ESSE QUE QUELQU’UN SAIT Où ON PEUT BAISER

ESSE QUE QUELQU’UN SAIT Où ON PEUT BAISER…d’Éric da Silva

 

Esse que quelqu’un sait où on peut baiser ce soir ? J’ai répondu au bois, lecture performance , création du Melkior Théâtre de la gare mondiale de Bergerac, texte et mise en scène d’Éric da Silva

 

Prologue :”Bien entendu, je n’entends raconter ici que ce que j’imagine. Par conséquent, ce que je raconte n’explique en vérité aucune chose de la nature, mais l’état de mon imagination en réalité, c’est à dire celle de mon théâtre.”Éric da Silva, nous l’avions découvert au début des années 80 avec l’Emballage Théâtre, une compagnie animée d’un feu sacré qui jouait Tombeau pour 500 000 soldats de Pierre Guyotat, dans un lieu improbable de Suresnes. D’autres spectacles étonnants suivirent Nous sommes si jeunes, nous ne pouvons pas attendre inspiré d’Off limits d’Adamov dont l’héritière avait retiré les droits, mais après plusieurs spectacles accueillis par Bernard Sobel au Théâtre de Gennevilliers et une mésaventure au Théâtre de la Bastille, Eric da Silva avait un temps abandonné le Théâtre.
Il y est heureusement revenu auprès d’Henri Devier qui l’a accueilli à la Gare mondiale de Bergerac au début des années 2000, pour s’adonner à l’écriture d’une dizaine de textes terrifiants, dans la veine de Lautréamont ou de Guyotat, entre autres Stalingrad, La Demande en mariage et L’anniversaire…Après la création à Bergerac, Lilas en scène avait accueilli ce spectacle d’une atroce truculence, fondé sur l’histoire d’un couple ne supportant pas l’homosexualité de leur fils, le père voulant l’émasculer.

 

Esse que quelqu’un…va encore plus loin dans l’horreur poétique et le kitsch gore : Éric da Silva et Marie Charlotte Biais, longues tresses enrubannées, maquillages oniriques, costumes bariolés dansent une sexualité inversée et débridée, accompagnés par 5 cinqcomplices déchaînés qui font vivre un théâtre rêvé par Antonin Artaud. Une jolie fille en tutu se ceint d’une longue bite noire, tous les sexes sont inversés, l’engagement total des acteurs exerce une fascination stupéfaite chez les spectateurs.
Éric da Silva présente ce spectacle comme une lecture performance, mais aussi comme un travail abouti. L’écriture du texte a été soutenue par l’OARA ainsi que par l’Agence culturelle départementale du Périgord.

Edith Rappoport

Les 16 et 17 novembre au Théâtre national Bordeaux Aquitaine dans le cadre de Novart, les 3 et 4 décembre au Théâtre de Gennevilliers, et le 7 décembre au Centre André Malraux, scène nationale de Vandoeuvre-les-Nancy.

 


 

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