UN DE LA CANEBIÈRE
UN DE LA CANEBIÈRE ,opérette marseillaise de Vincent Scotto, Henri Alibert et René Sarvil, adaptation et mise en scène de Frédéric Muhl Valentin, adaptation musicale de Mathieu Becquerelle et Stéphane Bouba Lopez.
Les Carboni, compagnie marseillaise itinérante, avaient remporté un prix de l’ADAMI au Festival off d’Avignon en 2008 et 2010. Ils viennent de reprendre cette opérette populaire qui a connu un grand succès depuis 1935, pour une série au Théâtre 14, avant de partir en tournée avec les Tréteaux de France jusqu’en juin prochain.
L’argument de la pièce peut sembler quelque peu désuet , plus de 80 ans après sa création, il est en fait étrangement contemporain, car il y est question d’une grosse escroquerie financière. Trois jeunes pêcheurs de Marseille, Toinet, Girelle et Pénible, se disent propriétaires d’une usine de sardines pour séduire leurs belles sensibles à la richesse.
Mais l’une d’elles, Margot, jalouse de Girelle qui l’a repoussée pour une autre, leur tend un piège: elle persuade le vieux et riche Bienaimé des Acoules de leur passer commande de plusieurs milliers de boîtes de sardines, qu’ils sont incapables de livrer. L’un des trois compères va se déguiser en Tante Clarisse qui doit régler les problèmes financiers, on décide de la faire disparaître mais là on perd le fil… Les histoires d’amour se termineront bien dans un cabanon marseillais.
Interprétée avec enthousiasme par douze comédiens très investis, bons chanteurs au demeurant, cette opérette reste obscure et d’un autre âge. On a l’impression d’avoir perdu la clef de lecture du texte.
Edith Rappoport
Théâtre 14, jusqu’au 5 mars T: 01 45 45 48 77, et en tournée dans toute la France jusqu’en juin.