Les Arpenteurs

Les Arpenteurs par la Revue Eclair, conception, texte et mise en scène de Stéphane Olry,  collaboration artistique de  Corine Miret.

Un spectacle de La Revue Eclair est toujours précédé d’une aventure. Il ne s’agit pas pour Stéphane Olry et Corine Miret de choisir une pièce et de la mettre en scène, mais de laisser un projet naître de documents, d’archives, d’enquêtes, de rencontres, d’un retour sur le passé, d’un journal. Vient plus tard la forme que pourrait prendre le spectacle né de l’aventure que Stéphane Olry va mettre en texte. De Nous avons fait un beau voyage, mais.., à partir d’un lot de cartes postales, à ces Arpenteurs, le cercle s’est élargi, s’ouvrant à d’autres artistes , à d’autres personnalités.
Le projet était ambitieux; faire parcourir à sept  arpenteurs le méridien de Paris entre Dunkerque et Barcelone, comme l’avaient fait en 1792, Delambre et Méchain, astronomes réputés, pour en déduire le mètre étalon dans un souci de justice révolutionnaire. Le mètre sera le dix millionième du quart de méridien.
Delambre et Méchain partent en 1792 de Paris pour un périple qui devrait durer un an. Il durera 7 ans et sera ponctué de mésaventures diverses dont une erreur de calcul de Méchain qu’il cachera à son collègue.
Donc, on fit appel à des volontaires pour arpenter ce méridien de Paris remplacé par le méridien de Greenwich en 1884. Se sont manifestés un metteur en scène, Nicolas Kerszenbaum, un architecte, Loïc Julienne, un promeneur, Hendrik Sturm, un comédien, Hervé Falloux, un compositeur, Jean-Christophe Marti, un mathématicien, Kenji Lefèvre-Hasegawa. Stéphane Olry lui même devra prendre la route et remplacer un des aventuriers du méridien.
Chacun fait son parcours à sa manière et rend compte à Stéphane qui collecte leurs émotions, les bonheurs et les accidents du parcours et écrit le journal de l’aventure. Et le spectacle? Sur scène, seuls deux des arpenteurs sont là , Hervé Falloux et Jean-Christophe Marti, entourés de Corine Miret, Magali Montoya et Pascal Omhovère. Et bien sûr en maître d’œuvre, Stéphane Olry qui, partant du principe que  » le long du méridien, tout prend la parole », donne en effet la parole à un tas de mirabelles au pied d’un arbre, à un écureuil surpris par l’arpenteur, au renard qui regrette le bon vieux temps, mais aussi à ce qui fait son quotidien de chef de projet, son téléphone portable, le budget, le projet d’affiche.
Et ce mélange de sérieux et de loufoquerie, de réalité et de rêve dans un décor de conte de fées, nous offre le plus surprenant des parcours tout en donnant à voir une photographie éclatée de la société d’aujourd’hui. Dans chacun de leurs spectacles, Stéphane Olry et Corine Miret avec une impudeur tranquille, glissent des éléments de leur vie, dans Les Arpenteurs ,  Stéphane laisse entendre sa philosophie intime. Son journal, nourri des compte-rendus des arpenteurs, mais aussi de ses rêveries et réflexions, est le fil tendu de ce spectacle passionnant.

 

Françoise du Chaxel.

 

Théâtre  L’Aquarium, jusqu’au 18 Décembre, où on peut voir aussi le week-end, un diptyque : Ch(ose), chorégraphie de Sandrine Buring et Là bas, il y a des lions de Stéphane Olry . T: 01 43 74 99 61


Archive pour 26 novembre, 2011

Les Arpenteurs

Les Arpenteurs par la Revue Eclair, conception, texte et mise en scène de Stéphane Olry,  collaboration artistique de  Corine Miret.

Un spectacle de La Revue Eclair est toujours précédé d’une aventure. Il ne s’agit pas pour Stéphane Olry et Corine Miret de choisir une pièce et de la mettre en scène, mais de laisser un projet naître de documents, d’archives, d’enquêtes, de rencontres, d’un retour sur le passé, d’un journal. Vient plus tard la forme que pourrait prendre le spectacle né de l’aventure que Stéphane Olry va mettre en texte. De Nous avons fait un beau voyage, mais.., à partir d’un lot de cartes postales, à ces Arpenteurs, le cercle s’est élargi, s’ouvrant à d’autres artistes , à d’autres personnalités.
Le projet était ambitieux; faire parcourir à sept  arpenteurs le méridien de Paris entre Dunkerque et Barcelone, comme l’avaient fait en 1792, Delambre et Méchain, astronomes réputés, pour en déduire le mètre étalon dans un souci de justice révolutionnaire. Le mètre sera le dix millionième du quart de méridien.
Delambre et Méchain partent en 1792 de Paris pour un périple qui devrait durer un an. Il durera 7 ans et sera ponctué de mésaventures diverses dont une erreur de calcul de Méchain qu’il cachera à son collègue.
Donc, on fit appel à des volontaires pour arpenter ce méridien de Paris remplacé par le méridien de Greenwich en 1884. Se sont manifestés un metteur en scène, Nicolas Kerszenbaum, un architecte, Loïc Julienne, un promeneur, Hendrik Sturm, un comédien, Hervé Falloux, un compositeur, Jean-Christophe Marti, un mathématicien, Kenji Lefèvre-Hasegawa. Stéphane Olry lui même devra prendre la route et remplacer un des aventuriers du méridien.
Chacun fait son parcours à sa manière et rend compte à Stéphane qui collecte leurs émotions, les bonheurs et les accidents du parcours et écrit le journal de l’aventure. Et le spectacle? Sur scène, seuls deux des arpenteurs sont là , Hervé Falloux et Jean-Christophe Marti, entourés de Corine Miret, Magali Montoya et Pascal Omhovère. Et bien sûr en maître d’œuvre, Stéphane Olry qui, partant du principe que  » le long du méridien, tout prend la parole », donne en effet la parole à un tas de mirabelles au pied d’un arbre, à un écureuil surpris par l’arpenteur, au renard qui regrette le bon vieux temps, mais aussi à ce qui fait son quotidien de chef de projet, son téléphone portable, le budget, le projet d’affiche.
Et ce mélange de sérieux et de loufoquerie, de réalité et de rêve dans un décor de conte de fées, nous offre le plus surprenant des parcours tout en donnant à voir une photographie éclatée de la société d’aujourd’hui. Dans chacun de leurs spectacles, Stéphane Olry et Corine Miret avec une impudeur tranquille, glissent des éléments de leur vie, dans Les Arpenteurs ,  Stéphane laisse entendre sa philosophie intime. Son journal, nourri des compte-rendus des arpenteurs, mais aussi de ses rêveries et réflexions, est le fil tendu de ce spectacle passionnant.

 

Françoise du Chaxel.

 

Théâtre  L’Aquarium, jusqu’au 18 Décembre, où on peut voir aussi le week-end, un diptyque : Ch(ose), chorégraphie de Sandrine Buring et Là bas, il y a des lions de Stéphane Olry . T: 01 43 74 99 61

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