Ma mère qui chantait sur un phare
Ma Mère qui chantait sur un phare de Gilles Granouillet, mise en scène de François Rancillac.
Après Zoom créé au Théâtre de Sartrouville, Le Saut de l’ange à la Comédie de Saint-Étienne et Nager/Cueillir aux Rencontres Charles Dullin, c’est le quatrième texte (2006) de Gilles Granouillet monté par François Rancillac.
Deux enfants aux prénoms étranges : Marzeille et son petit frère Perpignan. errent dans la campagne, à la recherche de leur mère disparue dont ils ne gardent aucun souvenir. Est-elle morte, est-elle vivante? On sait seulement qu’on l’entend, ivre et nue, perchée sur un phare mobile amarré à la plage; elle chante face à la mer, sous le regard des hommes du village.
Pour aller la délivrer, les enfants empruntent la pelleteuse d’un conducteur d’engins mais emboutissent son algéco où se cachaient sa femme et son amant, un marchand de vin. Les enfants s’enfuient et Marzeille demande alors de l’aide à son père, dont la présence est inquiétante. Mais l’enfant ne le connaît pas, même s’il l’ a longtemps épié.
On sent la mort et l’abandon qui rôdent. Mais le père embarque alors les enfants dans son bateau et rame vers le phare; le conducteur d’engins, lui, fou de douleur, détache l’amarre. du phare mobile et la mère va donc dériver …
La pièce entremêle récits et dialogues; l’interprétation est solide et la scénographie de Raymond Sarti tout à fait efficace mais cette errance des personnages échappe à une compréhension rationnelle. Sans nous faire quand même plonger dans l’ennui…
Edith Rappoport
Théâtre de l’Aquarium jusqu’au 3 février. T: 01-43-74-72-74.
