Le Réseau Education Populaire, (REP), séminaire
Le Réseau Éducation Populaire, (REP), séminaire
C’est une plate-forme d’échanges et de réflexion, qui vise à une transformation sociale et politique, par le biais d’interventions culturelles. Constituée sur une base critique, elle contribue à ce que chaque citoyen devienne acteur et auteur de sa propre vie.
Le REP fédère des associations très diverses, qui œuvrent dans le domaine des arts, de la culture, et de la jeunesse : compagnies théâtrales, maisons des jeunes et de la culture, universités populaires, ateliers d’écriture, revue cinématographique, structures d’insertion, café économique.
Tous s’interrogent sur le fonctionnement démocratique, la prise de conscience, la justice sociale, l’égalité des chances et confrontent points de vue et expériences, au cours de journées de réflexion, de stages, de séminaires et par des actions de formation.
Le Réseau s’est réuni le 12 janvier, avec pour objectif une meilleure connaissance réciproque de ses membres et la mise en synergie des actions menées, en vue de renforcer les collaborations.
Après l’assemblée plénière du matin, la première des trois commissions a travaillé sur la production numérique qui couvre tous les domaines du champ de l’éducation. Le questionnement a porté sur les formats, longs ou courts et les supports comme le micro-trottoir favorisant le débat, et sur la recherche de nouveaux supports; sur les financements extérieurs possibles des productions et la question de l’esthétique dans un esprit, non seulement du voir, mais du faire avec. Et enfin, sur la formation des jeunes avec, pour axe prioritaire, le décryptage et la lecture des images. La discussion s’est orientée sur les compétences et moyens déjà existant et la possibilité de les mutualiser, sur l’importance de veiller à la qualité de la forme, sur le choix des thèmes (comme la santé ou comme l’expérience de O de conduite, revue cinématographique dédiée à l’enfance et à la jeunesse, qui s’est développée sur une vingtaine d’années).
La seconde commission a posé la question de la formation : les professionnels de l’éducation populaire étaient auparavant issus d’un parcours militant et quasi initiatique, et bénéficiaient du soutien du ministère de la Jeunesse et des Sports. Depuis la fin des années 80, l’Université a pris le relais, mais a technicisé les cursus, en leur retirant leur aspect réflexif et militant. Les professionnels de l’éducation populaire ne se retrouvent pas dans ces parcours, leur formation reste inadaptée et ils deviennent, au mieux, des animateurs socio-culturels, au pire et de plus en plus, des agents de marketing du social ou de la culture. Il y a donc un véritable enjeu de formation, en repartant des diplômes et structures existant dans le domaine, et la nécessité exprimée de la création d’un Institut national de l’éducation populaire.
La troisième commission s’est interrogée sur les instruments de communication du REP, au service des partenaires, ou comment fédérer un réseau de militants de l’éducation populaire, comment créer des outils spécifiques, valoriser la revue de presse en fonction des événements et rechercher un équilibre pour définir une fonction propre ; comment mieux rendre compte de l’activité des partenaires, mettre en valeur la diversité des formes d’éducation populaire, privilégier les acteurs par rapport aux contenus et aux processus, et par rapport aux productions (il ne s’agit pas, en effet, d’un site d’ enseignement par internet), en vue, à terme, de déboucher sur une plateforme multi-média. La réponse, du moins partielle à ce jour, serait de créer une lettre d’information électronique, de favoriser les regroupements régionaux, via des correspondants locaux, et d’instaurer, sur une périodicité repérée, des rendez-vous permettant l’interaction et la démonstration de certains outils.
Brigitte Rémer
Prochain séminaire, le samedi 2 mars, au siège de la Solidarité mutualiste, 108 bis, avenue de Flandre. 75019. (www.reseaueducationpopulaire.info)