Ce matin, la neige

Ce matin, la neige, de Françoise du Chaxel

 9782842604219fs.jpg  La neige d’un matin d’hiver fait resurgir des images du passé… Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l’Allemagne. Anna, fille d’Alsace, est forcée par les autorités françaises de quitter Strasbourg avec ses parents pour s’exiler à Périgueux, en Dordogne. C’est pour l’adolescente l’occasion d’une rencontre avec une famille de paysans inconnus, dans une région qui lui est étrangère jusque dans sa langue, et, surtout, avec la guerre, qui fait grandir les enfants…Après Le Monologue d’Anna en 2007 dans 25 petites pièces d’auteur. ( Editions Théâtrales) Françoise du Chaxel revient au texte et l’enrichit d’une seconde voix, celle de Thomas, le fils des fermiers qui ont accueilli la jeune fille et ses parents.
Le livre nous donne également une troisième version, dans laquelle les deux voix s’entrecroisent et qui fut créée pour la scène en collaboration avec la metteuse en scène Sylvie Ollivier, qui a déjà travaillé avec Françoise du Chaxel pour
Des traces d’absence sur le chemin. Version qui a fait l’objet de représentations en Dordogne, en janvier. En marge du texte, Françoise du Chaxel nous confie l’histoire de l’oeuvre, et Sylvie Ollivier la perspective qu’elle a suivie dans sa mise en scène.
Le récit, simple, nous parle de l’exil, de l’engagement, de la manière dont deux adolescents confrontés à l’Histoire vont peu à peu se construire une identité. Les jeunes gens qui se lancent dans la résistance, Thomas qui admire Anna tout de suite et la regarde les yeux pleins d’amour, Anna qui ne lui renvoie que de l’indifférence, c’est peut-être un peu trop prévisible … Mais c’est cette simplicité qui permet au texte de trouver le chemin le plus court jusqu’au cœur. La mise en page fait résonner chaque ligne dans l’esprit du lecteur et entraîne son imagination.
L’écriture, rythmée, nous plonge au cœur des événements. Elle nous implique.Comme le dit Sylvie Ollivier : « L’écriture de Françoise du Chaxel, partition rigoureuse nourrie du réel et des bruits du monde, nous renvoie à nous-mêmes et à notre propre histoire, à nos exils et à nos guerres, à l’humain. ». Françoise du Chaxel sait parler des adolescents, elle sait rendre les premiers soubresauts d’un âge impulsif. On redécouvre avec eux l’Occupation et la Résistance, confrontés qu’ils sont à la nécessité de choisir, de s’engager, de prendre part à une lutte devenue inévitable, de faire face à la mort, enfin. Ces deux destins à la fois familiers et lointains nous prennent à la gorge et, comme Thomas, on se sent « grandir d’un coup ».Un de ces livres qu’on ne lâche pas des yeux et qui vous fait comme un pli au cœur.
À conseiller à tous , en particulier aux professeurs et à leurs élèves.

Elise Blanc

 Editions Théâtrales.12€

 

 


Archive pour 2 février, 2011

Ce matin, la neige

Ce matin, la neige, de Françoise du Chaxel

 9782842604219fs.jpg  La neige d’un matin d’hiver fait resurgir des images du passé… Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l’Allemagne. Anna, fille d’Alsace, est forcée par les autorités françaises de quitter Strasbourg avec ses parents pour s’exiler à Périgueux, en Dordogne. C’est pour l’adolescente l’occasion d’une rencontre avec une famille de paysans inconnus, dans une région qui lui est étrangère jusque dans sa langue, et, surtout, avec la guerre, qui fait grandir les enfants…Après Le Monologue d’Anna en 2007 dans 25 petites pièces d’auteur. ( Editions Théâtrales) Françoise du Chaxel revient au texte et l’enrichit d’une seconde voix, celle de Thomas, le fils des fermiers qui ont accueilli la jeune fille et ses parents.
Le livre nous donne également une troisième version, dans laquelle les deux voix s’entrecroisent et qui fut créée pour la scène en collaboration avec la metteuse en scène Sylvie Ollivier, qui a déjà travaillé avec Françoise du Chaxel pour
Des traces d’absence sur le chemin. Version qui a fait l’objet de représentations en Dordogne, en janvier. En marge du texte, Françoise du Chaxel nous confie l’histoire de l’oeuvre, et Sylvie Ollivier la perspective qu’elle a suivie dans sa mise en scène.
Le récit, simple, nous parle de l’exil, de l’engagement, de la manière dont deux adolescents confrontés à l’Histoire vont peu à peu se construire une identité. Les jeunes gens qui se lancent dans la résistance, Thomas qui admire Anna tout de suite et la regarde les yeux pleins d’amour, Anna qui ne lui renvoie que de l’indifférence, c’est peut-être un peu trop prévisible … Mais c’est cette simplicité qui permet au texte de trouver le chemin le plus court jusqu’au cœur. La mise en page fait résonner chaque ligne dans l’esprit du lecteur et entraîne son imagination.
L’écriture, rythmée, nous plonge au cœur des événements. Elle nous implique.Comme le dit Sylvie Ollivier : « L’écriture de Françoise du Chaxel, partition rigoureuse nourrie du réel et des bruits du monde, nous renvoie à nous-mêmes et à notre propre histoire, à nos exils et à nos guerres, à l’humain. ». Françoise du Chaxel sait parler des adolescents, elle sait rendre les premiers soubresauts d’un âge impulsif. On redécouvre avec eux l’Occupation et la Résistance, confrontés qu’ils sont à la nécessité de choisir, de s’engager, de prendre part à une lutte devenue inévitable, de faire face à la mort, enfin. Ces deux destins à la fois familiers et lointains nous prennent à la gorge et, comme Thomas, on se sent « grandir d’un coup ».Un de ces livres qu’on ne lâche pas des yeux et qui vous fait comme un pli au cœur.
À conseiller à tous , en particulier aux professeurs et à leurs élèves.

Elise Blanc

 Editions Théâtrales.12€

 

 

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