Quarante cinq tours
Quarante cinq tours, texte et musique de David Lescot.
David Lescot est allé voir travailler le chorégraphe et danseur Delavallet Bidiefono à Brazzaville et a décidé de monter un spectacle avec lui. « Soit, dit-il, quinze pièces de trois minutes, comme « quinze morceaux sur un disque vinyle, avec entre elles aussi peu ou autant de liens ».
Il y a donc comme cela, sur la scène nue, quinze duos ou simili duos qui sont les uns, dits, les autres presque murmurés, ou scandés, voire dansés, et accompagnés par David Lescot à la guitare électrique ou à la trompette. Il y a un petite scène qui a trait à un épisode de la colonisation du Congo par la France, où David Lescot joue un roi congolais et Delavallet Bidiefono, Savorgnan de Brazza. Et une autre scène où Delavallet Bidiefono se lance dans un monologue en langue kituba. Ce sont les deux seuls et courts moments où il se passe un un peu quelque chose…
Les petites pièces se succèdent, annoncées chacune par une jeune femme qui précise qui fait quoi, comme un sorte de litanie…Cela dure cinquante minutes mais l’ensemble, qui n’aurait jamais dû sortir d’un studio de travail, est à peu près sans intérêt. On se demande bien pourquoi Emmanuel Demarcy-Motta a programmé ce genre de choses.
La jeune personne de huit ans qui nous accompagnait, regardait, très perplexe… Son commentaire a été des plus concis et des plus clairs: « Bof! » Qui a dit que la vérité sortait de la bouche des enfants…
Philippe du Vignal
Théâtre des Abbesses jusqu’au 21 novembre.