LA VIE PRIVÉE DE DOVIE KENDO

LA VIE PRIVÉE DE DOVIE KENDO Collectif 12 de Mantes la Jolie
Texte et mise en scène de Wakeu Fogaing, compagnie Maluki

Dovie Kendo, actrice connue dans les téléfilms au Cameroun, n’a pas sa langue dans sa poche, elle interprète ce solo avec une vigueur peu commune, et l’on sent que cette histoire douloureuse qu’elle raconte avec humour est aussi la sienne…Elle ouvre et rythme le spectacle avec des déhanchements langoureux, raconte sa pitoyable vie de femme mariée trop tôt à un commissaire égoïste qui la met à la porte après qu’elle ait subi les assauts d’un client de son petit bar. Violée comme sa sœur dès l’âge de 13 ans par un voisin, ignorée par ses parents, dédaignée par son mari, elle gagne à présent son argent sur le trottoir, mais c’est son argent à elle ! Fière, sensuelle et généreuse, Dovie Kendo c’est la femme, Mama Africa, toutes les femmes qui font vivre l’Afrique. Malgré de petites longueurs, on reste captivé par cette force de vie

Edith Rappoport


Archive pour 22 novembre, 2009

MON GOLEM

 

MON GOLEM  Théâtre des Célestins de Lyon

Texte et mise en scène de Wladyslaw Znorko, Cosmos Kolej

L’une de mes fiertés, c’est d’avoir accueilli le Cosmos Kolej au Théâtre 71 de Malakoff dès 1985 avec Der Zug, un spectacle de rue dans le cadre des Stars du trottoir, puis en 1986 avec La petite Wonder pendant un mois. Znorko a parcouru un long chemin depuis, avec La cité Cornu, La maison du géomètre, L’attrapeur de rats, De la maison des morts un opéra de Janacek, Les boutiques de cannelle entre autres…J’en ai bien peu raté, car je suis tombée en amour avec son univers onirique et enfantin. Le spectacle vient d’être créé au mois d’octobre au Théâtre Toursky de Marseille chez Richard Martin, l’ami de toujours pris dans le tourbillon de son combat pour ses subventions d’État.
Mon Golem ne déroge pas à la règle : « Le Golem s’est échappé de mon enfance, personne n’a pu le retenir ! » Les 8 comédiens musiciens, vieux complices pour la plupart, Jean-Pierre Hollebecq, Florence Masure, Irina Vavilova, Philippe Vincenot, William Schotte  merveilleux violoncelliste entre autres, font merveille dans la folle peinture de » ce qui n’est pas une vraie histoire », avec un splendide ballet des maisons de guingois, un voyage en train sans gare, (l’obsession de Znorko),  une jeune fille réfugiée dans une armoire trop petite, telle Alice au pays des merveilles, un flot d’images oniriques et désarticulées toujours très polonaises. Qui est le Golem, moi je cherchais le Dybouk, mais j’ai dû confondre ?…

Edith Rappoport

 

ALICE au pays des merveilles

ALICE au pays des merveilles, mise en scène de Betty Heurtebise

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On croit tout savoir de ce conte écrit pour la jeune Alice Liddell par ce génie touche à tout qu’était Lewis Carroll, mathématicien, photographe, poète.. et puis une mise en scène nous le fait redécouvrir .
La scène est comme la page blanche de l’écrivain avant qu’il la couvre de mots, mais  celle-ci va se couvrir d’images ; images sages et bucoliques d’abord d’une barque qui passe lentement,  d’un jardin où Alice et sa sœur s’ennuient sagement. L’une lit, l’autre rêvasse.
Alice s’endort et tout bascule. L’espace blanc devient terrain de jeu et de découverte. Alice , que l’auteur « a  envoyée au fond d’un terrier de lapin sans avoir la moindre idée de ce qui va arriver ensuite », va aller de rencontre en rencontre, de surprise en surprise, va  quitter  son quotidien de petite fille sage pour les aventures les plus cocasses, va résoudre des énigmes,prendre des risques, assumer ses transformations , grandir quoi !
« Qui es tu ? » demande la chenille alanguie sur un champignon. Et Alice ne sait pas quoi répondre.
« Qui suis-je ? » est en effet la question qui traverse les aventures d’Alice et le spectacle. Comment savoir qui on est quand on change sans cesse de taille, quand chaque rencontre bouleverse ce qu’on savait du monde ?

