ELECTRONIC CITY

 

ELECTRONIC CITY de Falk Richter, mise en scène Cyril Teste, Collectif MxM

 

Tom, jeune trader se retrouve perdu dans les couloirs d’un grand hôtel international, il a oublié son portable qui sonne vainement à l’intérieur de sa chambre et  il cherche à retrouver un code oublié. Est-il à New-York, à Pékin ou Bangkok, il ne sait pas, il ne sait plus !
Tout se ressemble tellement dans ces aéroports et ces hôtels internationaux. De l’autre côté du monde, son amie Joy, hôtesse dans des bars d’aéroports s’acharne vainement à retrouver un code perdu pour faire payer les hommes d’affaires pressés qui font la queue. Joy et Tom vont-ils pouvoir se retrouver pour une étreinte furtive ? Il y a un beau jeu entre les grandes images video, les allées et venues des acteurs sur les tapis roulants (excellent Pascal Rénéric) et la musique de Nihil Bordures. On reste saisi par ce monde en déroute, nouveau Moloch qui nous engloutira tous !


Edith Rappoport

 Théâtre Le Monfort jusqu’au 11 avril.


Archive pour 2 avril, 2010

L’AFFAIRE DE LA RUE DE LOURCINE

 L’AFFAIRE DE LA RUE DE LOURCINE   d’Eugène Labiche, mise en scène Daniel Jeanneteau et de Marie-Christine Soma.

C’est un bien étrange exercice auquel se sont livrés ces deux grands artistes qui ne sont pas portés sur le comique ! Ils ont repris un spectacle monté avec les élèves de l’École de Strasbourg où la distribution des rôles des deux personnages principaux, Lenglumé et Mistingue avait été été triplée, compte -tenu du nombre d’élèves à employer. Un lendemain de cuite, le bourgeois Lenglumé se retrouve avec un homme dans son lit au moment où l’on cherche le meurtrier d’un homme découvert avec un parapluie vert et un mouchoir brodé, qu’il a précisément perdus ! L’impitoyable mécanique comique de Labiche perd toute son efficacité dans des effets redondants et inutiles, et des costumes invraisemblables. Bref, on s’ennuie vraiment !


Edith Rappoport

L’Envolée

L’Envolée de Gilles Granouillet, mise en scène de Jean-Claude Berutti.

envole.jpgIl faut souligner et saluer ce qui réjouit dans cette Envolée :

D’abord, la présence de douze comédiens sur le plateau, une belle équipe, une belle production, une mise en scène de Jean-Claude Berutti que l’on sent attentive, inspirée, des décors et costumes soignés, au service d’une pièce écrite par un auteur français vivant, Gilles Granouillet. On a pu voir de lui, à la rentrée, le très beau Zoom mis en scène par François Rancillac. C’est un auteur d’origine stéphanoise qui a déjà beaucoup écrit, a été beaucoup joué, mais peu à Paris, un auteur dont on a envie de partager le parcours.
Ensuite, le sujet, une course-poursuite dans une ville de province. Frère et sœurs, cousins et cousines, courant après leur identité, cherchant leur place dans l’histoire familiale. Le prétexte ? La sœur cadette, sortie de l’hôpital psychiatrique pour une visite et n’ayant aucune intention d’y retourner, s’évapore dans les rues de la petite ville. Tous partent à sa recherche. La topographie de la ville se superpose habilement à la topographie des relations.
Et puis, ce projet de comédie contemporaine qui n’est pas si fréquent sur nos plateaux. Seul sans doute, Rémi de Vos, avec, entre autres, Le ravissement d’Adèle, créé à Bussang, s’était attelé résolument à l’écriture d’un « vaudeville contemporain » pour une équipe d’une quinzaine d’ acteurs. Gilles Granouillet, lui, parle de « vivisection d’un petit coin de province », de l’appel du printemps, d’un joyeux désespoir.
C’est donc  avec appétit et bienveillance que nous allions voir le spectacle. Mais ni le rire ni la jubilation n’étaient au rendez-vous… La salle réagissait peu. Trop souvent sans doute les comédiens poussaient leurs personnages vers un jeu tellement clownesque qu’ils en perdaient toute sincérité. A trop vouloir souligner le ridicule des personnages, il se produisait une sorte de désengagement des comédiens et des spectateurs, et curieusement le comique des situations, pourtant présent dans le texte, disparaissait sur le plateau. Gilles Granouillet semble aussi difficile à interpréter que le grand maître du genre, Labiche, auquel il se réfère !
Au final, ce sont les moments calmés et adoucis, les moments d’émotion simple, de découverte du désir chez les jeunes gens, de réflexion sur soi-même, de retrouvailles du frère et de la sœur, qui passaient le mieux. Une belle tentative donc, qui, toutefois, ne convainc pas entièrement.

 

Evelyne Loew

Théâtre de l’Est Parisien, jusqu’au 10 avril.

Le texte de la pièce est édité par Actes-Sud papiers.

 

Qui manipule qui ?Conférences avec économiste, marionnettes et contrebasse

Qui manipule qui ?
Conférences avec économiste, marionnettes et contrebasse…une rééducation de l’oreille, coordination artistique de  Jean Louis Heckel.

photo.jpgCette série de conférences conçue par  Jean-Louis Heckel et son équipe de la Nef a pour principe de réunir dans un même lieu, une personnalité spécialisée dans un des grands thèmes de réflexions actuelles économique, scientifique ou philosophique, pour un public curieux.  Le lien entre ces deux entités se fait par le jeu et l’expression orale de la marionnette.
Jean-Louis Heckel a décidé de parler de la crise économique mondiale, sous le titre, « qui manipule qui ? » avec Hélène Tordjman, professeur de l’université Paris 13. Cette série de conférences a été donnée quatre dimanches soir consécutifs, en février et mars au Grand Parquet.
Présentées sous la forme d’une émission de radio qu’une espiègle animatrice mi-femme, mi-marionnette, nous fait découvrir. Le jeu consiste à alterner l’exposé économique, avec des interventions de la présentatrice, des intermèdes musicaux à la contrebasse et des questions du public. Un élément perturbateur vient s’imposer au milieu de la conférence, sous la forme d’un rat malicieux qui, à sa manière, commente les propos d’Hélène Tordjman.  Parler de  crise économique n’est pas si simple, et l’on donne au public un petit glossaire avec références bibliographiques …
Jean-Louis  Heckel, avec cette forme de spectacle, cherche à redonner un sens civique à la représentation et à l’inscrire dans la cité. L’alternance de jeux de chacun des protagonistes, n’est pas facile, puisqu’il ne faut pas ni tomber dans un  côté  « café du commerce » ni dans la  conférence rébarbative . Mais au fur à mesure de l’expérience,    Heckel affine le jeu et le rôle de chacun.  « Venez pratiquer le gai savoir,  dit-il au public, voyagez en Nef, des fous ivres de savoir vous y attendent « .

Jean Couturier

 

Le 5et 6 juin à la Nef, Pantin
www.La-nef.org

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