Changer la vie

Changer la vie Les Endimanchés, avec Alexis Forestier et André Robillard, Ferme du bonheur de Nanterre

Forestier est un étonnant personnage, musicien, poète, passionné par l’art brut et la misère des pauvres gens. Il a longtemps travaillé en milieu psychiatrique et avait déjà réalisé il y a quelques mois à la Fonderie du Mans Tuer la misère avec André Robillard, étonnant personnage de 80 ans, interné depuis sa tendre jeunesse. Ce spectacle avait été présenté au Musée d’Art Moderne de Villeneuve d’Ascq qui comporte depuis sa rénovation un département d’art brut, où André avait pu exposer ses 32 fusils, invraisemblable invention d’objets de récupération exposés à la Ferme du bonheur.
Les deux compères masqués sont assis dans la cheminée de la ferme, André gratte une guitare pendant qu’Alexis tel un barde chante en allemand des lieder de Brecht et Hans Eissler. André grommelle avec conviction, Alexis traduit parfois, il lui dit “je croyais que tu avais peur de parler”. C’est André qui a peint les trois belles toiles exposées au dessus du plateau ainsi qu’un disque oriental qui se mettra en mouvement. Il a aussi construit un beau spoutnik exposé devant la ferme. On entend les paons et les animaux parqués au dehors. Alexis empoigne une étrange guitare électrique, il est aux manettes de l’ordinateur, il escalade les combles de la ferme , joue du cor de montagne se déguise en cycliste , se chausse d’un grande jambe et boîte, commente les couvertures de disques de différents pays…Il y a une tendresse émouvante dans les relations entre ces deux hommes qui parlent du Paris Roubaix déguisés en cyclistes, qui simulent un match de boxe…

De la grande de la belle poésie humaine dans cette Ferme du Bonheur qui subsiste contre vents et marée avec Roger Després depuis 1995. Roger et Alexis avaient fondé ensemble les Endimanchés. On avait pu voir Divine Party au Paris Villette (voir ce blog du 4 avril 2011)

Edith Rappoport


Archive pour 7 juillet, 2012

Festival Terres de Paroles

UN, DEUX, ROIS  de Nathalie Papin, Festival Terre de Paroles, Parc de Clères, mise en espace Emmanuel Demarcy-Motta


Nous étions assis sous un grand chêne qui nous protégeait un peu de la pluie tenace, absorbés que nous étions par le jeu des quatre acteurs et pas des moindres, comme Serge Maggiani et Hughes Quester, interprétant cet étrange texte pour le jeune, très jeune public présent avec leurs parents. C’est la quête d’un jeune garçon à la recherche de son grand père, questionnant un roi dont il fait tomber la tête à plusieurs reprises et la remet ensuite en place. Il y a aussi un bizarre faiseur de couronnes, artisan, qui refuse lui aussi de le renseigner. Cette quête des origines au sein d’un pouvoir dictatorial prend la forme d’un jeu d’enfants pour notre plus grand plaisir.
Au pays de Flaubert, de Maupassant et de Barbey d’Aurevilly, ce Festival initié par Robert Lacombe présente plusieurs dizaines de textes dans les beaux parcs de Normandie jusqu’au 8 juillet.

JE ME SOUVIENS  de Georges Perec, lecture d’Élisabeth Maccoco, Festival Terres de Paroles, Parc de Clères

Lectures et performances en Normandie, 30 juin
Élisabeth Maccoco, sublime comédienne, on se souvient d’elle entre autres dans Callas et avec Denis Guénoun dans les spectacles de l’Attroupement dirige à présent le Théâtre des deux rives de Rouen. Elle lit calmement assise à son bureau, quelques uns des 480 souvenirs de Perec publiés en 1978 qui nous plongent dans de lointains souvenirs d’enfance. Une remontée délicieuse !

Edith Rappoport

www.terres-de-paroles.

 

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