Histoires Courtes
Histoires Courtes chorégraphie de Lolita Bruzat
Difficile pour des compagnies de danse de s’exprimer dans un festival dédié au théâtre, qui sont reléguées souvent à des horaires matinaux, ce qui implique un échauffement encore plus matinal! Les salles n’ont pas toujours de tapis de danse et leur exiguïté oblige les chorégraphes à s’adapter aux lieux.
Le collectif Aléas danse sur un véritable parquet et la grande proximité du public ajoute un plus à cette chorégraphie qui nécessite une écoute particulière du public. Comme il existe un théâtre intime comme celui d’August Strinberg, il existe aussi une danse intime où l’opposition des corps et des regards sont ressentis au plus près du vécu des danseuses.
Le public découvre une sorte d’entretien d’embauche avec comme moyen d’expression pour se faire valoir, la danse. Dans une chorégraphie presque totalement dansée dans le silence, où, seuls, le souffle et le bruit des corps en jeu sont audibles. Des extraits des Carnets en sous -sol de Dostoïevski sont parfois lus..
N’hésitez pas: allez sentir au plus près les tensions génératrices de ces cinq danseuses qui, au final, se lancent dans un flamenco libérateur. D’un grand nom de la photographie de danse, Guy Delahaye, on peut aussi voir les images de cette pièce dans le hall du théâtre
Jean Couturier
Festival d’Avignon. Théâtre de l’Étincelle à 10h30 jusqu’au 28 juillet (relâche le 23 juillet)