Cupidon, propriétaire de l’immeuble situé sur l’enfer et le paradis
Cupidon, propriétaire de l’immeuble situé sur l’enfer et le paradis, sculptur’opéra de Gilbert Peyre, texte d’Yves Garnier, musiques de Gérard Pesson, Caruso, et Raphaël Beau.
Gilbert Peyre, nous l’avions découvert en 95 avec Ce soir, on tue le cochon. Constructeur génial et décapant, il s’inscrivait dans l’événement Quand les Machines rient au pays de Montbéliard. Il a parcouru depuis un long chemin, élaborant les machines les plus insolites dans son atelier, et a participé à nombre d’événements internationaux.
On nous distribue à l’entrée une enveloppe que nous ne devons pas ouvrir. Nous y sommes autorisés une fois assis, mais impossible de lire plus d’une phrase écrite en gros caractères : « Le jour se lève, Suce ma pine, suce sans trêve, car l’aube est pine ».
Sur le grand plateau du Cirque Électrique, une armoire, et deux personnages immobiles, on croirait des mannequins de cire, mais non, ils s’animent, ce sont des acteurs manipulés comme des marionnettes qui vont se déchaîner comme l’armoire qui se démantibule, dans de folles gesticulations, traversant le plateau sur des rails.
Impossible de relater cette histoire d’Adam et Ève dans ce terrain de jeux enfantins, où la sensualité débridée révèle un monde surréaliste et bienfaisant. D’autres personnages montés eux aussi sur rails viennent les servir en silence.
C’est remarquablement fait; bref, un spectacle à ne pas manquer
Edith Rappoport
Cirque Électrique, Porte des Lilas jusqu’au 22 septembre à 21 h, dimanche 17 h, info/resa 09 54 54 47 24