Festival des Ecoles de théâtre à la Cartoucherie- suite

Festival des Ecoles de théâtre à la Cartoucherie:  Indécences par les élèves de l’Ecole Supérieure des Arts et Techniques du théâtre (ENSATT) mise en scène de Franck Vercruyssen.

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©Christophe Raynaud de Lage

Indécences explore l’univers d’Oscar Wilde avec  deux pièces disparates imbriquées . Outrage aux mœurs de  l’auteur américain Moïsès Kaufman, est un montage qui reconstitue les procès d’Oscar Wilde, convoquant les protagonistes de l’époque et exhortant les spectateurs à prendre parti.
  Quant à la comédie grinçante et cynique d’Oscar Wilde, Une femme sans importance, elle nous plonge dans l’univers impitoyable de la haute société londonienne, celle-là même qui condamna l’auteur à la déchéance. Accusé de sodomie par le père de son jeune amant de cœur, l’auteur à succès, coqueluche de la bonne société, fut condamné pour  pédérastie, s’exila  à Paris, et y mourut dans la misère en 1900, à 46 ans.
Procès de l’artiste par la société et procès de la société par l’artiste s’articulent ici dans un dispositif bi-frontal qui convient mieux à la pièce de Kaufman qu’à  celle  de Wilde. Néanmoins, les deux univers formels  se contrarient de manière intéressante, en donnant un spectacle hybride savamment orchestré par Vercruyssen. Les jeunes acteurs jonglent comme ils peuvent avec les éléments du décor à déplacer, les changements de registres de jeu d’une pièce à l’autre mais  se révèlent fort habiles à l’exercice, avec  un savoir- faire indéniable et une belle intelligence des textes, y introduisant des moments d’humour bienvenus.
Mais ce parti-pris de mise en scène les enferme dans un jeu trop formel: la reconstitution historique du procès de Wilde est traitée  de façon assez conventionnelle  et  la pièce de Wilde traitée comme une sitcom.  Qaunt aux costumes réalisés par les élèves de l’ENSATT évoquant  le carcan de la société victorienne, ils redoublent cet effet de raideur!
Mais il s’agit non d’un spectacle mais d’un atelier de travail  qui  permet à ces futurs professionnels de se frotter à des styles de théâtre différents et de répondre à une commande rigoureuse sans déroger aux exigences de leur professeur.

Mireille Davidovici

Théâtre de l’Aquarium jusqu’au 30 juin. Et ESTBA : Machine Feydeau, mise en scène  de Yann-Joël Collin. Réservations : 01 43 74 99 61
www.theatredelaquarium.com

28-29 juin
Reprise du Garçon Girafe à l’Amin compagnie théâtrale : friche des lacs de l’Essonne Viry-Châtillon
Réservations : 01 60 78 49 33 ; info.edt@orange.fr


Archive pour 29 juin, 2013

Festival des Ecoles de théâtre à la Cartoucherie- suite

Festival des Ecoles de théâtre à la Cartoucherie:  Indécences par les élèves de l’Ecole Supérieure des Arts et Techniques du théâtre (ENSATT) mise en scène de Franck Vercruyssen.

Festival des Ecoles de théâtre à la Cartoucherie- suite de742ef804a4c2cb18dd10eb51be857b

©Christophe Raynaud de Lage

Indécences explore l’univers d’Oscar Wilde avec  deux pièces disparates imbriquées . Outrage aux mœurs de  l’auteur américain Moïsès Kaufman, est un montage qui reconstitue les procès d’Oscar Wilde, convoquant les protagonistes de l’époque et exhortant les spectateurs à prendre parti.
  Quant à la comédie grinçante et cynique d’Oscar Wilde, Une femme sans importance, elle nous plonge dans l’univers impitoyable de la haute société londonienne, celle-là même qui condamna l’auteur à la déchéance. Accusé de sodomie par le père de son jeune amant de cœur, l’auteur à succès, coqueluche de la bonne société, fut condamné pour  pédérastie, s’exila  à Paris, et y mourut dans la misère en 1900, à 46 ans.
Procès de l’artiste par la société et procès de la société par l’artiste s’articulent ici dans un dispositif bi-frontal qui convient mieux à la pièce de Kaufman qu’à  celle  de Wilde. Néanmoins, les deux univers formels  se contrarient de manière intéressante, en donnant un spectacle hybride savamment orchestré par Vercruyssen. Les jeunes acteurs jonglent comme ils peuvent avec les éléments du décor à déplacer, les changements de registres de jeu d’une pièce à l’autre mais  se révèlent fort habiles à l’exercice, avec  un savoir- faire indéniable et une belle intelligence des textes, y introduisant des moments d’humour bienvenus.
Mais ce parti-pris de mise en scène les enferme dans un jeu trop formel: la reconstitution historique du procès de Wilde est traitée  de façon assez conventionnelle  et  la pièce de Wilde traitée comme une sitcom.  Qaunt aux costumes réalisés par les élèves de l’ENSATT évoquant  le carcan de la société victorienne, ils redoublent cet effet de raideur!
Mais il s’agit non d’un spectacle mais d’un atelier de travail  qui  permet à ces futurs professionnels de se frotter à des styles de théâtre différents et de répondre à une commande rigoureuse sans déroger aux exigences de leur professeur.

Mireille Davidovici

Théâtre de l’Aquarium jusqu’au 30 juin. Et ESTBA : Machine Feydeau, mise en scène  de Yann-Joël Collin. Réservations : 01 43 74 99 61
www.theatredelaquarium.com

28-29 juin
Reprise du Garçon Girafe à l’Amin compagnie théâtrale : friche des lacs de l’Essonne Viry-Châtillon
Réservations : 01 60 78 49 33 ; info.edt@orange.fr

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