Dans le spectacle de Betty Heurtebise et de son équipe, et l’on doit saluer le formidable travail de création visuelle  de Valéry Faidherbe et Sonia Cruchon,  c’est l’image qui donne toute sa dimension à l’exploration de ce que cache la surface, de la terre comme de la conscience. L’image qui traduit le vertige de la descente vers le ventre de la terre, les changements de taille d’Alice, les troubles de la rencontre avec les êtres les plus surprenants surtout lorsqu’ils sont familiers comme le chat au drôle de sourire.
Alice a toute la grâce ironique d’Elodie Belmar, accompagnée par un narrateur facétieux, Alexandre Cordin. Elle réussit à ne pas se faire  absorber par la virtuosité visuelle du spectacle. Comme Alice, elle construit son identité.Un beau spectacle tous publics, tant les adultes peuvent y lire ce qu’ils ont oublié de leur enfance.

Françoise du Chaxel

 Théâtre de la Petite Fabrique à Blanquefort ( Gironde )Spectacle en tournée.

 

Observer

 Observer, conception, scénographie et réalisation , Bruno Meyssat.

observer.jpgBruno Meyssat qui connaît bien le Japon a entrepris  de nous montrer une sorte de parabole sur l’ un des épisodes les plus horribles et les plus douloureux de la guerre, après l’attaque par le Japonais de Pearl-Harbour, l’extermination cyniquement  programmée, en l’espace de quelques secondes  d’une population civile de quelques 250.000 habitants d’Hiroshima pour l’exemple, le 6 août 1945, et renouvelée, pour faire bonne mesure, trois jours après,  sur Nagazaki! Une grande première, fondée sur une technologie inédite et sophistiquée , et redoutablement efficace,  dans l’histoire de l’humanité….
Soixante après, les quelques objets , vêtements ou jouets d’enfant retrouvés, les ombres sur des murs seules vestiges  des individus qui vivaient là sont visibles dans un petit musée que Bruno Meyssat a vu.

  Il cite Kenzaburo Oé  qui , en 1963, visitait l’hôpital de l’ABCC où les Américains étudiaient les effets  de radiations sur les survivants: et l’on comprend l’horreur  que ressentait l’écrivain japonais pris de vertige quand on lui montrait sur des lamelles quelques gouttes de sang contenant  90.000 leucocytes après l’explosion de la bomba atomique, alors que le taux moyen est de 6.000! Et dans la pièce voisine étaient conservés les corps conservés dans la paraffine et découpés en lamelles !

   Comme si, quarante ans après, cet événement imaginé par le pays le plus puissant de la planète, d’une violence et d’une horreur jamais atteintes continuait à exister, même si les Etats-Unis avaient tout fait , quand ils occupaient le Japon, pour reconstruire au plus vite , pour mieux faire oublier le martyre de cette ville, dont les photos témoignent d’une horreur d’autant plus insupportable que cette opération a été délibérément conçue et exécutée pour exterminer des populations ciiviles   Mais que fait-on, sur le plan dramaturgique et scénique, avec quelques extraits de texte , un grand plateau, et cinq comédiens ?

  D’emblée Bruno Meyssat prévient aimablement: «   Ces événements sont irreprésentables. Pourtant il existe une continuité entre ce monde renversé, hors de ses gonds et le nôtre.J’aime cette idée d’un théâtre quantique.( ???).  Certes il ne comblera pas les attentes car il est la déroute de toute attente. Le temps, le théâtre, les particules, tout avance par bonds déroutants,,illogismes et ruptures de continuité. Regarder, observer le montre (…) Dans ce spectacle, nous choisissons donc d’impliquer l’Histoire contemporaine et un faisceau d’éléments de la culture japonaise. De cette culture d’une cohérence extrême, nous privilégions son rapport au fantastique, celui qui aime à souligner les aspects incertains de l’existence, qui traite aussi d’une continuité entre le monde des morts et celui des vivants, ente les domaines minéral ou végétal et celui où, humains,  nous constatons une âme ». 

  Soit; Bruno Meyssat essaye de se défendre  avant même d’avoir montré, ce qui est toujours à priori un peu inquiétant et cela valait le coup d’y aller voir.  Il y a sur le plateau nu et noir tout un bric à brac  d’objets et de meubles, conçu par ses soins et que Bruno Meyssat prétend être une scénographie: un lave-mains en tôle émaillée avec un robinet en cuivre qui laisse échapper un filet d’eau avec lequel une femme se lave les seins , le sexe , puis les fesses; quelque chaises tubulaires, dont une plus petite d’école maternelle , deux porte-manteaux avec patères en en métal chromé, six bocaux vides à canette de deux litre où une femme placera quelques uns de ses cheveux qu’elle vient de se couper, et un gant de caoutchouc.   Il y aussi, rappel de ce tricycle retrouvé dans les ruines,  une patinette des années 50 que guident avec une ficelle deux comédiens. Des tables métalliques , dont l’une munies de roulettes qui ne sont pas sans rappeler celles des spectacles de Bob Wilson, servent de praticables; plus loin dans le fond,  deux chassis de métal munis d’une vitre que l’on vient casser sans autre forme de procès; deux grandes bâches agricoles posées sur le sol sous laquelle se glisse un des hommes.

