata, et une visite de la villa-cheminée qu’on peut louer pour passer la nuit. Enfin une belle promenade en vélo dans l’île de Nantes pour voir le refuge de Stéphane Thidet, cabane en bois dans laquelle tombe sans arrêt une pluie diluvienne, belle métaphore de notre époque.
Edith Rappoport