Montaigne
Montaigne, d’après Les Essais de Montaigne, mise en scène de Thierry Roisin.
Le triomphe de la modestie…Au-delà des poses, des chichis, des snobismes, des avant-gardes et des effets de manche, vive la belle simplicité de Montaigne ! Vivent sa sincérité, son hommage lumineux à l’amitié, vivent les encouragements fraternels qu’il nous donne pour « »faire bien l’homme » . Nous avions vu au CDN de Montreuil la saison dernière ce spectacle merveilleux, et nous l’avons revu avec un bonheur égal au Paris-Villette. C’est un spectacle à ne pas manquer, tout public, à partir de 13 ans.
Yannick Choirat est un excellent Montaigne, précis et vif. Il nous entraîne avec humour dans le parcours de sa vie, sur un tapis qui roule, lentement mais inexorablement, sous ses pieds. Il croisera moult objets et événements, s’étonnant, se révoltant, s’émerveillant, dialoguant avec Samuel Maître, clarinettiste, et Agnès Raina, flûtiste.
Il faudrait citer toute l’équipe, car tout est juste et net. Une adéquation parfaite entre les objectifs du metteur en scène, le sujet, et sa réalisation. Dramaturgie, adaptation, musique, lumière, objets, manipulations, parti pris de costume dont il faut laisser la surprise au spectateur, tout est réussi, jusqu’au petit livret vendu à la sortie, deux euros seulement, qui comprend divers textes d’auteurs sur Montaigne, une interview de Thierry Roisin et le texte du spectacle. Un beau cadeau.
Plonger dans cette pensée vive, d’une liberté totale, est salutaire. Certes on peut lire les Essais de Montaigne chez soi – c’est un livre de chevet inépuisable – mais quel bonheur de pouvoir partager cette pensée ! Avec le théâtre, avec un spectacle de cette qualité, le plaisir est redoublé par les sourires, la connivence, l’attention, la communion en une fête de l’intelligence sans prétention, d’un humanisme fondamental, qui réaffirme, l’air de rien, l’importance de la tendresse pour les autres, et pour soi-même …
Evelyne Loew
Théâtre Paris-Villette jusqu’au 17 avril
Puis tournée, renseignements à la Comédie de Béthune.
Je suis entièrement d’accord. Les décors étaient très beaux, je l’accorde mais la pièce en elle-même était ennuyeuse. La cacophonie des acteurs était désagréable, les jeux de mots étaient piteux et le tout formait quelque chose de difficilement compréhensible. Je trouve qu’Alfredo Arias a dénaturé la pièce et que son interprétation était inadaptée.