Please kill me

Please kill me, d’après Legs McNeil et Gillian McCain, mise en scène Mathieu Bauer et Sylvain Cartigny

 

kill2.jpgThéâtre et rock’n’roll. Si le mélange semble à priori improbable, il n’est pourtant pas insoluble. La preuve ? Please kill me, l’éclatant et très réussi spectacle proposé par Mathieu Bauer et son groupe Sentimental Bourreau  Pendant près d’une heure et demie que l’on ne sent pas passer, c’est tout un pan de l’histoire du rock’n’roll qui défile sous nos yeux, celui des années 60 et 70.
Dès le début du spectacle, nous sommes  prévenus : pendant que le public s’installe, quatre interprètes portant lunettes noirs et jeans serrés, dos au mur, chantonnent: She’s a punk rocker . À cour, une chaise et une table sur laquelle reposent plusieurs exemplaires de
Please kill me de Legs McNeil et Gillian McCain. À jardin,  Sylvain Cartigny à la guitare, Mathieu Bauer à la batterie et Lazare Boghossian au piano. Partout, des micros où viendront s’époumoner le jeune et talentueux Matthias Girbig, chanteur et comédien, ou Kate Strong, souple danseuse et interprète qui n’est pas sans évoquer Kim Gordon de Sonic Youth. Ces deux-là campent les plus grands noms de l’histoire du rock et leur (re)donnent vie : des Sex Pistols aux Ramones, d’Iggy and the Stogges aux fondateurs du magazine Punk
Entre Londres et New York, une piqûre d’héroïne et une cannette de bière, un T-shirt déchiré avec une épingle et un perfecto noir, un grand écart et un maquillage provocant, souvenirs et anecdotes se font plus drôles et croustillants les uns que les autres. Les aventures acadabrantesques des groupes de rock, vous l’aurez compris, le disputent aux interprétations d’excellents tubes (oserions-nous dire anthologiques ?),  autant chantées que dansées.
Portrait d’une génération disparue mais ô combien regrettée, évoquée aussi par des projections habiles de textes et d’images sur écran. Nostalgie, quand tu nous tiens ! Enthousiasmés, nous ne pouvons que vous recommander d’aller voir ce spectacle nerveux, rythmé, captivant, original, étincelant, décoiffant…
Bref, c’est enfin le printemps qui arrive !

 

Barbara Petit

Théâtre de la Bastille jusqu’au 22 mars à 19h30. www.theatre-bastille.com

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