La démocratisation culturelle au fil de l’histoire contemporaine

La démocratisation culturelle au fil de l’histoire contemporaine, programme du Comité d’histoire – Ministère de la Culture et de la Communication

 La démocratisation culturelle au fil de l’histoire contemporaine visuel-ch-illustrationCréé en 1993, le Comité d’histoire du ministère de la Culture et des institutions culturelles s’est donné pour mission d’écrire l’histoire du temps présent, l’histoire immédiate, en collectant prioritairement la parole de ceux qui ont agi dans les différents champs couverts par le ministère.
Le Comité informe, publie, établit des passerelles avec le milieu universitaire et de la recherche, collabore avec d’autres comités qui ont le même objectif de collecte de la mémoire culturelle, fait connaître le passé et le présent de l’action culturelle, et diffuse sur tous supports (papier comme informatique).
Augustin Girard, fondateur en 1963 du service des études et recherches du ministère des Affaires Culturelles, en fut le premier président : « L’enjeu culturel n’est pas seulement le développement de la vie artistique,mais aussi la condition d’un avenir, d‘un projet humain, d’une civilisation nouvelle à faire émerger « , écrivait-il dès 86. C’est dans cet esprit que se réunissent, une demi-journée par mois depuis octobre dernier, chercheurs et praticiens,  dans des  rencontres autour de la démocratisation culturelle. Ce programme est  soutenu par la Fondation Maison des sciences de l’homme et par le Centre d’histoire de Sciences Po.
Les premières rencontres ont traité des thèmes suivants: « La démocratie dans la République-XIXème et XXème siècles » », « Etudes sur les pratiques culturelles et leur réception », « De l’éducation artistique à la médiation culturelle : continuité ou innovation ? » Au-delà des communications  faites par les meilleurs spécialistes et de la confrontation des points de vue, les débats  avec les participants sont féconds.
Le 14 janvier,  le prochain rendez-vous,animé par Laurent Martin, chargé de recherches au Centre d’histoire de Sciences Po,  sera consacré à: « L’élargissement des champs artistiques « . Suivront le 11 février: « Institutions culturelles et démocratisation »; le 18 mars, « Territoires de la démocratisation » et le 13 mai  » Politique(s) et prospective de la démocratisation « .

Brigitte Rémer

 www.culture.fr/culture/comite-histoire.htm ; participation uniquement sur inscription.


Archive pour 11 janvier, 2013

La République des enfants

La République des Enfants par le Teatro Sotterreneao delle Briciole.

 Le Teatro delle Briciole, célèbre compagnie jeune public de Parme, qui a été accueillie pendant une vingtaine d’années depuis le début des années 80 par Philippe Foulquié à la Friche de la Belle de Mai à Marseille, a pris sous son aile une jeune équipe, le Teatro Sotterreaneao.
 Les comédiens vont jouer  avec les 150 enfants qui remplissent la petite salle du Théâtre Dunois, à inventer une république imaginaire le temps d’une représentation.  Que faut-il pour créer une nouvelle république ? Ils imaginent un rassemblement pour inventer la république de ce théâtre!
Daniele Bonaiuti et Chiara Renzi jouent avec les enfants, en faisant lourdement appel à leur participation bruyante-trop bruyante!
Les vieilles ficelles marchent toujours mais  Chiara Renzi peine à se faire entendre avec sa voix fatiguée. Les deux acteurs montrent  d’abord ce qu’il ne faut pas faire: jeter les vieux papiers, manger salement etc… Puis, ils font le point sur les nouvelles lois !
Mais la pagaille instaurée n’est pas encore franchement salvatrice.

Edith Rappoport

Théâtre Dunois, représentations scolaires jusqu’au 11 janvier.

Edith Rappoport

Du 12 au 30 janvier le Teatro Briciole présentera L’ogre déchu ou le savoir des plus petits dans une mise en scène de Teodoro Bonci del Bene
Tél 0145 84 72 00

Kurze Stürze

Kurze Stürze par la Neuer Tanz Compagnie, chorégraphie de Va Wölfl.

