L’Institut français de Budapest
L’Institut français de Budapest: Francia Intézet.
Un palais de verre crée par Georges Maurios longe les bords du Danube: c’est l’Institut français de Budapest. Il a été ouvert en 1992 au 17 Fó utca et se tenait auparavant à Pest depuis 1947. C’est un institut français important dans le réseau du ministère des affaires étrangères, dont l’écho est majeur dans une ville culturelle dynamique et influente. Honoré du « Prix 2001 de la ville de Budapest », la qualité de son partenariat avec les structures culturelles locales est essentielle dans la capitale hongroise ainsi qu’avec d’autres villes proches comme Prague, Belgrade et Bucarest. La rencontre avec l’attaché culturel et directeur-adjoint, Julien Cousy a été l’occasion de nous présenter les activités de cet institut. Deux pôles coexistent, celui de l’enseignement du français, des milliers de cours sont donné chaque année à des expatriés ainsi qu’à des fonctionnaires hongrois. Le français représente la troisième langue de la ville derrière l’anglais et l’allemand. Cinq alliances françaises sont présentes en Hongrie et trente professeurs de français enseignent à Budapest.
Celui du pôle culturel est très actif, l’Institut n’est pas programmateur à la différence de certains autres instituts. Il ne défend pas une esthétique par rapport à une autre. C’est un médiateur très actif entre les artistes français et les structures culturelles de Budapest. Josef Nadj, par sa proximité d’esprit, fait régulièrement partie des programmations. Julien Cousy explique le cadre dans lequel les relations franco-hongroises se créent. Toutes sortes de manifestations et d’activités sont ainsi développées comme le partenariat privilégié avec le Trafó, maison des arts contemporains. Ce théâtre a une programmation riche semblable à celle d’un petit théâtre de la Ville, puisqu’il a proposé au public hongrois, Jérôme Bel pour la danse contemporaine, Jérôme Thomas pour le nouveau cirque, Aurélien Bory, Jean-Baptiste Thierrée et Philippe Quesne ainsi que des concerts de musiques du monde. L’institut entretient également des liens étroits avec le Festival de Printemps de Budapest dont le programme est plus touristique et plus promotionnel. Les liens avec le Théâtre National sont solides et la direction de celui-ci n’a pas bougé, ce qui n’est pas le cas de cinquante pour cent des théâtres qui ont vu leurs directions changées en un an … alors que certains directeurs n’avaient pas terminé leurs mandats. Le changement politique récent représente une réelle menace pour la culture et les échanges culturels de ce pays, les futures programmations de ces théâtres risquent d’en subir les conséquences.
Nathalie Markovics.