Il y a parfois des bruits de moteurs d’avion à l’atterrissage comme au décollage. Une femme qui se remplit le ventre de paille puis monte avec une échelle métallique sur un praticable où se trouve une botte de la même paille. Sur un lit , un médecin en blouse blanche dissèque un corps ou plus exactement découpe minutieusement son imperméable en plastique bleu transparent, citation probable de la Leçon d’anatomie que Tadeusz Kantor réalisa à l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie. C’est plutôt le silence qui règne, seulement interrompu, par quelques pas très lents de cinq comédiens qui, parfois se mettent nus  et  disent quelques textes plutôt forts et poétiques sur l’histoire même de cette agression sans précédent, ou par les discours  -non traduits-de Truman, le président des Etats-Unis de l’époque.
Peu de lumière sinon de temps à autre, de gros projecteurs blancs répandant , depuis les cintres, une lumière zénithale  blanche et  agressive.On peut penser- de très loin- à la gestuelle si particulière du nô avec ces très lents déplacements et son rythme si particulier. Mais pas grand chose ne se dégage du spectacle lui-même: nous regardons cette installation plastique qui n’ a rien de particulièrement fort, mais qui , surtout, ne fait pas sens où les comédiens, semblent quelque peu errer à la recherche d’une tâche à exécuter. Tout est d’une lenteur extrême, comme pour montre l’état de torpeur des quelques survivants de cette ville, incapables de ragir à un pareil choc physique et mental, tous grièvement blessés.
L’on regarde au début,avec une certaine sympathie, cette tentative de réalisation qui se revendique des arts plastiques et d’un univers disons théâtral pour faire simple ,n’a pas connu une dramaturgie et un langage scénique suffisamment solides pour parvenir à ses fins, et qu’il y aura malheureusement aucune progression;Dès les premières minutes, l’on comprend bien que Meyssat nous offre quelque chose qu’Il aurait  voulu très novateur, mais qui ne nous touche guère; la plus grande erreur étant ce manque d’adéquation entre les intentions philosophiques de l’auteur et metteur en scène et cette tentative maladroite et brouillonne d’un spectacle, -heureusement court mais quand même pas très passionnant.La quinzaine d’adolescents qui étaient là s’ennuyaient  ferme mais n’avaient pas encore allumé leur portables pour s’envoyer des SMS; quand au reste du pauvre public (35 personnes environ), ils attendaient patiemment la fin de la messe; les applaudissements furent bien maigres et les comédiens pas très heureux de se retrouver là en train de saluer…Et ce n’est en aucun cas de leur fait., Mails ils semblent faire leur travail sans grand plaisir…

  Alors à voir? Non, absolument pas…Un documentaire intelligent sur Hiroshima vous en apprendra plus que ce brouet finalement assez prétentieux, où les comédiens et le public d’une salle aux trois quarts vides sont pris en otage, ce qui n’est quand même pas le but d’un spectacle! Là,  on se dit que la programmation de Pascal Rambert aurait besoin d’une urgente et sérieuse  révision. Comment compte- t-il attirer du public avec ce type de spectacle , celui des habitants de Gennnevilliers? Pourquoi, alors,  ne viennent-ils pas? Considère-t-il que son théâtre, bien vide un vendredi,  pourra-t-il continuer à vivre ainsi? Quant à la navette reconduisant les quelques  Parisiens égarés , elle ne partait que quinze minutes après l’horaire indiqué. Sympathique? Merci, M. Rambert en tout cas d’éclairer notre  lanterne?

  Sans doute  devrait-il concevoir  d’autres propositions artistiques de bon aloi  qui concerneraient davantage les habitants de Gennevilliers – auxquels il prétend s’adresser comme il l’avait dit dans son programme d’intention? Mais  qui cet Observer peut-il concerner? Le directeur du Théâtre Malakoff 71  celui de Fontenay-aux-Roses, ou celui de Cachan, -en faisant preuve de beaucoup plus d’humilité- réussissent beaucoup mieux leur programmation, et leurs théâtres sont pleins. Alors, camarade Rambert, encore un effort!  Il y a bien, dans le hall du théâtre, quelques lycéens qui tripotent les souris devant les beaux écrans que vous leur avez offert  mais faudrait-il encore qu’ils puissent être attirés parce que vous leur proposez, et il y a là ,un sacré effort d’imagination à faire.. Enfin si Observer vous tente, c’est à vos risques et périls mais, au moins, on vous aura prévenus..

Philippe du Vignal

Theâtre de Gennevilliers. Centre dramatique national de Création contemporain, jusq’au 29 novembre.

