Fada rive droite

Fada rive droite (divertissement africain à trois fins)

cielabarracavisuel.jpg   Un rade, un endroit où l’on peut être en rade entre amis, au moins. Avec même une dose très limitée d’espoir qui monte avec la fumette, et la musique. Dansons la danse mélancolique des filles séduites, des enfants morts, des “père Noël“qui font pleuvoir les stylos Bic et soyez contents, et de la pluie qui tombe trop ou pas assez, au gré de la magie des marabouts, un coup de chance, un coup d’pas d’chance. Margouillats et magouilleurs : le margouillat – le lézard – fuit l’homme, et l’homme,  à la vue du magouilleur, devrait prendre ses jambes à son cou. Cours, camarade !
La petite bande du Fada est gaie et triste, mais plutôt gaie quand même, parce que le copain a promis qu’il écrira, et qu’il écrit. On ne vous révélera pas la trouvaille qu’il a faite pour vous permettre d’“exoder“ en UE, elle vaut son pesant de sacs de riz (devant les caméras).
La pièce d’Arezki Mellal est d’autant plus gaie qu’elle ne ment jamais, que chacun en prend pour son grade, et son fait, et qu’elle ne console de rien. Mieux que ça : à toute vitesse et sans passer sur rien, elle avance, en une langue dansée, rythmée, vers une réjouissante lucidité. Toujours cette question : qu’est-ce qu’on applaudit ? On applaudit la danse, on danse, et puis on se tait, on sait que tout ne finit pas par des chansons. On a  compris quelque chose du monde, ensemble, et on applaudit. Au Fada, le théâtre populaire se porte bien.

Christine Friedel
Le Gilgamesh, à 17h45, jusqu’au 31 juillet. Mise en scène de Nabil el Azan, avec Jean-Baptiste Anoumon, Frédéric Kontogom, Nina Nkundwa, Dramane Dembélé (musicien).

 

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