Fuckin » Cendrillon
Festival d’Aurillac
« Fuckin » Cendrillon, compte de faits, happening texte, Rock-Sound et pommes à croquer de Pierre Berthelot, Nadège Prugnard et Cathy Avram, texte de Nadège Prugnard. Création in situ de la compagnie Generik Vapeur et Magma Performing Theatre.
Création in situ, en effet puisque cela se passe sur la place de l’Hôtel de Ville, noire de monde (le spectacle de 30 minutes est évidemment gratuit), si bien que l’on ne vous livrera que quelques impressions, tant il était difficile d’en voir autre chose que des bribes, quand on n’a pas d’escabeau avec soi comme certains spectateurs prévoyants, ou que l’on n’ pas la chance de disposer d’une fenêtre donnant sur la place ou d’arriver une heure avant.
Donc reprenons: » Cest, dit le petit papier, un conte rock questionnant la violence du monde actuel pour dire la nécessité du merveilleux, de l’art entendu comme souffle incoercible de liberté, vertige insoumis. » Après tout pourquoi pas? même si ce genre de discours est en général la marque obligée de spectacles pas très passionnants. Il y a trois lits en tube de fer de type militaire astucieusement tendus sur des câbles, avec dedans des enfants arrachés au sommeil, un méchant loup qui joue du rock à la guitare électrique, et aux fenêtres du bâtiment officiel, quelques personnages, dont une sorcière punk qui hurle au ciel toute sa méchanceté…
Il y a bien des paroles mais, comme la balance a dû être faite sur la place vide, vu le nombre de spectateurs, sans doute plus de 700, on entend mais on ne comprend quasiment rien de ce qui se dit. Extrait quand même de ce que vous auriez pu entendre pour que vous ne mourriez pas idiots: » J’ai vu la guerre, j’ai vu l’abattoir à ciel ouvert, j’ai vu la mâchoire d’acier dévorer la fleur des amants, j’ai vu l’horaire de la mort le cercle rouge tracé par le soldat de plomb le crash concentré des forces physiques et souterraines j’ai vu la culture du sexe et de l’argent la violence politique la phrase du monde perdre sa robe J’ai vu la beauté s’arracher les yeux j’ai vu…- C’est quoi ce bordel of shit? (…)
Mais on le sait depuis longtemps, les bons sentiments n’ont jamais fait du bon théâtre, les mauvais sans doute davantage. Ici , tout se passe comme si, avec un détournement ,somme toute assez banal, du fameux conte et quelques mots anglais: fuckin cendrillon, fuck system, sorcière trash-punk-une véritable manie dans ce festival!- et une sono à décorner toutes les Limousines et toutes les Aubrac du Cantal, dans la tradition des spectacles de Generik vapeur, on voulait faire passer un message à la fois violent et provocateur… Hier midi, on était quand même un peu loin du compte!
Philippe du Vignal
Place de l’Hôtel de Ville le 17 août.
34 % des Français auraient vu du théâtre de rue (sic). On ne peut rien dire avec de telles affirmations au conditionnel et sans aucune référence. Où? Quoi? Quand?
Generik Vapeur joue sur effectivement sur le bruit, le maquillage et des images de BD mais n’a pas grand chose à dire.
Le Théâtre Group que vous connaissez bien a lui quelque chose à dire mais le dit en salle fermée. Il semble que Songy revienne davantage à de svaleurs plus « théâtrales ». Ce Festival a recours à des valeurs sûres et en tout cas attire pour de bonnes et mauvaises raisons beaucoup de gens et beaucoup de chiens.
Merci monsieur de donner votre avis sur le theatre de rue dont Puaux disait ‘
: le bruit et le feu ne sont pas du theatre populaire.
Le problème c’est que le Th. De rue tire sa légitimité par le monde qu’il attire. 34% des français auraient vu du theatre de rue. Je vous laisse réfléchir la dessus.
Moi même j’ai ouvert le festival en 86. On commençait à jouer y avait personne et puis on terminait à 80.