CALACAS

 Calacas, conception, mise en scène et scénographie de Bartabas.

Dans le superbe lieu conçu par Patrick Bouchain pour Zingaro en 1989, grâce à Jack Ralite, maire d’Aubervilliers à l’époque, on  entre d’abord dans un bar splendide peuplé de photos, de mannequins, de films sur les précédents spectacles de Zingaro. Beaucoup de souvenirs remontent: Bartabas, à cheval avec son faucon, au carnaval des ténèbres à Saint-Quentin-en-Yvelines, et des spectacles comme  Opéra Équestre, Battuta et plus récemment Le chevalier de Saint Georges au Château de Versailles, ou encore,  Le Centaure et l’Animal avec Ko Murobushi.
Calacas
(squelette au Mexique), c’est une joyeuse danse de mort qui met en scène vingt huit chevaux et huit cavaliers acrobates, costumés en étonnants squelettes accompagnés de quatre musiciens dont François Marillier et deux  chinchineros (hommes-orchestre chiliens).
Nous sommes assis autour d’une ample piste circulaire; au début, dans l’ombre, on distingue des silhouettes sur la piste et quand le spectacle commence, après une sonnerie de cor et une belle galopade de chevaux menée par Bartabas sur une piste qui nous  surplombe, on perçoit alors une danse de squelettes enfantins  au-dessus de nos têtes.
Puis, c’est l’entrée d’un beau cheval noir qui danse. Les courses et les numéros se succèdent plus stupéfiants les uns que les autres: marionnettes démantibulées et  manipulées comme par magie, hommes et femmes/squelettes masqués voltigeant dans les airs, puis retombant sur les chevaux  avec maestria, au rythme de musiques d’un pays où la mort est une fête qui  concerne tout le monde.
Le spectacle ne manque pas d’humour, noir, bien sûr, et les chevaux sont éblouissants de vie et de santé, les petits remorquant, au-dessus de nous et à toute allure, des charrettes à la fois funèbres et comiques, les grands obéissant au doigt et à l’œil dans des numéros périlleux comme  monter à  quatre sabots sur un espace minuscule, où encore  se tenir couché sur le flanc et se relever,  une fois enfourché par une cavalière.
Calacas touche à un grotesque sublime.

Edith  Rappoport

Réservations: 08 92 681 891
www..bartabas.fr

 

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