La ménagerie de verre

 La ménagerie de verre de Tennessee Williams, mise en scène de Jacques Nichet.

 lamenageriedeverre.jpg Tennessee Williams ( 1911-1983), engagé par la MGM en 43 pour tirer un scénario d’un roman, préféra écrire le sien que la MGM refusa et qu’il transforma alors en pièce… qui fut ensuite adaptée au cinéma… C’était La Ménagerie de verre qui  fit de T. Williams à 34 ans  un auteur  à succès… La pièce  est  largement inspirée de sa vie personnelle: le père, voyageur de commerce disparut très vite et  il vécut chez ses grands parents avec sa mère et sa sœur schizophrène et, à laquelle on a fait subir une lobotomie.
  C’est une tranche de vie bien réelle d’une famille pauvre des années 30, dans le Sud des Etats-Unis, après la grande dépression économique qui fit des ravages aux Etats-Unis; le narrateur Tom  ( le véritable prénom de Williams) fait revivre cette vie faite de travail mal payé dont les personnages, en proie à une profonde solitude s’échappent par le rêve. .Il y a là la mère très possessive, qui veut se mêler de tout et en particulier de l’avenir de sa fille qu’elle voudrait à tout prix marier. Elle demande donc à Tom d’inviter son collègue de travail JIm , qui se révèle être un copain de lycée de Laura; le repas se révèle être vite une catastrophe, puisque Laura ne veut pas y assister, alors que sa mère a mis sa plus belle robe, un peu défraîchie. Malgré tout, Laura ne semble pas indifférente à JIm qui l’embrassera furtivement. Mais il avouera à Armanda,  qui le presse de revenir quand il veut ,qu’en fait il est déjà fiancé et qu’il vas se marier prochainement… Le beau rêve d’Armanda s’écroule. Tennessee Williams  a déjà, même si la pièce n’a pas encore la force de La chatte sur un toit brûlant ou d’Un tramway nommé désir, écrit déjà de superbes dialogues- très bien traduits ici  par Jean-Michel Desprats- et en quelques répliques, tout est dit: le mal-être de Laura enfermée dans une profonde solitude l’exaspération de Tom qui supporte de plus en plus mal  un  travail sans intérêt et qui se réfugie, du moins le dit-il, dans  sa passion pour le cinéma, et la vie banale au jour le jour d’Armanda qui exaspère son fils par ses bavardages et ses illusions…
  Jacques Nichet a réalisé une mise en scène qui rompt avec  tout naturalisme, un peu trop sans doute mais c’est son point de vue: un plateau noir , deux chaises en fer, deux coussins: c’est tout, et en arc de cercle au fond un rideau de fils noirs, avec, par derrière , un écran où son projetées des images de mer démontée d’abord,  puis plusieurs fois de suite le  visage du père définitivement absent, la grande maison à colonnes de l’enfance chez le grand père pasteur, une grande table avec nappe blanche et de beaux couverts  quand on invite Tom, ou encore des phrases tirées du texte que les personnages  vont dire ou sont en train de dire: comme cet  » On me trompe » prononcé par Armanda, dont chacune des lettres tombent par terre, (????),  ou des titres comme Le pain de l’humilité. Et la pièce se terminera par les images du début…
  On ne voit pas bien ce qu’a voulu faire Nichet avec ce genre de projections qui tournent vite au procédé inutile: rompre avec le  réalisme d’une scénographie et le compenser dans  sa mise en scène? Donner un plus au texte de T. Williams qui n’en a nul besoin?  Mieux mettre en valeur le texte alors que ses comédiens le font superbement, introduire une petite louche de néo-brechtisme dans sa mise en scène ?  Et cela étonne d’autant plus que sa direction d’acteurs d’une grande clarté et d’une rigueur  est l’une des plus remarquables et des plus efficaces  qu’il ait jamais faites: Luce Mouchel  surtout ( Armanda) est vraiment formidable, avec de multiples nuances de jeu,  comme Agathe Molière qui joue Laura, et Micahël Abiteboul ( Tom) et Stéphane Facco ( Jim). C’est une distribution exacte et juste, et les comédiens possèdent une unité de jeu trop rare pour ne pas être signalée.
  Alors à voir? Oui, malgré les réserves énoncées plus haut et une lumière très chiche conforme, une fois de plus,  à la mode du temps. Comme si le noir signifiait tout de suite tristesse et tragique!  Ce serait trop simple et Jacques Nichet sait cela depuis toujours….Mais une bonne occasion de voir ou de revoir la pièce  d’un auteur qui, après une vingtaine d’années où il fut peu et mal joué en France, opère un retour en force depuis quelques saisons.

 

Philippe du Vignal

 

Théâtre de la Commune d’Aubervilliers , jusqu’au  dimanche 6 décembre ; relâche exceptionnelle le 29 novembre.

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