What I heard about the world

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What I heard about the world, conception et interprétation d’Alexander Kelly, Chris Thorpe et Jorge Anglade.

Cela se passe dans la grande salle de répétitions au plus haut du Théâtre de la Ville, un bel espace pour une centaine de spectateurs sagement assis sur trois rangées de  chaises noires en plastique. Pas de scène;  alignés sur une douzaine de mètres: un aquarium plein d’eau  sans poissons, une bibliothèque à vitres coulissantes avec dessus, un ancien téléviseur et une plante verte en plastique, une girafe naturalisée, deux canapés en cuir noir, une grande table en formica blanc, quatre chaises dorées de cocktail avec une bouteille , des verres et un grand vase chinois. Dans le fond, des armoires métalliques de vestiaire dont l’intérieur des portes  montre la peinture de vagues.
Et trois comédiens/performeurs-dont l’un chante aussi en s’accompagnant à la guitare électrique-qui  racontent, en une série de petits monologues, des histoires vraies souvent des plus glauques sur des événements inventés,  comme ce détournement d’avion par des pirates de l’air  et du crash qui s’ensuivit à cause d’un manque de carburant pratiqué pour des raisons d’économie.
C’est énoncé soit en portuguais soit en anglais … Cela ressemble, tonalité pour tonalité, aux bulletins d’information  de n’importe quelle radio, et  de ce côté-là, c’est plutôt bien vu.
Cette rencontre entre la compagnie portuguaise Maia Voadora et un collectif anglais Third Angel  « croise les champs du théâtre, du « live art », de la vidéo, de la photographie » (sic). Les monologues se succèdent au micro, avec, de temps en temps,  quelques chansons: pas vraiment de quoi se passionner ni non  plus de s’ennuyer, puisque la chose dure une heure dix; cela flirte avec les performances des  années 80, au parfum un peu potache, avec des moments d’improvisation-évidement non traduits-qui ne fonctionnent pas du tout.
Cela fait souvent penser à ces petits happenings que réalisent parfois des étudiants d’école d’art en fin d’année, et  se finit par une exécution au kalachnikov en plastique à coup de jets de sang trop rouge pour être honnête. Bon…

De là, à « réinventer le théâtre d’intervention et un théâtre nouveau qui se joue des conventions et qui reste accessible à tous comme », comme ils le disent assez prétentieusement  dans le programme… il y a une marge.  « Nous voulons en même temps, ajoutent-ils aussi,  divertir, établir une relation directe avec le public dont nous sollicitons la participation et qui peut être tour à tour conspirateur ou témoin ».
On veut bien mais,  très franchement, là, on est loin du compte. On ne se divertit guère,  on n’est en rien conspirateur ni vraiment témoin. Et, il faut faire un effort quelques heures plus tard pour garder un  souvenir de  ce moment pas vraiment du genre inoubliable.
« C’est l’opportunité de connaître une nouvelle génération de jeunes créateurs,  a dit à France-Inter, Antonio Costa, le maire de Lisbonne,  à propos de Chantiers d’Europe Lisbonne-Paris. Heureusement, il y a d’autres choses: théâtre, musique, danse,  cinéma /vidéos et six performances au Palais de Tokyo et à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts (voir le site www.theatredelaville-paris.com)

Philippe du Vignal

Théâtre de la Ville le  4 juin.


Archive pour 5 juin, 2013

What I heard about the world

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What I heard about the world, conception et interprétation d’Alexander Kelly, Chris Thorpe et Jorge Anglade.

Cela se passe dans la grande salle de répétitions au plus haut du Théâtre de la Ville, un bel espace pour une centaine de spectateurs sagement assis sur trois rangées de  chaises noires en plastique. Pas de scène;  alignés sur une douzaine de mètres: un aquarium plein d’eau  sans poissons, une bibliothèque à vitres coulissantes avec dessus, un ancien téléviseur et une plante verte en plastique, une girafe naturalisée, deux canapés en cuir noir, une grande table en formica blanc, quatre chaises dorées de cocktail avec une bouteille , des verres et un grand vase chinois. Dans le fond, des armoires métalliques de vestiaire dont l’intérieur des portes  montre la peinture de vagues.
Et trois comédiens/performeurs-dont l’un chante aussi en s’accompagnant à la guitare électrique-qui  racontent, en une série de petits monologues, des histoires vraies souvent des plus glauques sur des événements inventés,  comme ce détournement d’avion par des pirates de l’air  et du crash qui s’ensuivit à cause d’un manque de carburant pratiqué pour des raisons d’économie.
C’est énoncé soit en portuguais soit en anglais … Cela ressemble, tonalité pour tonalité, aux bulletins d’information  de n’importe quelle radio, et  de ce côté-là, c’est plutôt bien vu.
Cette rencontre entre la compagnie portuguaise Maia Voadora et un collectif anglais Third Angel  « croise les champs du théâtre, du « live art », de la vidéo, de la photographie » (sic). Les monologues se succèdent au micro, avec, de temps en temps,  quelques chansons: pas vraiment de quoi se passionner ni non  plus de s’ennuyer, puisque la chose dure une heure dix; cela flirte avec les performances des  années 80, au parfum un peu potache, avec des moments d’improvisation-évidement non traduits-qui ne fonctionnent pas du tout.
Cela fait souvent penser à ces petits happenings que réalisent parfois des étudiants d’école d’art en fin d’année, et  se finit par une exécution au kalachnikov en plastique à coup de jets de sang trop rouge pour être honnête. Bon…

De là, à « réinventer le théâtre d’intervention et un théâtre nouveau qui se joue des conventions et qui reste accessible à tous comme », comme ils le disent assez prétentieusement  dans le programme… il y a une marge.  « Nous voulons en même temps, ajoutent-ils aussi,  divertir, établir une relation directe avec le public dont nous sollicitons la participation et qui peut être tour à tour conspirateur ou témoin ».
On veut bien mais,  très franchement, là, on est loin du compte. On ne se divertit guère,  on n’est en rien conspirateur ni vraiment témoin. Et, il faut faire un effort quelques heures plus tard pour garder un  souvenir de  ce moment pas vraiment du genre inoubliable.
« C’est l’opportunité de connaître une nouvelle génération de jeunes créateurs,  a dit à France-Inter, Antonio Costa, le maire de Lisbonne,  à propos de Chantiers d’Europe Lisbonne-Paris. Heureusement, il y a d’autres choses: théâtre, musique, danse,  cinéma /vidéos et six performances au Palais de Tokyo et à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts (voir le site www.theatredelaville-paris.com)

Philippe du Vignal

Théâtre de la Ville le  4 juin.

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