Roméo et Juliette

Roméo et Juliette de William Shakespeare, mise en scène de  Baptiste Belleudy.

C’est une belle découverte que cette Tour vagabonde, fantastique théâtre élisabéthain itinérant, qui a été conçu sur le modèle du Globe Théâtre de Londres, par Louis Yerly et et Jean-Luc Giller, voilà plus de quinze ans en Suisse. Abandonnée pendant plusieurs années, la Tour vagabonde reprit  vie en 2005,  grâce à une fondation et,  dès 2006, accueillit en Suisse, le Festival Montanuits, puis,  les années suivantes,  la compagnie Pip Simmons avec Le Songe d’une nuit d’été et la compagnie Arsenic avec un Macbeth, avant de s’installer maintenant, pour plusieurs mois sur les quais de la Seine, en face de l’île Saint-Louis.
Plus de dix mètres de hauteur, vingt de longueur, sur treize  de largeur, un plateau de six mètres sur  quatre,  avec des coursives s’élevant jusqu’au sommet, une capacité de 250 personnes sur trois niveaux.  Il faut seulement quatre  jours de montage pour monter ce magnifique théâtre !
Un beau pari gagné: la compagnie des Mille Chandelles fondée par Baptiste Belleudy a rassemblé une vingtaine de comédiens,  issus pour la plupart du cours de Jean-Laurent Cochet, pour monter ce Roméo et Juliette dans un  cadre élisabéthain. Elle avait monté son premier spectacle De cape et de Crocs, d’après une bande dessinée, et  a répété Roméo et Juliette, tout l’été à Fribourg.
Les comédiens se déploient avec une belle agilité sur ce minuscule plateau, escaladant les étages, chantant Berlioz, Mozart et Purcell , et font résonner le verbe de Shakespeare. C’est un vrai travail de troupe avec des personnages qui s’imposent comme le massif Frère Laurent (Axel Blind), l’attentive nourrice (Sylvy Ferrus), un Mercutio ironique et déterminé (Paul Gorostidi) et un Capulet impérieux, sûr de son autorité sur sa fille (Bernard Métraux qui fut longtemps le partenaire de Pierre Trapet).
Chaque  comédien interprète  d’autres personnages au fil de l’action. Et, malgré une durée de plus de deux heuresavec un court entracte, il n’ y a pas de longueurs. Certaines faiblesses pourtant dans l’interprétation, celle de Tybalt (Sylvain Mossot) un peu linéaire dans son agressivité, de Lady Montaigu (Françoise Muxel) trop sèche, et  celle de Roméo,  un peu désordonnée (Baptiste Belleudy) le metteur en scène. Son pantalon de sport  à capuche contraste étrangement avec les costumes chamarrés des autre personnages ! Peut-être une volonté de donner une résonance contemporaine à son Roméo?
En tous cas, un spectacle à découvrir dans ce lieu magique !

Edith Rappoport

 La Tour vagabonde, Cité Internationale des Arts à Paris, tous les jours jusqu’au 26 juin T:  07-78-52-52-27

http://www.lesmillechandelles.com

http://www.dailymotion.com/video/xyk4j3


Archive pour 30 mars, 2013

Roméo et Juliette

Roméo et Juliette de William Shakespeare, mise en scène de  Baptiste Belleudy.

C’est une belle découverte que cette Tour vagabonde, fantastique théâtre élisabéthain itinérant, qui a été conçu sur le modèle du Globe Théâtre de Londres, par Louis Yerly et et Jean-Luc Giller, voilà plus de quinze ans en Suisse. Abandonnée pendant plusieurs années, la Tour vagabonde reprit  vie en 2005,  grâce à une fondation et,  dès 2006, accueillit en Suisse, le Festival Montanuits, puis,  les années suivantes,  la compagnie Pip Simmons avec Le Songe d’une nuit d’été et la compagnie Arsenic avec un Macbeth, avant de s’installer maintenant, pour plusieurs mois sur les quais de la Seine, en face de l’île Saint-Louis.
Plus de dix mètres de hauteur, vingt de longueur, sur treize  de largeur, un plateau de six mètres sur  quatre,  avec des coursives s’élevant jusqu’au sommet, une capacité de 250 personnes sur trois niveaux.  Il faut seulement quatre  jours de montage pour monter ce magnifique théâtre !
Un beau pari gagné: la compagnie des Mille Chandelles fondée par Baptiste Belleudy a rassemblé une vingtaine de comédiens,  issus pour la plupart du cours de Jean-Laurent Cochet, pour monter ce Roméo et Juliette dans un  cadre élisabéthain. Elle avait monté son premier spectacle De cape et de Crocs, d’après une bande dessinée, et  a répété Roméo et Juliette, tout l’été à Fribourg.
Les comédiens se déploient avec une belle agilité sur ce minuscule plateau, escaladant les étages, chantant Berlioz, Mozart et Purcell , et font résonner le verbe de Shakespeare. C’est un vrai travail de troupe avec des personnages qui s’imposent comme le massif Frère Laurent (Axel Blind), l’attentive nourrice (Sylvy Ferrus), un Mercutio ironique et déterminé (Paul Gorostidi) et un Capulet impérieux, sûr de son autorité sur sa fille (Bernard Métraux qui fut longtemps le partenaire de Pierre Trapet).
Chaque  comédien interprète  d’autres personnages au fil de l’action. Et, malgré une durée de plus de deux heuresavec un court entracte, il n’ y a pas de longueurs. Certaines faiblesses pourtant dans l’interprétation, celle de Tybalt (Sylvain Mossot) un peu linéaire dans son agressivité, de Lady Montaigu (Françoise Muxel) trop sèche, et  celle de Roméo,  un peu désordonnée (Baptiste Belleudy) le metteur en scène. Son pantalon de sport  à capuche contraste étrangement avec les costumes chamarrés des autre personnages ! Peut-être une volonté de donner une résonance contemporaine à son Roméo?
En tous cas, un spectacle à découvrir dans ce lieu magique !

Edith Rappoport

 La Tour vagabonde, Cité Internationale des Arts à Paris, tous les jours jusqu’au 26 juin T:  07-78-52-52-27

http://www.lesmillechandelles.com

http://www.dailymotion.com/video/xyk4j3

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