3 Little affaires: Nous y voilà de Dorothy Parker, Tout ce que tu voudras de Cathy Celesia, L’homme qui ne savait pas danser de Jason Katims.
Ces trois courtes pièces sont montées en épisodes: c’est à dire que chaque texte est interrompu pour faire place au suivant, et pour reprendre ensuite… Ce qui, sur le plan dramaturgique, est loin d’être évident! .
C’est d’abord l’évocation d’un voyage de noces en train d’un jeune couple dans les années 30, pas très à l’aise dans cette nouvelle intimité, et qui, très vite se met à se disputer; le texte a été écrit par une des scénaristes d’Alfred Hitchcock qui fut aussi poète et journaliste, et qui mourut dans l’oubli en 67. Le dialogue est acide mais la tendresse affleure parfois; il faut être honnête: c’est sans grand génie.
La seconde petite pièce est de Cathy Celesia, dramaturge américaine qui met en scène les retrouvailles de deux jeunes femmes pour un déjeuner, où Lynette avoue à Rachel qu’elle a vraiment besoin d’une aventure extraconjugale; Rachel joue les effarouchées jusqu’à avouer à son amie qu’elle est amoureuse d’elle… Là aussi, ce gentil bavardage un peu léger ne semble avoir été écrite que pour la chute.
Quant à L’Homme qui ne savait pas danser, c’est l’histoire d’ une jeune femme qui présente son bébé qui dort dans sa chambre, à Eric, son ex-amant venu dîner, qui lui explique les raisons pour lesquelles il l’a quittée. Jason Katims travaille beaucoup comme scénariste pour des séries télé. Et c’est sans doute la mieux ficelée de ces trois piécettes: il y a même une scène émouvante entre les deux jeunes gens , et très bien jouée par la comédienne américaine Kristina Sherwood.
Mais comme l’ensemble- déjà pas fabuleux- n’est pas vraiment mis en scène par ce collectif , que la direction est des plus flottantes, et que les textes sont interprétés à la louche, on n’arrive guère à se passionner pour ces trois petites histoires de couple…
Alors à voir? Non pas vraiment, c’est un peu léger pour cette soirée d’une heure dix , même si l’endroit est agréable. Question sans réponse: pourquoi y avait-il , dans les quelque quarante spectateurs, seulement sept hommes?
Philippe du Vignal
La Folie Théâtre, 6 rue de la Folie Méricourt, jeudi, vendredi, samedi à 20 h 30 et dimanche à 16 h 30. T: 01-43-55-14-80