Chaillot nomade au musée du Louvre.

Chaillot nomade au musée du Louvre.

iuxznbourg006.jpgVoici une bonne initiative du théâtre National de Chaillot et du Musée du Louvre qui permet au public de découvrir des œuvres du patrimoine à travers le regard de Philippe Jamet, chorégraphe et metteur en scène de de Portraits dansés, proposés actuellement dans ce même théâtre. Sonia Brunel, conférencière et Philippe Jamet guident le public, dans quelques salles du musée pour y découvrir des peintures ou des sculptures . Et un danseur de la troupe y improvise un solo en résonance avec la ou les œuvres présentées dont le choix fait écho au travail du chorégraphe.

Ainsi, dans la salle des sculptures françaises du 18ème siècle, une danseuse guide pas à pas le spectateur afin de lui faire découvrir ce que le corps sculpté ou le corps dansé peut exprimer comme émotion. Dans Les Portraits dansés, Philippe Jamet demande aux personnes qu’il avait interrogées, pour préparer son spectacle, d’exprimer avec leurs corps, différents sentiments essentiels de la vie comme la peur, l’amour, le bonheur ou l’espoir.

Dans d’autres salles vouées à la peinture, deux autres danseurs, nous font découvrir la relation à l’intériorité de chaque personnage représenté, autour de différentes toiles dont le célèbre et énigmatique Pierrot de Watteau (1721).

Tout, comme pour Susan Sontag citée au Louvre: « Le tableau parlait une langue inconnue mais il la parlait clairement »; pour le chorégraphe «  le corps raconte ce que la parole ne peut raconter » et c’est à nous spectateur de le découvrir.

Ainsi, le public est invité à un beau voyage au croisement des différents arts que sont, la sculpture, la peinture et la danse.

Jean Couturier

Chaillot nomade au Musée du Louvre le 21 janvier à 19h30

Portraits dansés jusqu’au 20 janvier au théâtre National de Chaillot à partir de 19h.


Archive pour 16 janvier, 2011

Identité

Identité, texte et mise en scène Gérard Watkins

02identitel1000398.jpgJusqu’où serions-nous prêts à aller si les circonstances l’exigeaient ? À quelles trahisons envers nous-mêmes et nos proches pourrions-nous nous livrer ? C’est la question fondamentale sur cette part d’humanité que chacun porte en soi que pose avec talent Gérard Watkins dans sa troublante pièce Identité. (voir Le Théâtre du Blog pour la première version).Une question hautement d’actualité en cette période de crise, où les fins de mois difficiles nécessitent pour beaucoup, ruse autant que courage pour s’en sortir. C’est  ce qui arrive à Marion et André Klein. Un charmant couple moderne qui a des problèmes d’argent. Pour gagner quelques euros, ils acceptent de répondre à un questionnaire des plus ambigus, qui s’apparente d’ailleurs de plus en plus à un test d’identité avec recherche des ancêtres et surtout traçabilité des origines. Un bien lugubre rappel à d’autres atroces recherches qui ont eu lieu par le passé, notamment pour ceux qui, comme Marion et André, avaient un nom à la résonance aussi « juive » que « Klein ». Le couple va donc vivre une expérience des plus fondatrices et des plus étourdissantes. Chacun va apprendre à se connaître lui-même et à découvrir en l’autre une part d’inconnu qu’il ne soupçonnait peut-être pas. L’amour qui lie André et Marion survivra-t-il à cette terrible épreuve ? Nous vous laissons le loisir de le découvrir.
L’auteur et metteur en scène Gérard Watkins a choisi un décor dont la blancheur immaculée renvoie d’emblée à cette question de la « transparence », corollaire à celle du test et de l’identité, pour illustrer concrètement cette notion de pureté. Ainsi, de cet épais tapis de laine moelleux et ces murs où est suspendu un imperméable jusqu’à la robe de dentelle de Marion : le blanc est partout. L’intérieur de l’ appartement , tel qu’il s’offre à nos yeux,  nous plonge  au cœur d’une intimité. Là où le bât blesse si fort…
Pour incarner Marion et André, Gérard Watkins s’est entouré de deux comédiens exceptionnels, Anne-Lise Heimburger et Fabien Orcier. Exceptionnels d’abord par leur physique et leur élocution, aussi rares et originaux qu’ils sont loin d’être interchangeables, ils incarnent idéalement cette question identitaire. Ils ont ces physiques qui gravent une marque indélébile dans la mémoire, comme ceux que l’on trouve dans les films de Ken Loach ou des frères Dardenne.   Typés, racés, ces jeunes comédiens ont du caractère. Elle, femme-enfant, est belle à croquer, et sa blondeur candide n’est qu’une apparence, car elle se révélera l’opposée d’une ingénue. D’ailleurs, elle a entamé une grève de la faim, une expérience qui l’affaiblira tout au long de la pièce, mais qui requiert une immense force morale. Lui a parfois le regard attendrissant d’un cocker et un côté débonnaire, un masque lui aussi prêt à tomber. Et il éprouve une réelle appétence pour l’alcool… Un couple déprimé, sur le fil du rasoir, prêt à s’adonner à des actes horribles pour s’en sortir. Un thème vertigineux qui a de l’avenir, et une pièce convaincante que nous vous encourageons à découvrir d’urgence.

Barbara Petit

Au Théâtre de la Bastille jusqu’au 11 février.

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