Morphine

Morphine de Mikhaïl Boulgakov, adaptation et mise en scène de Thierry Atlan.

 Du célèbre écrivain russe ( 1981-1940), on connaît surtout son grand roman., Le Maître et Marguerite.  Médecin pendant le Révolution d’Octobre, il se tourna ensuite vers le journalisme et la littérature. Mais il garda ses distances avec le régime révolutionnaire, même si c’est   Staline qui lui procura un travail alimentaire.
Dramaturge reconnu, il écrivit notamment La Vie de Molière qui parut longtemps censuré. Très apprécié par Stanislawski, Il n’avait pas que des amis, et le moins  que l’on puisse dire, est que  Meyerhold,  Maïakowski et Taïrov, ne furent pas tendres avec lui…
Il a écrit aussi nombre de nouvelles dont Morphine qu’il écrivit dix ans après qu’il ait été envoyé- en 1917- diriger un petit hôpital de campagne loin de Moscou. Et pendant ces deux années d’isolement, il était bien placé pour se droguer facilement à la morphine. Son épouse réussit à le délivrer de son addiction.  La nouvelle relate à la fois l’ addiction à cette drogue puis sa  libération. Trois personnages: le docteur Bomgard lit le journal de Poliakov en proie à un mal-être -solitude, obsession de la mort- dont il est une sorte de double, et la jeune femme de Poliakov, l’ange protecteur qui le sauvera de la déchéance.. Le tout sur fond de révolution russe.
Oui, mais voilà, comment faire passer le climat de la nouvelle et les obsessions de Boulgakov au moment où il l’écrivit- à la fin des années vingt- sur un plateau de théâtre. Au début, il y a toute l’intimité de l’intérieur d’un pauvre médecin russe , avec son bureau, une autre table avec les médicaments et un lit en fer. Donc côté scénographie, c’estdonc plutôt bien bien vu et parfaitement crédible.
Mais la dramaturgie, la  mise en scène comme la direction d’acteurs de Thierry Atlan sont  trop conventionnelles pour que l’on s’intéresse un instant à ces personnages assez pâles… On n’échappe pas à la petite vidéo de service- en noir et blanc, comme un vieux film-pas si mal faite,  mais dont on se demande vraiment ce qu’elle vient faire là.
Thierry Atlan essaye maladroitement de rythmer le spectacle par de nombreux noirs, ce qui  n’arrange pas les choses et finit -même en une heure dix- par distiller  un ennui irréversible, d’autant plus que le scène est faiblement éclairée et que les comédiens ne semblent eux-même pas vraiment croire à ce qu’ils font.
Résultat: un spectacle sans doute propre, mais tristounet et  sans grand intérêt, même et surtout pour les amoureux de Boulgakov, et  qui ne mérite vraiment  pas le détour!

Philippe du Vignal

Théâtre du Lucernaire jusqu’au 12 juin.


Archive pour 29 avril, 2010

Morphine

Morphine de Mikhaïl Boulgakov, adaptation et mise en scène de Thierry Atlan.

 Du célèbre écrivain russe ( 1981-1940), on connaît surtout son grand roman., Le Maître et Marguerite.  Médecin pendant le Révolution d’Octobre, il se tourna ensuite vers le journalisme et la littérature. Mais il garda ses distances avec le régime révolutionnaire, même si c’est   Staline qui lui procura un travail alimentaire.
Dramaturge reconnu, il écrivit notamment La Vie de Molière qui parut longtemps censuré. Très apprécié par Stanislawski, Il n’avait pas que des amis, et le moins  que l’on puisse dire, est que  Meyerhold,  Maïakowski et Taïrov, ne furent pas tendres avec lui…
Il a écrit aussi nombre de nouvelles dont Morphine qu’il écrivit dix ans après qu’il ait été envoyé- en 1917- diriger un petit hôpital de campagne loin de Moscou. Et pendant ces deux années d’isolement, il était bien placé pour se droguer facilement à la morphine. Son épouse réussit à le délivrer de son addiction.  La nouvelle relate à la fois l’ addiction à cette drogue puis sa  libération. Trois personnages: le docteur Bomgard lit le journal de Poliakov en proie à un mal-être -solitude, obsession de la mort- dont il est une sorte de double, et la jeune femme de Poliakov, l’ange protecteur qui le sauvera de la déchéance.. Le tout sur fond de révolution russe.
Oui, mais voilà, comment faire passer le climat de la nouvelle et les obsessions de Boulgakov au moment où il l’écrivit- à la fin des années vingt- sur un plateau de théâtre. Au début, il y a toute l’intimité de l’intérieur d’un pauvre médecin russe , avec son bureau, une autre table avec les médicaments et un lit en fer. Donc côté scénographie, c’estdonc plutôt bien bien vu et parfaitement crédible.
Mais la dramaturgie, la  mise en scène comme la direction d’acteurs de Thierry Atlan sont  trop conventionnelles pour que l’on s’intéresse un instant à ces personnages assez pâles… On n’échappe pas à la petite vidéo de service- en noir et blanc, comme un vieux film-pas si mal faite,  mais dont on se demande vraiment ce qu’elle vient faire là.
Thierry Atlan essaye maladroitement de rythmer le spectacle par de nombreux noirs, ce qui  n’arrange pas les choses et finit -même en une heure dix- par distiller  un ennui irréversible, d’autant plus que le scène est faiblement éclairée et que les comédiens ne semblent eux-même pas vraiment croire à ce qu’ils font.
Résultat: un spectacle sans doute propre, mais tristounet et  sans grand intérêt, même et surtout pour les amoureux de Boulgakov, et  qui ne mérite vraiment  pas le détour!

Philippe du Vignal

Théâtre du Lucernaire jusqu’au 12 juin.

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