ASALTO AL AGUA TRANSPARENTE

ASALTO AL AGUA TRANSPARENTE  Festival Impatience,
  Mise en scène et interprétation Luisa Pardo et Gabino Rodriguez, Compagnie Lagartijas tiradas al sol

 

Au milieu d’un amas de cageots, sur fond d’un immense mur tapissé de journaux où sont projetées les traductions, les deux personnages évoquent la fondation de Tenochticlan, futur Mexico par les Aztèques au 13e siècle, après l’extermination des tribus qui l’habitaient alors. D’abord cité lacustre, il y avait alors 2000 kilomètres carrés de lacs, la ville prend son ampleur avec la création d’un réseau d’eau potable, elle s’épanouit au XIVe siècle sous le règne de Moctezuma qui en fait une cité maîtresse avant l’arrivée des conquistadors. Cortès extermine les Indiens qui lui ouvrent les bras, il détruit la cité, ses successeurs anéantissent le réseau hydraulique, jusqu’au XIXe siècle la ville subit de graves inondations. A l’époque contemporaine, Mexico est victime d’une incroyable pollution qui la rend invivable, des 2000 km2 de lacs, il n’en reste plus que 10 ! Les deux personnages mènent un dialogue alerte et très vivant sur cette dégénérescence, jonglant entre l’époque contemporaine, le misérable destin d’une indienne réduite à la misère au fond d’une banlieue éloignée et la description des splendeurs antiques. L’espace d’abord ordonné figuré par des rangées de cageots, se transforme en un invraisemblable dépotoir, surplombé par des sacs en plastique qu’on perce pour recueillir cette eau précieuse.. L’ironie et la belle présence des deux protagonistes suscitent une fascination dans le public qui met du temps avant de quitter la salle.

 

Edith Rappoport

Cent Quatre

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