Le Lido de Paris
Le Lido de Paris Journées du patrimoine du 18 et 19 septembre 2010
Le Lido est avec l’Opéra de Paris et la Comédie-Française, une des dernières scènes où les vieux métiers d’artisans du spectacle sont dignement représentés. Aussi importants que les « blue bell girls », ces danseuses sélectionnées sur des critères artistiques et physiques précis. Issues de la danse classique, elles font toutes plus d’1m75.
Lors de la visite, le public peut voir la salle de 1250 places, ainsi qu’une partie des coulisses, ce qui lui permet de juger du savoir-faire de ces artisans. Il découvre chaque corps de métier, au moyen de petits panneaux explicatifs, et une partie des 600 costumes de la revue. Le lieu correspond aux coulisses sont faites pour les changements rapides: les danseurs et danseuses, peuvent changer jusqu’à vingt fois de costume par représentation, aidé par 23 habilleuses. Les créateurs de chapeaux et plumassiers sont à l’honneur comme les bottiers.
Une revue nécessite 50 paires de chaussures toutes faites sur mesure. Il y a deux représentations par soir , ce qui exige des retouches en permanence, de la part des douze costumières présentes, dès le matin 8 h. Le dispositif scénique est évoqué, mais trop brièvement, avec ses sept niveaux dont la scène avec ses 23 décors. La scénographie demande la présence de 30 techniciens chaque soir. Il y a des changements de décors toutes les 4mn, qui se font au moyen de tiroirs géants, avec, entre autres, une piscine, des jets d’eau , une patinoire et un hélicoptère !
Il ne faut pas oublier cent garçons de salle, 35 cuisiniers et les musiciens qui contribuent au prestige de la revue. Dernière spécificité : ce monde de paillettes, strass, et dentelles qui accompagne ces mythiques danseuses, fonctionne 365 jours par an…
Il faut venir découvrir, un jour, comment ces métiers du spectacle perdurent, mais cette découverte, a un prix minimum : 90 Euros par personne avec une demi-bouteille de champagne …
Jean Couturier