Le Festival Teatro a Corte.
Le Festival Teatro a Corte à Turin et dans ses environs.
Le Festival, dont c’est la douzième édition, a deux missions: valoriser les biens historiques du Piémont-entre autre et en particulier, les résidences de la famille de Savoie: le château d’Aglié, celui de Rivoli devenu musée art contemporain, la prestigieuse Reggia de Venaria Reale, les châteaux de Racconigi, le dernier à avoir été quitté par la famille royale italienne en 1971, et Moncalieri -en favorisant les formes diverses et les plus contemporaines du spectacle vivant, italiennes mais aussi et surtout européennes. (voir Le Théâtre du Blog juillet 2011).
Cette année, ce sont 25 compagnies( Brésil, Danemark, Etats-unis, Italie, Pologne, etc… avec un focus sur le Royaume-Uni etc… soit au total: 31 spectacles… dont cinq créations in situ et 19 premières. En vrac et pour faire court: en avant-première, les 12 et 13 juin, un spectacle du Français David Bobée, artiste multi-média, fou de cirque et de cinéma,qui a travaillé comme comédien et danseur avec Pascal Rambert. Artiste associé à la Scène Nationale de Douai / l’Hippodrome, il recréera un appartement sur un plateau tournant sous un chapiteau à Turin, avec l’ambition de » intégrer le cirque à une dramaturgie fragmentaire ».
Il y a aura aussi, toujours à Turin, le 6, 7, et 8 juillet, à la frontière entre performance et mondes virtuels, deux spectacles de la compagnie anglaise Me and the machine: When we meet again de dix minutes pour spectateur seul, et The Door project création in situ dans plusiers lieux de la ville. Signalons aussi les 13 et 14 juillet au Teatro Astra, une nouvelle création de théâtre/danse par la compagnie belge Peeping Tom, mais aussi la française Jeanne Mordoj qui revient avec son Eloge du poil ( voir le Théâtre du Blog) et Dudapaiva, un danseur qui travaille avec des pantins de mousse. Et cette année, un chorégraphe israëlien, Bark Marshall.
Il y aura aussi une revisitation de Zio Vanja-autrement dit Oncle Vania-joué par cinq acteurs italiens sous la direction d’Emilia Bronzino au Centre international de Cavallo. Bref, des spectacles aux orientations souvent radicalement différentes. Comme le souligne Beppe Navello, le directeur de Taetro a Corte: » Nous avons orienté le festival cette année plutôt vers des formes multi-medias aux frontières des arts plastiques, du cirque, de la vidéo, de la danse, du cirque et du théâtre; c’est je crois, une tendance très forte actuellement en Europe. Nous avons aussi voulu privilégier les créations in situ auxquelles je crois beaucoup, surtout depuis l’édition de l’an passé et après avoir vu l’installation de Buren au Grand-Palais à Turin .
Des lieux, comme le Petit Palais à Turin, ne demandent qu’à être mis en valeur et à revoir des spectacles. Un Festival comme Teatro a corte a besoin de s’ouvrir sur l’Europe: c’est un fait que les artistes voyagent de plus en plus et j’ai déjà des projets avec les Pays-Bas pour 2013. Je crois beaucoup et de même de plus en plus au métissage des formes. Et cela, malgré les difficultés budgétaires! Le Festival a été, cet automne, comme nombre d’institutions italiennes,menacé de disparaître et a subi des restrictions financières assez drastiques. Malgré tout, nous sommes toujours là et heureux d’accueillir spectateurs italiens et ceux venus de toute l’Europe. Grâce à la région, à la ville de Turin, à l’Etat et à plusieurs fondations privées. »
Philippe du Vignal
Festival Teatro a Corte du 6 au 22 juillet: www.teatroacorte.it