LA ROSA BLANCA


LA ROSA BLANCA Théâtre Aleph Ivry

 

Texte et interprétation de Maryse Aubert, d’après le roman de B. Traven, mise en scène Adel Hakim
Maryse Aubert en présentateur de cabaret brechtien, brosse l’irrésistible montée de l’exploitation de l’or noir au début du XXe siècle, sur fond de révolution mexicaine. La Condor Oil Company veut prendre d’assaut la Rosa Blanca,  douce hacienda, dernier bastion agricole d’Indiens Mayas. Yacinto Yanez, le propriétaire du domaine qui vit de l’exploitation du domaine hérité de ses ancêtres avec ses enfants et ses serviteurs, ses compadres et commadres, puisqu’il est le parrain de tous leurs enfants, refuse les offres d’achat qu’on lui fait miroiter en vain. Deux mondes s’opposent, celui de la tradition respectueuse de l’être humain qui cultive la terre, marche nu-pieds, mais mange à sa faim et partage ce qu’il a, et celui de l’incroyable développement des champs pétrolifères avec l’argent roi, l’égoïsme et la montée de l’individualisme. Yacinto finira par se faire piéger en acceptant une invitation aux Etats-Unis où il se fera assassiner et la Rosa Blanca disparaîtra dans l’exploitation du pétrole.
Maryse Aubert en frac joue tous les personnages avec une étonnante agilité, avec de petits personnages de terre cuite, elle fait vivre cette épopée avec une belle théâtralité qui échappe à la désespérance.

Edith Rappoport

 

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