Cailloux

Cailloux, concerto pour marionnette et contrebasse

Pas de « Il était une fois » : Cailloux se joue au présent, et en présence d’un merveilleux contrebassiste (Jean-Luc Ponthieux) et de trois interprètes peu ou pas du tout causants, Yasuyo Mochizuki et Claire-Monique Sherer, les deux filles complices, avec ce que cela comporte de coups tordus et chiens-de-ma-chienne, et Brice Coupey, le garçon qui n’a pas de chance, qui se cogne partout et a mal à sa marionnette.
Car  chacun porte sa pierre, dans un petit sac de toile. C’est lourd, ça vous tire vers le bas, tandis que les cintres du théâtre s’envolent. Ça vit, surtout, devenu marionnette, avec des visages de dessins d’enfants, à égalité avec les acteurs, l’émotion, l’action passant de l’un à l’autre, et pas forcément dans le sens du “manipulateur “. Cailloux est une lumineuse réflexion théorique sur l’art de la marionnette en même temps qu’un concentré de questions et de réponses sans paroles. Poids le la tête et légèreté de la musique, répétition du « aïe » d’un pied par ailleurs virtuose, toc-toc du doigt contre une toile, l’illusion et son “truc“ dans le même geste : voilà de la philosophie en actes, à la portée des enfants, et à leur hauteur. C’est ce que dit leur rire.

Christine Friedel
Espace Alya, 10h30, jusqu’au 31 juillet. Spectacle de pierre Blaise, marionnettes de Véronika Door, gréements Andrew Kulesza, Lumières Gérald Karlikow.

 


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