COUSCOUS GUINGUETTE

COUSCOUS GUINGUETTE . Friche André Malraux Mantes la Jolie
Collectif 12

C’est la soirée de rentrée du Collectif 1, dynamique équipe installée depuis une dizaine d’années dans cette ancienne fabrique rénovée, où ils disposent d’une salle de spectacle équipée, de lieux de réunion et d’un lieu d’hébergement. Le rêve pour pouvoir créer, accueillir en résidence, animer des ateliers ! Turandot ou le congrès des blanchisseurs monté par la compagnie TOC (voir ci-dessous en Avignon) y a été répété. Je rate la première partie, une centaine de personnes sont attablées, servies avec une belle énergie par une vingtaine d’acteurs des compagnies qui vont nous servir ensuite de beaux numéros : la chanson du Brésilien par Xavier Tchili, l’impressionnant Mackie de l’Opéra de Quat’sous et Moi ma gueule, qu’est ce qu’elle a ma gueule, du Brecht lu par Jean-Pierre Renaut en short, des Madisons endiablés menés par Anna Mortley, des morceaux d’Éric Garmirian, des chansons chantées ensemble ( mon amant de Saint-Jean, la Javanaise…). Le couscous est excellent, le vin est bon, les gens sympathiques, c’est rare ! Le public du voisinage et des ateliers qui ne revient pas forcément voir les spectacles professionnels jubile.

Edith Rappoport

 

 


Archive pour 13 septembre, 2009

FEMMES ACTIVES

FEMMES ACTIVES (165) La Filature Audincourt 11 septembre
Théâtre de l’Unité

 

Pour le 20 e anniversaire de l’association Femmes actives qui s’occupe de l’insertion professionnelle de femmes en majorité immigrées, le Théâtre de l’Unité a monté un spectacle en recueillant leurs paroles. Un bel espace quadrangulaire a été aménagé dans ce trop vaste lieu, avec tapis,fauteuils et canapés, l’assemblée générale de l’association dirigée par l’énergique Nora se tient : plus de 7000 femmes ont retrouvé une certaine indépendance grâce à l’association, même les ménages peuvent libérer ! Les huit comédiens du Théâtre de l’Unité entrent en piste pour relater des propos tenus par ces femmes à un rythme soutenu et ludique, sans pathos ni misérabilisme, même si beaucoup de ces vies ont failli être brisées. Rythmé par des chants choraux venus d’ailleurs accompagnés à l’accordéon, aéré par des moments comiques et un song de Mahagonny de Brecht, ce spectacle porteur d’espoir a beaucoup réjoui le public.

Edith Rappoport

CYRANO OU LES EMPIRES DU SOLEIL

CYRANO OU LES EMPIRES DU SOLEIL. Château de Versailles

Par le Groupe F, mise en scène Christophe Berthonneau

Comment dessiner un espace après la mort ? C’est la question que s’est posée le Groupe F en s’attaquant à l’évocation de la vie de Cyrano de Bergerac dans ce lieu somptueux du bassin de Neptune où ils avaient déjà reçu un accueil enthousiaste en 2007, de la part des fontainiers, jardiniers, de la sécurité et des pompiers. En adaptant L’autre monde, texte de science-fiction inachevé paru après sa mort en 1655, ils font voyager le narrateur entre la lune et le soleil. Spectacle sans parole, quelques phrases sont projetées sur un écran de projection flottant au ras du bassin, il y a seulement une musique somptueuse de Scott Gibbons et une avalanche de prouesses technologiques qui m’ont laissée bouche bée : Des personnages lumineux s’envolent dans les airs, se perchent sur une boule qui devient globe terrestre, les étoiles et les galaxies s’allument et s’éteignent dans un flot d’étincelles, et jamais le groupe F ne se laisse aller à des images convenues. L’illumination rouge du château est un pic d’émotion. Seulement 7 acteurs, 50 techniciens pour le Groupe F, pour conter une histoire dont on a du mal à saisir le fil, tant notre stupéfaction est grande. Et tout ça dans la plus grande simplicité d’un discours clair et simple de ce jeune génie sorti d’Ilotopie voilà une vingtaine d’années, accompagné d’une superbe équipe.

Edith Rappoport 

TURANDOT OU LE CONGRÈS DES BLANCHISSEURS

TURANDOT OU LE CONGRÈS DES BLANCHISSEURS. Théâtre de l’Opprimé

 

De Bertolt Brecht, mise en scène Nicolas Thibaut
Nicolas Thibaut se lance dans le difficile exercice de monter cette pièce inachevée de Brecht qui comporte une trentaine de personnages avec 6 comédiens sur un plateau nu, avec seulement des têtes, des affiches et des statues conçues d’après des photos des acteurs posées sur des cubes et beaucoup d’allers et retours entre la scène et la salle. Pour raconter la ruine des paysans producteurs de coton organisée par le pouvoir, l’empereur poussé par son entourage dissimule toute la production. Le spectacle commence par une déclinaison de tous les personnages énoncée de la salle, chaque acteur tenant forcément plusieurs rôles. Il y a un bel engagement des comédiens qui butent sur la longueur et la complexité de la pièce. Et malheureusement tout l’aspect lyrique est gommé, ce que la compagnie TOC avait mieux réussi en Avignon. Peut-être un problème de droits d’auteur ?

Edith Rappoport

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