Le public doit être prévenu: une fois franchies les portes du théâtre de la Ville  au seuil décoré de tapis rouge, il ne va pas assister à une chorégraphie mais plutôt à un happening qui débute par le passage répété des artistes sur ce même tapis rouge. Puis il découvre  une scène avec trois hauts murs de toile blanche, et, posées sur le sol, une soixantaine de carabines qui tournent comme des horloges. Un lanceur automatique et sonorisé de balles de tennis jaune fluo, les envoie  de manière aléatoire sur le mur côté cour ou sur des guitares électriques posées contre ce mur.
 Les interprètes, six hommes et trois femmes, dirigés en permanence par le metteur en scène grâce à une oreillette, ont d’incroyables costumes à paillettes multicolores. Sans doute la plus belle idée de cette création mondiale, ces costumes  ont une vie propre: ils captent la lumière, quelle que soit son intensité, apportant une  belle  dimension aux tableaux qui se succèdent dont chacun, décidé de manière fortuite quant au  rythme et au contenu, par Va Wölfl, met à l’épreuve la patience des spectateurs. Dans un tableau de trente minutes, les artistes deviennent ainsi des mannequins à mobilité très réduite, tournant  lentement sur eux-même dans la pénombre!
 Le metteur en scène fait alterner des musiques classiques à peine audibles, chantées par les danseuses, avec des morceaux de rock joués beaucoup  trop fort sur des guitares électriques. Quinze minutes après le début du spectacle qui ressemble jusque là davantage à un happening comme on peut en voir dans une galerie d’art ou dans un musée avec la liberté de circulation  qui s’y attache,  le noir se fait enfin dans la salle… Mais deux heures plus tard, il ne reste qu’un tiers des spectateurs qui sortent dans une belle et joyeuse indifférence. Certains reviennent quand même, apparemment sans le regretter… Mystère de ce dispositif artistique ennuyeux mais non dénué d’une véritable esthétique.Vers la fin, beaucoup des ceux qui sont restés prennent des photos…
 Penser le rapport scène/salle de façon différente aurait sans doute donné une autre dimension à cette création. Cet éloge de la lenteur, en contradiction avec l’agitation de notre époque, a été salué, aux deux tiers du spectacle, par un « tchuss » (« au revoir » en allemand), d’une spectatrice germanophone qui ne manquait pas d’ humour…

Jean Couturier

Théâtre de la Ville jusqu’au 11 janvier                  

Sortir de sa mère

Sortir de sa mère et La Chair des tristes culs, texte et mise en scène de Pierre Notte.

Sortir de sa mère notte

© Patrice Leterrier photo de répétitions

A l’heure où le théâtre musical fait florès, Pierre Notte, présente deux pièces de facture différente mais qui ont  ensemble  la fantaisie aigre-douce, la cruauté sucrée, et l’élégance de l’écriture,  même quand elle confine parfois à la vulgarité.
Sortir de sa mère commence par un tendre dialogue entre une mère et son fils. S’ensuit une saga familiale abracadabrantesque, composée de courts tableaux burlesques, dans une sorte de  broderie sur les rapports père-fils, père-fille, père-mère, frère-sœur, etc…
Les trois comédiens-chanteurs: Typhaine Gentilleau, Brice Hillairet, Chloé Olivères et l’auteur qui les accompagne au piano et qui joue le père, interprètent  la mère, le fils et la fille… et  une dizaine de rôles : un vendeur de Leroy-Merlin, un fossoyeur  ou un directeur de pompes funèbres. Rebondissement inattendu: à la mort du père, quand la mère retrouve la mémoire qu’elle avait perdue, Elisabeth Taylor fait une apparition extravagante.

Dans La Chair des tristes culs, c’est un sosie de Brigitte Bardot qui bronze sur sa plage privée de Saint-Tropez,  et qui attend dans une sorte de monde parallèle, enfer ou paradis, son défunt Roméo en Alpha…Tandis qu’en ce bas monde, dans une chambre sordide, un jeune homme tente de mettre fin à ses jours avec l’aide d’une brunette,  vendeuse de crêpes : il se rate, se rate, se rate… Mais il reprendra goût à la vie grâce à la bonne fée, ange gardien blonde invisible, qui donnera de sa personne pour sauver la petite marchande de la faillite…
Pierre Notte a signé nombre de pièces dont  Moi aussi je suis Catherine Deneuve (2005), avant de se lancer dans la mise en scène. Il s’est aussi produit dans plusieurs récitals  comme auteur-compositeur-interprète. Il allie ici son savoir-faire de dramaturge à un talent de parolier. Ses chansons sont savoureuses et, même si parfois les intrigues sont hâtivement ficelées, les jeux de mots faciles et l’humour salace, on apprécie le brio de cette écriture.
À recommander à ceux qui aiment les univers loufoques  qui éclairent la grisaille de ce début d’année. Grincheux et chochottes s’abstenir !

Mireille Davidovici

Théâtre du Rond-Point jusqu’au 9 février  T: 01-44-95-98-21

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