Archive pour 18 juillet, 2010
Posté dans 18 juillet, 2010 dans critique. Commentaires fermés
UN NID POUR QUOI FAIRE d’Olivier Cadiot, adaptation et mise en scène Ludovic Lagarde, musique de Rodolphe Burger, Comédie de Reims
Olivier Cadiot est le deuxième artiste associé au Festival d’Avignon et a écrit ce texte où , dans cet étrange nid que ce chalet de sports d’hiver au bout de la route , débarque à pied un jeune homme silencieux à la recherche d’un emploi, dans une principauté d’opérette. Le roi et sa cour y sont installés en exil, ils n’ont rien à faire si ce n’est dormir, se changer pour aller faire du ski ou se coucher, déblatérer et satisfaire les caprices de leur sémillant et toujours fatigué souverain.
La belle complicité des acteurs de la troupe de Ludovic Lagarde emmenés à un train d’enfer par l’étonnant Laurent Poitrenaux ( toujours merveilleux, on se souvient du Colonel des Zouaves de Cadiot et d’Ébauche d’un portrait, journal de Jean-Luc Lagarce ), captive le public qui rit et ne boude pas son plaisir. On peut y voir des références au monarque en place…
Edith Rappoport
Posté dans 18 juillet, 2010 dans critique. Commentaires fermés
RITUEL POUR DES SIGNES…Gilgamesh théâtre 17/7 de Saadallah Wannous, mise en scène de Fida Mohissen
Cette pièce d’un auteur syrien met en scène la déchéance choisie par la première dame de la cité de Damas, qui choisit de quitter son époux pour s’adonner à la prostitution sous la conduite de leur ancienne servante, elle-même débauchée par son beau-père avant sa puberté.
Le grand mufti de Damas qui perd la foi est ravagé par le désir qu’il a pour cette Almassa, et il est prêt à tout pour la conquérir, quitte à mettre la ville en coupe réglée, à interdire tout plaisir et à bannir les prostituées et Almassa finira par se laisser conquérir. Fida Mohissen a choisi un parti pris de mise en scène étrange et rigoureux, avec une tour roulante à étage sur laquelle est perché le mufti en proie à ses tourments, et une distribution où le personnage d’Almassa est interprété par un homme, il y a d’ailleurs une troublante scène de séduction finale.
Cette pièce aborde avec un certaine finesse les problèmes de l’homosexualité, de la soumission et de la révolte des femmes plus fortes que les hommes malgré les apparences avec un certaine finesse, elle est servie par une bonne distribution mais se perd un peu dans des longueurs inutiles.
Edith Rappoport
Théâtre Girasole 14 h 20 fida@gilgamesh-theatre.net
Posté dans 18 juillet, 2010 dans critique. Commentaires fermés
KICHINEV 1903 d’après Bialik,de et par Zohar Wexler, 17/07 Th des Halles
Ce voyage autour du poème de Bialik envoyé pour recueillir les témoignages de survivants du pogrom perpétré à Kichinev en Bessarabie, le jour de Pessah, également jour de Pâques, est interprété avec une belle simplicité par Zohar Wexler qui retourne sur les traces de ses grands parents nés dans cette ville. Autour de ce poème, dans la ville du massacre, il nous conduit dans son voyage personnel, au delà de l’horreur. Les mots prennent toute leur force dans cette petite chapelle du Théâtre des Halles. Le costume de ville, deux pièces, veste et cravate, semblait étrangement inadapté…
Edith Rappoport