La Ronde

La Ronde, d’Arthur Schnitzler, adaptation et mise en scène.

Vienne, à la veille de la grande guerre. Le soldat ne pense à rien d’autre qu’à  rentrer à l’heure à la caserne… Alors, avec la « fille » Léocadia, il n’y aura pas beaucoup de temps pour les sentiments… Et,  ainsi du suite, la main passe de l’un à l’autre, on retrouvera le soldat avec une petite bonne puis  la petite bonne avec un « monsieur » … De grisette en actrice, de poète en Monsieur le comte, pour finir, ce Monsieur le Comte qui traitera la « fille » un peu mieux que le soldat, la ronde tourne, « danse sur un volcan », comme le rappelle la note d’intention de la metteuse en scène, Marion Bierry. Le bruit des canons  ouvre et ferme La Ronde. Un « oui à la vie » avant le grand carnage ?

  Le spectacle s’ouvre sur une vision de cadavres exquis, encore troussés par les jouissances de la chair, saisis dans le déshabillé de la débauche. Il s’anime ensuite dans le plaisir réciproque et la déception féminine; pour Schnitzler – et il n’est pas le seul – « post coïtum »,  le mâle est un « animal triste » et la femelle une sentimentale frustrée : « Tu m’aimes ? »  « Tu ne l’as pas senti ? » , répond le soldat, ou l’homme quelconque : sans commentaires. Les actrices et acteurs – parité à saluer – sont joliment déshabillés,  mais ce libertinage est exempt de  vulgarité. Ils jouent plutôt bien, un peu trop en force parfois pour ce petit lieu, emmenés par Philippe Noël au piano – et quelques musiques enregistrées utilisées avec humour – avec  un bon rythme.

  On oubliera une scénographie a priori astucieuse mais les châssis  coulissants sans doute commodes, sont d’un assez  triste effet) . Mais La Ronde reste un classique: alors,  à voir…
Christine Friedel

Théâtre de Poche-Montparnasse à 21h.

 

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