SOLIDARITÉ AVEC LE CIRQUE ROMANES
SOLIDARITÉ AVEC LE CIRQUE ROMANES Paris 17e
4 octobre 2010
Une foule énorme est rassemblée autour du chapiteau, appelée par Alexandre qui mène depuis plusieurs semaines une campagne opiniâtre dans tous les médias, radio, télévision, presse écrite, pour la sauvegarde des Tsiganes et de son son cirque Tsigane en particulier (lui ne parle pas de Roms). On recueille les signatures et les soutiens financiers, on vend ses livres à tour de bras, on peut se régaler de choux farci et de vin rouge, et on essaye de se faufiler dans le chapiteau pour la première séance car devant l’affluence la compagnie décide de faire deux courtes représentations.
Tout le monde s’entasse autour de la piste, seul un minuscule espace est laissé aux artistes, il y a des caméras et des micros braqués sur le chef de troupe qui déclare : “On nous accuse d’avoir de belles voitures, mais tirer une caravane avec une Clio, c’est impossible ! On est pauvres, le mot lendemain n’existe pas dans l’univers tsigane, ce qu’on aime, c’est l’espace. Les sédentaires n’ont jamais aimé les nomades, les pauvres n’ont plus le droit d’exister…”
Et les numéros se succèdent en un éclair, un clown les deux pieds dans le même sabot, une petite fille d’Alexandre aux cerceaux, des jongleurs, une contorsionniste, un beau numéro de corde volante d’une jolie rousse. Et les vedettes réclamées par Alexandre prennent la parole: d’abord, Jacques Blanc directeur du Quartz de Brest, et Christophe Girard adjoint à la culture de la mairie de Paris, qui proclame “Vous êtes citoyens de la ville tant qu’on est là”, ainsi que Pierre Laurent du parti communiste.
On parle aussi de la création du Centre artistique tsigane rêvé par Alexandre qui déclare : “On n’a pas pu jouer depuis deux mois puisqu’on nous a retiré nos autorisations de travail, on n’est pas sûr de les récupérer, mais on rouvrira le 6 novembre !”
Edith Rappoport
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