Madame Grès : La Couture à l’œuvre.

Madame Grès (1903-1993), La Couture à l’œuvre.

bourdelle035.jpgEn 1935 Madame Grès n’avait pas encore ce nom reconnu dans l’univers de la haute couture, qu’elle imaginait déjà les costumes pour  La Guerre de Troie n’aura pas lieu de Giraudoux avec ses drapés caractéristique. Le Musée Galliera associé au Musée Bourdelle et, grâce au mécénat de la Fondation Pierre Bergé, accueille cette très riche exposition de 80 robes retraçant le parcours de cette créatrice

Les drapés haute couture de Madame Grès comme une centaine de croquis et des photographies originales sont bien mis en valeur dans ce musée consacré au sculpteur Antoine Bourdelle, élève de Rodin. Le public peut les découvrir au milieu de son atelier et de celui du peintre Eugène Carrière restés en l’état et qui semblent encore en fonctionnement.

Sur plusieurs étages d’exposition, la mixité entre sculptures et robes se fait parfaitement en particulier dans la salle des sculptures monumentales, lieu qui a servi d’espace de représentation pour plusieurs chorégraphes dont Jean-Claude Gallotta. Quant aux jardins , ils sont occupés par les œuvres de Bourdelle.

La carrière de Madame Grès est caractéristique de ce que notre pays peut engendrer de pire et de meilleur. Les années de 50 puis 60 furent l’apogée de cette maison de haute couture, qui, en 1987, fut exclue par la chambre syndicale pour « non-paiement des cotisations ». Le dépôt de bilan sera donc prononcé deux ans après:les biens de la maison de couture seront liquidés, et les trois étages vidés en un seul jour….

Mme Grès mourra en 1993 dans une maison de retraite, mais sa fille cachera sa disparition pendant un an.  Allez découvrir l’ émouvant parcours de cette étonnante créatrice de haute couture.

Jean Couturier

Musée Bourdelle jusqu’au 28 août


Archive pour août, 2011

L’HOMME DU SOUS-SOL

L’Homme du sous-sol,   de et par Simon Pitaqaj.

  Le Grand Parquet, modeste et dynamique lieu de vie théâtrale accueille régulièrement des spectacles singuliers.Il  est fermé depuis l’été pour cause de déménagement  mais sur la grille, un annonce:  L’homme du sous- sol de Simon Pitaqaj se joue à 19 heures.
Simon Pitaqaj travaille depuis 2008 sur ces Carnets du sous- sol de Dostoievsky, et il en a interprété différentes ébauches dans les lieux les plus divers, de la Villa Mai d’ici à Aubervilliers, à la Maison d’Alphonse Daudet, avec des distributions différentes. Cette fois, c’est un solo joué devant quelques amis, qui commence dans le bar. La tête ceinte d’un turban, vêtu d’une veste orientale, il nous entraîne face au au plateau dans une disposition bi-frontale. Il joue les délires de Dostoievsky au milieu de reproductions de tableaux de grands maîtres de la Renaissance émergeant d’un bric à bac. “Un vieux souvenir qui m’oppresse entre tout, je vois Lisa, dix ans de sous-sol, on m’a bu ma vie (…) Nous sommes tous morts nés, tout cela nous plaît…” Simon Pitaqaj
a travaillé longtemps avec Vassiliev.
  Nous ne sommes que dix spectateurs mais nous sommes fascinés par cet étrange personnage possédé par Dostoiewsky.

Edith Rappoport

 

Grand Parquet

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Puck

Festival d’Avignon

Puck, d’après Shakespeare, mise en scène de Marie-Laure Desbordes.

 

 

 

pu770ck.jpgQuatre musiciens se retrouvent pour répéter. Sur fond de musique baroque, un faune apparaît soudain derrière eux. Puck va transporter Démetrius, Hélena, Hermia et Lysandre dans un rêve enchanteur. Il tisse entre eux des liens qu’il manie avec tout le doigté de Shakespeare…
La Compagnie de Mars, par l’entremise de Marie-Laure Desbordes, nous transmet encore une fois sa passion du baroque en signant ici une mise en scène féérique. Elle joue sur Shakespeare sans omettre les discrètes allusions plus sérieuses, destinées aux parents.
D’étranges tabourets, tapissés d’herbes et de fleurs bizarres, en accord avec l’arbre majestueux qui arbore les couleurs du chat de Chester : un univers onirique suggéré.
Peu de dialogues dans ce spectacle pour enfants, ou alors des plus élémentaires, mais de la musique : flûtes à bec cueillies de l’arbre, cromornes, percussions, luth, guitare renaissance, violon ancien et viole de gambe sont de la partie! Le personnage de Puck est lui-même muet, comme issu d’un autre monde que la scène et qui n’est pas tout à fait celui de la réalité.
La parole serait de toute façon superflue à Augusto De Alencar dont le regard pétillant de malice ravit petits et grands, spontanément complices de ses plaisanteries. Saluons également Boris Benezit et sa bonhomie sympathique. Les autres comédiens sont un peu  mollassons, et maîtrisent mieux  la musique que le jeu. Un spectacle qui plaira à tous, et surtout aux moins jeunes !

Élise Blanc

Théâtre du Bourg-Neuf.

Flamenco y puro

Festival d’Avignon

  Soirée magique ce soir au Théâtre de l’Oulle. Habituée des succès à Avignon (c’est son 21ème festival), la Compagnie Flamenco Vivo nous offre un nouveau spectacle Flamenco y puro, soit  90 minutes de pur plaisir. C’est une des valeurs sûres du Festival. La Compagnie, issue de l’Association Alhambra, a pour but de promouvoir la culture andalouse : elle intervient en milieu scolaire, multiplie les expositions et les stages d’initiation (danse, guitare et chant Flamenco) et a créé le Festival Andalou à Avignon.
Cette plongée dans la tradition andalouse passe par la voix de Luis de la Carrasca, chanteur et créateur de la compagnie. Il prend possession de la scène comme de la salle, avec, à ses côtés, Kadu Gomez aux percussions et José-Luis Dominguez, guitariste virtuose. Et pour incarner cette musique enivrante, Kuky Santiago et la jeune Ana Pérez. Chacun des gestes de la danseuse résonne de sincérité.
Expressive, presque spontanée, d’une vitesse parfois vertigineuse, elle vous hypnotise complètement. Entraînés par le rythme, les nombreux spectateurs ont du mal à rester tranquilles sur leurs sièges et prennent leur part d’un spectacle où les écarts sont comme abolis. Les encouragements fusent, sans cesse.
Et tous se lèvent pour le dernier final. Un arrière goût de fête espagnole dans la bouche, on revit les origines du flamenco et les traditions andalouses. Un véritable feu d’artifice musical!

 

Elise Blanc

 

Théâtre de l’Oulle jusqu’au 31 juillet.Image de prévisualisation YouTube

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