LE DRAP

LE DRAP  d’Yves Ravey,  mise en scène de Laurent Fréchuret.


Yves Ravey raconte avec une distance étonnante, le voyage vers la mort de son père, ouvrier métallurgiste, mort d’avoir accepté les pires tâches dans son usine, en refusant les protections indispensables. Hervé Pierre, sur un petit plateau blanc surélevé, avec juste une chaise de cuisine où il s’assied parfois,  raconte l’inéluctable acceptation de cette agonie, on peut dire une passion presque christique, assistée par sa mère qui l’aide de son mieux.   L’auteur évoque aussi ses souvenirs d’enfance à Baume-les-Dames, le voyage du père pour récupérer sa mère après la guerre dans un pays voisin, la motocyclette qu’il enfourche pour aller chercher le médecin, le refus du père:  “Moi malade, non jamais. Demain, je dois retourner à l’usine !”Puis  après son hospitalisation, ce sera le retour à la maison et les derniers mois  où sa mère dort dans le petit lit de sa sœur. Enfin, la toilette mortuaire que la mère tient à faire elle-même, aidé par son fils, témoin attentif.   Hervé Pierre est simplement sublime dans ce récit pudique et douloureux.

Edith Rappoport

 Théâtre du Vieux-Colombier jusqu’au 9 mars.

 

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