Grand Fracas issu de rien
Grand fracas issu de rien, cabaret spectral de Pierre Guillois, interprétation numérique de Claire Berdainne, gymnatique de Younesse El Hairi, chant de Sevan Manoukian, jonglage et informatique d’Adrien Mondot, sur des textes de Valère Novarina.
Pierre Guillois, nous l’avons suivi sans jamais être déçue depuis ses premiers pas il y a une vingtaine d’années à l’Hôpital Éphémère avec sa compagnie Le Fils du Grand Réseau pour Roméo et Juliette déjà avec Axel Aust . Beaucoup de souvenirs hilarants avec Les caissières sont moches au Théâtre du Rond Point puis au festival de Chalon-dans-la-rue, et au Théâtre du Peuple de Bussang dont il a assumé la direction pendant six ans avec, entre autres, Le gros,la vache et le mainate, Un coeur mangé.
Ce cabaret spectral jongle avec les mots dans une magie informatique jamais vue: des pluies de mots tombent en déluge sur les acteurs, un gymnaste s’envole au trapèze et sur les barres parallèles. Et il y a aussi le foisonnement furieux du verbe de Valère Novarina superbement mâché par Dominique Parent, les musiques de Purcell, Gounod, Bernstein chantées par Sevan Manoukian drapée dans une série de robes rouges ou noire qui apparaissent comme par magie.
Ce nouveau cabaret ravit la salle pleine de la Maison de la musique qui a repris ce cabaret spectral créé à Bussang mais seulement pour deux représentations. Pierre Guillois est désormais artiste associé au Quartz de Brest.
Edith Rappoport
Maison de la Musique, Nanterre