ROSTAM ET SOHRHÂB
Rostam et Sohrhâb tragédie épique de Farid Paya, d’après Le Livre des rois de Ferdowsi.
Cette épopée lyrique de Ferdowsi, poète iranien du X ème siècle, “livre des rois des anciens temps” est le premier spectacle monté par Farid Paya, depuis la destruction du théâtre du Lierre, (où il était installé avec sa compagnie depuis 1980), avant l’impressionnante rénovation du quartier du Chevaleret, au pied de la Bibliothèque François Mitterrand.
Malgré quelques échecs dans son travail avec la troupe du Théâtre du Lierre, Farid Paya avait aussi fait des accueils souvent pertinents comme Kaosmos de l’Odin Teatret en 1995 ou Une heure si courte du Théâtre du Mouvement qu’il a reçu régulièrement.Quelques beaux souvenirs remontent à l’approche de ce nouveau théâtre qu’il ne dirige plus, et où il est accueilli à la recette, Salina de Laurent Gaudé, ou encore son Andromaque..
Malgré quelques échecs dans son travail avec la troupe du Théâtre du Lierre, inévitables sur une aussi longue période, Farid Paya avait aussi mené des accueils souvent pertinents comme Kaosmos de l’Odin Teatret en 1995 ou Encore une heure si courte du Théâtre du Mouvement qu’il a reçu régulièrement.
Le nouveau théâtre offre de bonnes conditions d’accueil avec un beau plateau, dont sa compagnie n’est plus maîtresse.
Sur le grand et beau plateau nu, il y a pour tout décor, une grande toile de soie brodée. Les costumes des neuf acteurs qui retracent cette épopée des combats entre l’Iran et le Touran qui s’opposent dans une guerre fratricide, conçus par Évelyne Guillin, sont inspirés de précieuses miniatures persanes. Rostam, célèbre guerrier est l’homme fort des armées d’Iran. Il recherche son étalon perdu sur les terres ennemies.
Le roi lui offrira cependant une généreuse hospitalité, et sa fille Tamineh va s’offrir à ce féroce guerrier; elle lui demande de concevoir un fils qui pourra délivrer son pays. Le jeune Sorhâb-très précoce, il n’a alors que cinq ans-prie sa mère de le laisser partir à la tête des armées du Touran. Il va donc affronter son père-qu’il ne connaît pas-dans un combat désespéré, et en sortira victorieux. Et les deux pays se réconcilieront.
Il y a une belle énergie dans ces combats guerriers menés par une équipe qui maîtrise bien le kung fu. On peut regretter un manque de distance et d’humour dans un jeu au premier degré. Mais le spectacle tiré de cette épopée ne manque ni de grandeur ni de saveur.
Edith Rappoport
Théâtre 13 Seine, rue du Chevaleret, métro Bibliothèque jusqu’au 6 juin, Tél 01 45 86 55 83.